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Oléoduc Énergie Est:craintespour l'eau potable de Winnipeg

Written By Unknown on Sabtu, 31 Agustus 2013 | 16.21

Le reportage de Pierre Verrière

Le projet de TransCanada de convertir son gazoduc en oléoduc pour transporter du pétrole en provenance des sables bitumineux vers l'est du pays met à risque l'eau potable de Winnipeg, selon des environnementalistes.

L'installation passe dans la région du lac Shoal, qui approvisionne la capitale manitobaine en eau potable.

Pour les associations environnementalistes, une telle installation près du lac représente un risque écologique important.

« S'il y a des déversements, le problème, c'est qu'il en résulte une pollution de l'eau, de nos terres agricoles, surtout que le pipeline va passer dans la région du lac Shoal, c'est l'eau potable de Winnipeg, donc pour les Winnipégois, il y a un risque que leur eau potable soit polluée », insiste la coordonnatrice de projets à Green Action Centre, Sylvie Hébert.

La conversion même du gazoduc en oléoduc fait craindre un désastre écologique au Wilderness Committee, une association transcanadienne de défense de l'environnement.

« Le pipeline n'est pas conçu pour transporter du pétrole et il sera soumis à une trop grande pression », affirme son chargé de campagne, Eoin Madden.

Consultations

Ces inquiétudes surviennent au moment où TransCanada mène une série de rencontres dans les communautés concernées pour les informer de son projet et en défendre la sécurité.

« C'est quelque chose que nous avons déjà fait, la conversion d'un gazoduc en oléoduc pour notre réseau Keystone, alors la plupart des gens ici, au Manitoba, sont conscients de ça. Les propriétaires ont déjà vu la conversion d'un gazoduc sur leur terrain, ils savent que c'est quelque chose que l'on est en mesure de faire de façon sécuritaire », a expliqué le porte-parole de TransCanada, John Van Der Put, qui se trouvait jeudi à Sainte-Anne.

Il serait toutefois normal de s'attendre du gouvernement qu'il soit particulièrement vigilant sur certaines parties du pipeline, surtout s'il traverse un site aussi fragile qu'un réservoir d'eau potable, soutient le spécialiste en transport et professeur à l'Université du Manitoba Barry Prentice. « Sur certaines portions, il y a des risques importants de dégâts », souligne-t-il.

La Ville de Winnipeg n'a pas souhaité commenter la situation, mais assure qu'elle étudie l'impact potentiel que représenterait une telle installation pour ses services.


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Justin Trudeau souhaite que le Canada accueille plus de réfugiés syriens

Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, affirme que le Canada devrait faire davantage pour accueillir des réfugiés du conflit syrien.

M. Trudeau s'est dit enchanté, vendredi, d'entendre que le gouvernement conservateur n'avait pas l'intention de participer à une intervention militaire en Syrie, après la présumée attaque chimique du régime syrien qui aurait fait plus de 1400 morts, selon les États-Unis.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, au moins 100 000 personnes ont été tuées et plus de 6 millions de Syriens ont fui leur maison, selon l'ONU.

« Je suis très inquiet pour les Syriens », a-t-il dit avant de rencontrer des gens dans un parc du centre-ville de Halifax.

« Nous voulons aussi voir notre gouvernement fournir plus d'aide humanitaire aux déplacés et exercer une plus grande pression diplomatique pour résoudre cette situation. Et je sais que nous pouvons faire plus pour les réfugiés, en accueillant une partie de ces milliers de personnes déplacées au Canada afin qu'elles profitent d'une vie meilleure. »

En juin, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a annoncé que le Canada donnerait 98,4 millions de dollars additionnels à la Jordanie afin de l'aider à gérer l'arrivée de plus d'un demi-million de réfugiés syriens.

M. Baird avait alors expliqué que l'aide serait étalée sur les trois prochaines années afin d'améliorer la sécurité dans les camps de réfugiés surpeuplés et d'aider à « tenir les terroristes à distance ». Il fallait aussi protéger les Jordaniens contre les attaques chimiques et biologiques.

Le président de l'association des étudiants syriens à Ottawa, Yaman Marwah, a affirmé qu'on a appris à son groupe, plus tôt cette année, que le gouvernement canadien était prêt à accueillir 1500 réfugiés syriens.

« Nous avons des contacts partout au Canada, et nous n'avons rien vu jusqu'à maintenant », a-t-il affirmé en entrevue à Ottawa. « Nous n'avons rien vu d'autre que la fermeture de l'ambassade syrienne et le retrait de l'ambassadeur depuis le début de la révolution. »

Plus tôt cette semaine, M. Trudeau a affirmé que le Parlement devrait être réuni pour discuter du rôle que le Canada devrait jouer dans la préparation internationale d'une intervention en Syrie.

Il a affirmé que l'utilisation d'armes chimiques était « inacceptable » et requérait une « réponse significative ».


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Armes chimiques: les inspecteurs de l'ONU ont quitté la Syrie

Les explications de Marie-Eve Bédard

Les experts en armes chimiques de l'ONU ont quitté, samedi matin, Damas et sont arrivés au Liban, rapportent des témoins.

Les inspecteurs étaient partis un peu plus tôt de leur hôtel de Damas en voiture et leur convoi s'était engagé sur un axe routier menant vers le Liban, avait constaté un journaliste de Reuters.

L'équipe a collecté des échantillons et réuni des témoignages sur les sites de l'attaque chimique présumée du 21 août dernier, dans des banlieues de la capitale syrienne.

Les analyses de ces échantillons pourraient prendre jusqu'à deux semaines, a indiqué, selon des diplomates, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors d'une réunion à huis clos avec les membres permanents du Conseil de sécurité.

Processus scientifique

« Les échantillons qui ont été collectés seront transportés à des fins d'analyses dans des laboratoires agréés, et l'intention bien sûr est de procéder au plus vite à l'analyste de ces échantillons. » — Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU

« Mais il ne s'agit pas d'un processus électoral, avec sondages à la sortie des urnes et résultats préliminaires. C'est un processus scientifique et le seul résultat qui compte, c'est le résultat des analyses en laboratoire et des analyses des preuves recueillies notamment par les déclarations de témoins », a-t-il ajouté, refusant de se prononcer sur la durée de ce processus.

Les délégués des cinq membres permanents du Conseil de sécurité n'ont fait aucun commentaire à l'issue de la rencontre avec Ban Ki-moon, mais deux diplomates ont confié à Reuters que le secrétaire général avait évoqué un délai qui pourrait aller jusqu'à deux semaines.

De sources onusiennes, on estime que les conclusions des experts seront importantes parce qu'elles seront considérées comme irréfutables, contrairement aux données recueillies par des services de renseignement.

Mais les enquêteurs de l'ONU ont pour seul mandat de déterminer si des armes chimiques ont bien été employées en Syrie, et non pas de déterminer qui les a utilisées.

Par ailleurs, le secrétaire d'État américain John Kerry, qui a présenté vendredi une série de preuves censées démontrer que les forces d'Assad sont derrière l'attaque du 21 août, a souligné que les États-Unis n'attendaient des inspecteurs de l'ONU rien qu'ils ne sachent déjà.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Un autre navire de guerre

Par ailleurs, un sixième bâtiment de la Marine américaine se trouve désormais dans le secteur oriental de la mer Méditerranée, non loin de la côte syrienne, où croisent cinq destroyers des forces navales américaines, a-t-on appris, vendredi soir, auprès de responsables militaires.

L'USS San Antonio, un navire amphibie avec plusieurs centaines de « marines » à son bord, était dans la région pour des raisons sans rapport avec la Syrie et il n'existe aucun projet de débarquement des « marines », insiste-t-on de même source.

« On l'a maintenu dans la zone à titre de précaution », explique un responsable.

Le San Antonio, qui a franchi jeudi le canal de Suez en provenance de la mer Rouge, avait été déployé pour six mois près de la péninsule d'Arabie.

Les cinq destroyers actuellement en Méditerranée sont dotés au total de quelque 200 missiles Tomahawk, selon des responsables de la Défense.

Vendredi soir, Barack Obama a déclaré qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision sur la manière de répondre à l'usage d'armes chimiques dont il accuse le régime de Bachar Al-Assad, mais a précisé que l'intervention envisagée serait spécifique, limitée dans le temps et n'impliquerait pas de troupes au sol.

Reuters


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Crise syrienne: quelles conséquences sur le G20 en Russie?

Le Canada se fait peut-être critique à l'endroit de la Russie pour sa position sur la Syrie, mais lorsqu'il s'agit du Sommet du G20, Stephen Harper et Vladimir Poutine semblent être au diapason.

Les deux chefs d'État partagent l'opinion que la rencontre de la semaine prochaine doit se concentrer sur la croissance économique et la création d'emplois. Et ils sont généralement d'accord sur la manière d'y parvenir.

Les leaders des plus grandes puissances militaires du monde font tous partie du G20. Ils se rassembleront à Saint-Pétersbourg, devant les médias internationaux, au moment même où les États-Unis pourraient mener une attaque contre la Syrie.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a affirmé que bien qu'il ne participerait pas à une intervention militaire, le Canada soutenait ses alliés dans une éventuelle réponse au régime de Bachar Al-Assad. Vendredi, les États-Unis ont accusé le régime syrien d'avoir utilisé des armes chimiques sur des civils.

M. Baird a également critiqué la Russie pour avoir bloqué toute tentative des États-Unis d'obtenir l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU et aussi pour son soutien du régime du président syrien.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Pour sa part, la Russie affirme que les États-Unis et d'autres pays devraient attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU sur les armes chimiques.

Petr Plikhin, le chef de mission adjoint de l'ambassade russe à Ottawa, soutient qu'une attaque des États-Unis aurait des impacts négatifs sur le Moyen-Orient et envenimerait la situation en Syrie.

Le porte-parole de Stephen Harper, Andrew MacDougall, admet qu'une intervention militaire avant le G20 aura des conséquences sur les discussions de la rencontre.

« Mais en ce moment, nous nous attendons à parler d'économie mondiale. C'est la priorité pour le Sommet du G20. » — Andrew MacDougall, porte-parole du premier ministre du Canada

Le Canada et la Russie souhaitent tous deux du progrès dans le financement des investissements à long terme. L'idée serait d'aider à débloquer les milliards de dollars retenus dans des fonds de pension, des compagnies d'assurance et des fonds communs de placement en facilitant les investissements majeurs de ces institutions dans des infrastructures ou d'autres projets autour du monde.

La Presse Canadienne

Froid entre Washington et Moscou

L'administration américaine affirme que le président Barack Obama peut travailler de façon constructive avec la Russie lorsqu'il se rendra à Saint-Pétersbourg, la semaine prochaine, et ce malgré plusieurs divergences politiques entre Moscou et Washington.

Lors d'une réunion tenue à l'intention de journalistes, des responsables gouvernementaux ont précisé que le voyage de M. Obama était moins un passage en Russie qu'une rencontre avec les 19 autres membres du G20 qui s'y réuniront pour un sommet.

Il s'agit d'une réflexion de la relation tendue entre les États-Unis et la Russie, qui s'est détériorée depuis que M. Obama a annulé un sommet à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine, après que la Russie eut offert l'asile à l'ex-consultant de la NSA, Edward Snowden.

Le président Obama rencontrera d'autres chefs d'État et de gouvernement en privé pendant le G20, mais aucune réunion n'est prévue avec M. Poutine.

Associated Press


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Charte des valeurs : Québec vise le 9 septembre

Written By Unknown on Jumat, 30 Agustus 2013 | 16.21

Le reportage de Martine Biron

Tandis que le débat se corse sur le projet de charte des valeurs québécoises, le gouvernement de Pauline Marois devrait faire connaître officiellement ses propositions le lundi 9 septembre prochain, une semaine avant la rentrée parlementaire, ont confirmé des sources à Radio-Canada.

Jeudi, le ministre responsable du projet de charte des valeurs québécoises, Bernard Drainville, s'en prend à la façon avec laquelle le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, s'immisce dans le débat en faisant référence à la charte des valeurs québécoises lors d'un discours pour rappeler la lutte à la ségrégation américaine.

« M. Trudeau devrait prendre acte du fait que ce débat se fasse dans le respect de toutes les opinions. [...] Je l'invite à contribuer au débat plutôt que de l'abaisser », a déclaré le ministre Drainville à l'entrée du caucus du Parti québécois à Carleton-sur-Mer.

Qualifiant les propos de M. Trudeau d'irrespectueux, la première ministre Pauline Marois a réitéré l'objectif du projet de charte des valeurs. « Nous voulons clarifier le fait que l'État doit rester neutre et que la religion est une question personnelle », a-t-elle dit.

Dans un discours prononcé mercredi à l'Île-du-Prince-Édouard en marge du caucus de son parti, M. Trudeau a dénoncé le projet du gouvernement québécois de Pauline Marois, alors qu'il soulignait le 50e anniversaire du discours de Martin Luther King, « I have a dream ».

M. Trudeau a rendu hommage au combat de Martin Luther King dans ces mots : « Ces jours-ci, quand on réfléchit au 50e anniversaire de ce discours magnifique du Dr King, qui refusait la ségrégation, qui refusait la discrimination, qui refusait de permettre de croire qu'il y avait des citoyens de seconde classe, on voit malheureusement que même aujourd'hui, quand on parle, par exemple, de cette idée de charte des valeurs québécoises, qu'il y en a encore qui croient qu'il faut choisir entre sa religion et son identité québécoise, qu'il y a des gens qui sont forcés par l'État québécois de faire des choix irresponsables et inconcevables ».

Trudeau précise sa pensée

Au lendemain de son discours, le chef libéral s'est défendu de comparer la charte du PQ à la ségrégation. « Il n'y a aucun parallèle entre la ségrégation et la charte québécoise. Le parallèle est dans la lutte pour l'ouverture et le respect et l'acceptation de chacun », a-t-il précisé en point de presse.

Le député libéral Stéphane Dion a tenté lui aussi de clarifier la position de son chef, arguant que « les principes sont les mêmes, soit les principes de tolérance et de respect de la diversité ».

« On ne doit pas demander au gouvernement de régir les comportements des citoyens à moins de raisons valables. Et dans le cas du Parti québécois, sa lutte contre les signes religieux pour les fonctionnaires, il n'y a pas de raisons valables », a affirmé l'ancien chef du PLC.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a également été amené à se prononcer sur le sujet. Tout en rappelant qu'il examinera « la proposition » lorsqu'il l'aura vue, M. Harper a déclaré que son gouvernement s'assurerait « que les droits de tous les Canadiens, les droits fondamentaux, soient protégés ».

Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, estime pour sa part que les Québécois sont jugés sévèrement par le reste du Canada et invite les partis à « respecter » le point de vue de l'autre. « De dire qu'on n'a pas le droit, nous, d'avoir cette discussion, c'est un peu excessif [...] Je respecte la position [de M. Trudeau], c'est une réponse possible, mais ce n'est pas la seule possible. Si les Québécois veulent donner une autre réponse, ils ont le droit de le faire » affirme-t-il.

De son côté, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a réitéré jeudi la position déjà exprimée par sa formation, soit que la seule interdiction serait d'avoir le visage caché. Pour le reste, le PLQ croit, comme le gouvernement précédent de Jean Charest, qu'il n'est pas souhaitable d'interdire à quiconque de porter des signes religieux, qu'il s'agisse d'employés de l'État, voire de figures d'autorité comme les juges ou les policiers.

La Coalition avenir Québec se place quant à elle à mi-chemin, en souhaitant que l'interdiction des signes religieux soit limitée aux personnes en position d'autorité, mais qu'elle ne soit pas étendue à tous les employés de l'État. « M. Couillard ne veut pas défendre les Québécois, car il veut maintenir les appuis d'une certaine clientèle ou de certains députés dans son caucus », a réagi jeudi le chef de la CAQ, François Legault.

Il semble par ailleurs que le gouvernement Marois ne mènera pas de front deux chantiers identitaires et que celui ouvert en décembre dernier avec le dépôt du projet de loi 14 sur la langue pourrait mourir au feuilleton, selon ce qu'a déclaré la première ministre, jeudi.


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Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

Alexandra Szacka parle de la position des capitales européennes

Les députés britanniques, réunis d'urgence pour discuter de la situation en Syrie, ont rejeté par 285 voix contre 272 la motion du gouvernement sur une action militaire en Syrie. Le premier ministre David Cameron s'est immédiatement engagé à respecter le vote du Parlement.

« Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence », a-t-il déclaré à l'issue du vote.

Les députés de l'opposition travailliste s'étaient opposés au déclenchement de frappes contre Damas, disant attendre des « preuves convaincantes » de l'utilisation d'armes chimiques avant d'appuyer toute action militaire.

Le premier ministre, qui était au départ partisan d'une action immédiate contre la Syrie, avait déjà révisé sa position en affirmant qu'il serait « impensable » d'agir militairement en Syrie en cas d'une opposition écrasante au Conseil de sécurité de l'ONU et prévoyait la tenue d'un deuxième vote de la Chambre des communes après avoir pris connaissance des conclusions des experts de l'ONU, avant de frapper la Syrie.

M. Cameron reconnaissait aussi une part d'incertitude persistante. « Au bout du compte, il n'y a pas une certitude à 100 % sur la question de savoir qui est responsable. Vous devez porter un jugement », avait-il dit aux députés, avant de subir ce revers en Chambre.

La motion présentée jeudi, reformulée en fonction d'exigences de l'opposition, condamnait « l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de [Bachar Al-]Assad » et convenait « qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie ».

Le secrétaire à la Défense, Philip Hammond, a réagi au rejet de la motion. « J'espérais que notre raisonnement l'emporterait, mais nous comprenons qu'il y ait une profonde méfiance sur tout engagement au Moyen-Orient », a-t-il dit devant les caméras de la BBC. « Je ne m'attends pas à ce que la non-participation britannique stoppe une intervention. »

Washington ira selon ses intérêts

Réagissant à la décision britannique, la Maison-Blanche a affirmé que le président Barack Obama prendrait sa décision selon les intérêts des États-Unis, tandis qu'à Times Square, à New York, des centaines de personnes manifestaient leur opposition à toute forme d'intervention en Syrie.

« Les États-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l'un de nos alliés et amis les plus proches », mais « les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des États-Unis », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden.

Selon l'agence Reuters, des membres de l'administration Obama ont fait circuler des informations aux Congrès selon lesquelles des communications interceptées entre responsables syriens prouvaient que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé des armes chimiques.

Les États-Unis et leurs alliés n'ont toutefois aucune preuve que le président Bachar Al-Assad ait personnellement ordonné l'attaque chimique du 21 août sur une zone rebelle de la banlieue de Damas, ont déclaré jeudi des responsables des services de sécurité américains.

Plusieurs analystes s'attendent à une attaque américaine rapide sur la Syrie, qui durerait quelques jours et qui ne viserait pas à renverser le président Bachar Al-Assad.

En entrevue à MSNBC, le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy a néanmoins souligné qu'une telle stratégie ne règlerait en rien la guerre civile qui secoue le pays depuis deux ans, au contraire. « Si vous larguez un tas de bombes sur la Syrie aujourd'hui et ne faites pas tomber Assad, vous rendez la situation potentiellement pire pour les Syriens et vous nous engagez dans un conflit qui pourrait durer une décennie », a-t-il prévenu.

Entre-temps, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) ont tenu une autre courte réunion jeudi après-midi sur la crise syrienne, sans toutefois faire de progrès dans leurs discussions. Les participants discutaient du projet de résolution britannique visant à permettre l'usage de la force contre le régime de Bachar Al-Assad.

Ottawa n'entend pas participer à une mission militaire en Syrie

De son côté, le premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué jeudi qu'« en ce moment, ce n'est pas l'intention du gouvernement du Canada d'avoir une mission militaire canadienne [en Syrie], mais nous appuierons des actions de la part de nos alliés ».

Hollande et Merkel d'accord pour une action en Syrie

Plus tôt, à Paris, le président français, François Hollande, s'était entendu avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la nécessité d'une réaction face à l'usage présumé de gaz neurotoxiques contre des populations civiles en Syrie.

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont également réclamé un rapport rapide de la part des inspecteurs des Nations unies déployés en Syrie pour enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques « de façon à ce qu'il puisse s'acquitter de sa responsabilité en ce qui concerne ce crime monstrueux », a indiqué un porte-parole du gouvernement allemand.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, donne jusqu'à vendredi aux inspecteurs pour recueillir des informations sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces belligérantes en Syrie. M. Ban a écourté une visite en Autriche, prévue au cours du week-end, pour prendre connaissance de leurs conclusions.

Les experts de l'ONU enquêtent sur le terrain depuis trois jours. Ils quitteront la Syrie samedi.

Toujours pas d'armes pour l'opposition syrienne

François Hollande, qui recevait jeudi matin le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Al-Jarba, s'est également dit convaincu qu'une « punition » internationale allait être infligée au régime du président Bachar Al-Assad.

Le chef de l'opposition syrienne, qui réclame à grands cris depuis des mois un engagement militaire plus concret des puissances occidentales en Syrie, n'a cependant pas obtenu d'engagement ferme du président français sur la livraison d'armes aux rebelles syriens.

Dans une entrevue accordée au quotidien Le Parisien, Ahmad Al-Jarba déplore par ailleurs la tiédeur de la communauté internationale face à la guerre civile qui déchire la Syrie. « On ne doute pas de leur sincérité, mais cela fait deux ans que l'on attend et qu'ils n'ont rien fait pour nous », souligne le chef de l'opposition syrienne, qui exhorte les puissances alliées à prendre une « décision courageuse ».

Soulignant que la communauté internationale doit marquer « un coup d'arrêt à l'escalade de violence » en Syrie, François Hollande a assuré du même souffle l'opposition syrienne de son soutien en ces termes :

« La France apportera toute son aide politique, son soutien, comme nous le faisons depuis des mois, mais également son aide humanitaire, matérielle » à la coalition. Nous utiliserons également l'appui que nous avons dans les pays du Golfe ».

La tiédeur des Européens et des Américains à livrer des armes lourdes et modernes aux forces de l'opposition syrienne qui combattent depuis plus de deux ans pour renverser le régime Assad s'explique par les craintes des gouvernements occidentaux que ces armes ne tombent aux mains des groupes radicaux islamistes, dont certains liés à Al-Qaïda, qui combattent aux côtés des rebelles syriens.


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Lac-Mégantic : le Canadien Pacifique n'aurait pas sous-traité le contrat à la MMA

Le Canadien Pacifique (CP) n'a pas sous-traité à la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA) le contrat du transport du pétrole brut qui se trouvait dans le convoi qui a déraillé et explosé à Lac-Mégantic, selon des informations obtenues par La Presse Canadienne.

Québec pourrait ainsi se retrouver avec un sérieux problème de nature juridique sur les bras.

Car le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) tient vraisemblablement pour acquis que le CP a sous-traité le contrat et basé son ordonnance juridique là-dessus.

« La Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique a fait affaire avec Montreal, Maine & Atlantique Canada cie/Montréal, Maine & Atlantic Railway Ltd dans le cadre de son contrat de transport étant donné que le tronçon de chemin de fer où a eu lieu le déraillement du train est sous leur responsabilité », peut-on lire dans l'ordonnance révisée du 14 août.

Le transporteur - dont le nom a été ajouté après coup à l'ordonnance initiale - avait en quelque sorte été montré du doigt par l'entreprise propriétaire du pétrole, World Fuel Services (WFS), visée dès le départ par le MDDEFP dans l'ordonnance du 29 juillet.

Un porte-parole de WFS a en effet déclaré le 31 juillet à La Presse Canadienne que l'entreprise basée à Miami avait transigé avec le CP afin d'assurer le transport de l'or noir, et que le transporteur avait ensuite « offert le contrat en sous-traitance à la MMA ».

Et il pourrait bien y avoir un autre hic dans la démarche de Québec : ce sont les expéditeurs - et non les transporteurs comme CP - qui sont responsables de déterminer le trajet qu'empruntent les convois du point d'origine jusqu'à la destination, d'après les renseignements fournis à La Presse Canadienne par une source bien au fait du dossier.

WFS aurait ainsi décidé du trajet que les wagons-citernes bourrés de pétrole allaient emprunter - donc, par conséquent, elle était informée de l'état des rails sur lesquels son convoi allait rouler.

Les projecteurs risquent donc de se braquer de nouveau sur WFS, qui a d'ores et déjà fait part de « sérieuses objections quant à la légalité » de la démarche entreprise par le gouvernement.

Le CP avait rapidement indiqué au gouvernement provincial qu'il interjetterait appel de l'ordonnance, faisant valoir que la responsabilité de réparer les pots cassés ne lui incombait pas.

Le document juridique produit par Québec impose aux compagnies visées de récupérer le pétrole et tous les autres contaminants s'étant propagés dans l'eau et dans le sol à la suite du déraillement des wagons-citernes du convoi de la MMA, un accident qui a fait 47 victimes.

Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, avait répliqué en plaidant que l'ordonnance émise par le MDDEFP n'était « pas optionnelle ».

« Je laisse la suite aux avocats, mais soyons clairs : en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement, le ministre ne demande ou ne suggère pas la réparation ou à défaut le paiement; il en donne l'ordre », a-t-il écrit dans un courriel transmis le 15 août.

Au bureau du ministre Blanchet, on n'a pas voulu préciser, jeudi soir, les raisons ayant poussé le ministre à ajouter le CP à son ordonnance.

« Nous ne donnerons pas plus de détails que ce qui se trouvait dans le communiqué », a signifié par courriel Catherine Salvail, son attachée de presse.

Le porte-parole du CP, Ed Greenberg, n'a pas souhaité commenter la relation contractuelle unissant l'entreprise qu'il représente et la MMA.

De son côté, la WFS persiste et signe : il n'existe pas de liens contractuels entre elle et la MMA.

« Nous reconfirmons que le seul contrat qui existe est entre WFS et le CP », a déclaré un porte-parole de l'entreprise jeudi en fin de journée.

La MMA n'a pas retourné les appels de La Presse Canadienne.

La Presse Canadienne


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BPC de Pointe-Claire: Québec s'apprête à prendre le contrôle du site

Le ministère de l'Environnement du Québec devrait entreprendre aujourd'hui le nettoyage du terrain de Pointe-Claire, dans l'ouest de l'île de Montréal, où des biphényles polychlorés (BPC) sont entreposés illégalement par Les Équipements de puissance Reliance.

Légalement forcé d'accorder un nouveau délai de 24 heures à l'entreprise avant de prendre le contrôle du site, le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, a fait parvenir une ordonnance à Reliance, jeudi matin, à 10 h 25. Il doute néanmoins que la société parvienne à se conformer à temps aux exigences du ministère.

« Tout est déjà en place pour que le ministère de l'Environnement prenne le contrôle du site », explique le ministre Blanchet. Les inspecteurs du ministère sécuriseront le site et ils évalueront le meilleur moyen d'évacuer le plus sécuritairement les produits contenant des BPC. Ils devront finalement déterminer le meilleur moyen de décontaminer les sols.

Le ministre Blanchet assure aussi que le site sera sécurisé dans les prochains jours et qu'il sera débarrassé de ses produits dangereux dans les prochaines semaines. Quant à la décontamination, elle pourrait prendre quelques mois.

Il précise en outre que le gouvernement prendra une hypothèque légale sur les actifs de l'entreprise. Le gouvernement entend ainsi récupérer le plus d'argent possible des actifs de la société pour payer la décontamination du site, dont les coûts sont estimés « à quelques millions de dollars ».

Le ministère accumule également des éléments de preuve afin de déposer des accusations criminelles, le cas échéant, contre les propriétaires de l'entreprise.

Cascades d'avertissements

Un avis préalable expirant à 23 h 59 mercredi avait été envoyé à Reliance sans que la société n'y réponde.

Les élus de la municipalité à l'ouest de Montréal avaient symboliquement tenu un point de presse en pleine nuit, tôt jeudi matin, afin de demander à Québec d'agir promptement pour décontaminer le site.

Le 26 mars dernier, plus de 1000 litres d'huile et d'eau huileuse présentant une importante concentration de BPC se sont déversés sur le terrain de Reliance. Cette information a été confirmée le mardi 27 août par M. Blanchet, qui a précisé que son ministère était en contact avec l'entreprise depuis cinq mois pour régler le problème.

En août 1988, l'explosion d'un entrepôt de BPC à Saint-Basile-le-Grand avait mis en lumière les dangers d'entreposer ce produit toxique cancérigène, dont l'utilisation commerciale est interdite.


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Washington et ses alliés prêts à intervenir en Syrie

Written By Unknown on Rabu, 28 Agustus 2013 | 16.21

Le reportage de Marie-Ève Bédard

L'éventualité d'une action militaire en Syrie en représailles aux présumées attaques à l'arme chimique contre des civils se précise mardi à Washington, Londres, Paris et Ottawa. Les dirigeants politiques multiplient les annonces et les discussions à tous les niveaux en prévision d'une attaque.

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, s'est dit prêt à intervenir dès que le président Obama en donnera l'ordre. Questionné mardi par un journaliste de la BBC, Chuck Hagel a assuré que les forces américaines étaient en place et prêtes à intervenir à tout moment.

« Nous sommes préparés. Nous avons positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président. Nous sommes prêts à y aller. » — Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense

Selon les journaux américains, une intervention militaire américaine en Syrie serait de courte durée et prendrait la forme de frappes aériennes ou de tirs de missiles ciblés contre des objectifs militaires stratégiques ou des dépôts d'armement.

À ce sujet, l'opposition syrienne qui dit avoir discuté avec ses alliés des cibles éventuelles s'attend à ce qu'une intervention militaire ait lieu dans les prochains jours. « C'est une question de jours et pas de semaines », a affirmé à l'AFP Ahmad Ramadan, membre du comité politique de la Coalition de l'opposition basée en Turquie.

Des représailles rapides et ciblées

Ces frappes ponctuelles ne viseraient par ailleurs pas à renverser le président Bachar Al-Assad, ni à changer le cours de la guerre civile en Syrie.

Elles seraient plutôt destinées à punir l'utilisation d'armes chimiques, attribuée au gouvernement Assad par les États-Unis et leurs alliés, contre des populations civiles près de Damas,le 21 août dernier. L'utilisation de gaz sarin contre la population a fait 3600 blessés et 355 morts.  

Selon le Washington Post, d'éventuelles frappes ne dureraient probablement pas plus de deux jours et permettraient à Washington d'éviter une implication plus grande dans la guerre civile qui déchire la Syrie depuis mars 2011.

Citant des sources de l'administration Obama, le New York Times croit que la marine américaine mettra à profit ses contre-torpilleurs déployés en Méditerranée pour lancer des missiles de croisière contre des cibles militaires en Syrie.

Raymond Saint-Pierre décrit les forces occidentales en présence dans le conflit syrien :

Syrie : les forces en présence

Paris augmente son aide à l'opposition syrienne 

Les gouvernements français et britannique étudient également la possibilité de représailles aux présumées attaques à l'arme chimique contre des civils la semaine dernière, près de Damas, attribuée aux troupes gouvernementales syriennes.

Mardi, le président français, François Hollande, a déclaré qu'il tenait le régime syrien pour responsable des attaques au gaz. 

« Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents. » — François Hollande, président de la France

Le président Hollande a ajouté que la France allait par conséquent augmenter son aide aux forces de l'opposition syrienne qui combattent le régime Assad depuis plus de deux ans. Le président convoquera également mercredi un « conseil de défense » qui se penchera sur d'éventuelles représailles contre la Syrie.

Pendant ce temps, à Londres, le premier ministre David Cameron a rappelé mardi les membres du Parlement en vacances, en prévision du dépôt jeudi, d'une motion sur la Syrie.

La nature de cette motion n'a pas été divulguée par le bureau du premier ministre Cameron.

Ottawa prêt à une réaction ferme

Le président des États-Unis, Barack Obama, a eu un entretien téléphonique avec le premier ministre canadien, Stephen Harper, sur la situation syrienne. MM. Obama et Harper ont dénoncé l'utilisation alléguée d'armes chimiques par le régime Assad contre des civils.

Ils ont souligné que le régime syrien avait délibérément retardé le travail de l'équipe de l'ONU chargée de l'inspection des sites contaminés à l'arme chimique. Une façon de faire qui démontrerait, selon ce que rapporte le bureau du premier ministre, que le régime Assad cherche à cacher des preuves de ses actions. Pour ces raisons, MM. Obama et Harper « ont convenu qu'un recours important à des armes chimiques justifiait une réaction ferme, rapide et efficace de la part de la communauté internationale ».

D'ici là, les capitales demeureront en contact.

Bien que le gouvernement Harper n'ait pas annoncé la participation des Forces canadiennes à d'éventuelles représailles internationales contre la Syrie, le Canada participerait dans les prochains jours à une rencontre à Amman, en Jordanie, pour discuter de la crise syrienne et du maintien de la sécurité dans la région.

Selon un communiqué de l'armée jordanienne, outre le Canada, les États-Unis, la France, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, l'Allemagne et l'Italie doivent prendre part à cette rencontre.

Damas promet une riposte qui « pourrait surprendre »

À Damas, le gouvernement du président syrien Bachar Al-Assad a promis de se défendre contre toute attaque ou intervention militaire contre son pays.

Lors d'une conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a affirmé que son pays disposait de moyens de défense qui pourraient surprendre le monde.

Le régime de Bachar Al-Assad dément par ailleurs avoir utilisé des armes chimiques contre sa population et met les enquêteurs de l'ONU au défi de trouver des preuves que ses troupes ont commis de tels actes.

Selon M. Mouallem, une intervention militaire étrangère contre son pays ne servira que les intérêts d'Israël et du Front al-Nosra, un groupe armé combattant avec les rebelles syriens et qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.

Le travail des enquêteurs de l'ONU encore perturbé

L'enquête menée par les experts de l'ONU en armes chimiques près de Damas, en Syrie, a été reportée de 24 heures en raison de l'incapacité des forces gouvernementales et rebelles d'assurer la sécurité des enquêteurs sur le terrain.

Le gouvernement Assad, qui accuse les rebelles d'être à l'origine de ce report de l'enquête, réfute du même souffle les accusations selon lesquelles il tente de gagner du temps et de faire obstacle au travail des enquêteurs des Nations unies.

Rappelons qu'au premier jour de leur enquête en Syrie, les enquêteurs de l'ONU ont été la cible de tirs près de Damas.

Mise en garde de Téhéran et Moscou

L'Iran a adressé mardi une mise en garde contre les conséquences d'une intervention militaire étrangère en Syrie, qui provoquerait, selon elle, un conflit dans toute la région.

« Nous voulons adresser une sévère mise en garde contre toute attaque militaire en Syrie qui aurait assurément des conséquences dangereuses dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Araqchi. « Ces complications et ces conséquences ne se limiteront pas  à la Syrie, elles engloutiront la région tout entière ».

Reprenant un argumentaire similaire, le ministère russe des Affaires étrangères a également appelé les États-Unis et la communauté internationale à la « prudence  et à un strict respect du droit international », mardi.

« Les tentatives visant à contourner le Conseil de sécurité [de l'ONU], de créer une fois de plus des prétextes artificiels et infondés pour une intervention militaire dans la région vont entraîner de nouvelles souffrances en Syrie et auront des conséquences catastrophiques pour les autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le régime chinois a quant à lui affirmé qu'une intervention militaire en Syrie serait « dangereuse » et « irresponsable », évoquant la soi-disant présence d'armes de destruction massive qui avait justifié l'invasion de l'Irak en 2003.

« Le scénario qui est à l'oeuvre est une réminiscence des préparatifs de la guerre en Irak, lancés par les allégations des États-Unis sur des armes de destruction massive qui se sont par la suite révélées fausses », écrit mardi l'agence officielle de presse Chine nouvelle.

Contourner le Conseil de sécurité

Si à la Maison-Blanche on s'efforce de dire que Barack Obama n'a pas encore arrêté de décision, des spécialistes des relations internationales rejettent d'ores et déjà l'idée selon laquelle une éventuelle frappe contre la Syrie nécessiterait forcément l'approbation du Conseil de sécurité.

« Le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas le seul et unique gardien de la légalité et de la légitimité », relève Richard Haas, président du Council on Foreign Relations, qui prend pour exemple l'intervention de l'OTAN au Kosovo en 1999.

« Il ne me semble pas que l'on puisse appuyer l'idée que seul le Conseil de sécurité peut rendre une action légitime, car cela permettrait dans ce cas à un pays comme la Russie d'être l'arbitre du droit international et plus généralement, des relations internationales », poursuit-il.

Pour lui, une frappe sur la Syrie pourrait trouver sa légitimité dans une « coalition de volontaires » dont les contours s'esquissent déjà.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient


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Le rêve d'Obama, 50 ans après celui de Martin Luther King

Le président Barack Obama prendra la parole, mercredi, sur les marches du Lincoln Memorial, à Washington - l'endroit même où Martin Luther King avait prononcé le discours historique « I have a dream » il y a 50 ans.

M. Obama - accaparé ces derniers jours par l'attaque chimique meurtrière contre des civils en Syrie - doit s'exprimer peu après de 15 h. Des milliers de personnes sont attendues.

Sur les traces du défenseur des droits civiques, le premier président noir des États-Unis a l'intention de « célébrer ce qui a été accompli », mais aussi de rappeler « qu'il y a encore du travail à accomplir », a-t-il expliqué mardi à une radio.

En toute humilité, il a prévenu que son intervention « ne sera pas aussi bonne » que celle prononcée par le pasteur géorgien en 1963.

« Ce texte est peut-être l'un des cinq meilleurs discours dans l'histoire des États-Unis. (...) La façon dont il a saisi les espoirs et les rêves d'une génération tout entière, sont, à mon avis, sans égal. » — Barack Obama, président des États-Unis

Le discours de M. Obama surviendra un demi-siècle jour pour jour après que le révérend noir eut mené environ 250 000 personnes au National Mall dans le cadre d'une marche pour le travail et la liberté.

La « Marche sur Washington » avait contribué à faire pression sur le Congrès pour qu'il adopte la Loi sur les droits civils en 1964 et la Loi sur le droit de vote en 1965.

La Cour suprême a invalidé une partie du Voting Rights Act en juin. Le président Obama a estimé qu'il s'agissait d'un recul.

Les anciens présidents démocrates Bill Clinton et Jimmy Carter prendront également la parole au cours de la cérémonie de mercredi.


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Syrie:Paul Martin invoque «le devoir de protéger»

L'ancien premier ministre libéral Paul Martin, qui avait ardemment milité au début des années 2000 pour que les Nations unies adoptent la doctrine canadienne de la responsabilité de protéger les civils, pense qu'il est temps pour le Canada et les autres pays du monde d'intervenir militairement en Syrie, où le régime de Bachar Al-Assad est soupçonné d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple le 21 août.

Selon lui, une coalition assez large de pays pourrait remplacer l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.

« Ce que les États-Unis ont besoin, c'est qu'il y ait un groupe de pays importants qui les appuient publiquement », estime-t-il.

« S'ils veulent agir, par exemple, sans l'approbation du Conseil de sécurité [de l'ONU], ça prendra d'autres pays importants pour les appuyer », soutient-il, ajoutant que cette logique prévaudra également si Washington demande à l'OTAN d'agir, comme ce fut le cas au Kosovo en 1999.

Le rôle du Canada

M. Martin aimerait également voir le Canada jouer un rôle important dans une éventuelle action militaire.

« En tant qu'initiateur de la responsabilité de protéger, le Canada a clairement un rôle à jouer », pense-t-il, ajoutant qu'il aimerait même voir le gouvernement Harper prendre la tête d'une coalition de pays déterminés à punir le régime de Bachar Al-Assad, « sans envoyer des troupes au sol », mais en utilisant « le genre de missiles qui enverrait un message clair au gouvernement syrien pour qu'il ne recommence pas ».

Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, songent actuellement à intervenir militairement en Syrie. Une conférence sur le maintien de la sécurité dans la région doit d'ailleurs avoir lieu en Jordanie au cours des prochains jours.

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Les inspections de l'ONU reprennent à Damas

Les inspections des experts en armes chimiques de l'ONU en Syrie ont repris tôt mercredi matin. Les inspecteurs ont quitté leur hôtel de Damas partir à bord d'un convoi de six voitures pour se diriger vers plusieurs sites dans les faubourgs de la capitale, détenus par les opposants au président syrien Bachar Al-Assad.

« Ils sont parvenus à la ville de Maleiha et sont maintenant escortés par les rebelles », a déclaré Salam Mohammed, un membre de l'opposition joint par Reuters.

La première journée d'inspections, lundi, s'était déroulée dans un climat extrêmement tendu, les experts étant pris pour cible par des tireurs embusqués dans la zone tampon.

Les enquêteurs avaient tout de même repris leurs activités peu après à Mouadimiya, dans le sud-ouest de la capitale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait fait savoir que les experts avaient pu « visiter deux hôpitaux », « parler à des témoins, des survivants et des médecins » et « recueillir des échantillons ».

La deuxième journée d'inspection, qui devait avoir lieu à l'origine mardi, avait été repoussée de vingt-quatre heures en raison de désaccord avec les rebelles sur les conditions de sécurité de leurs déplacements.

Les rebelles accusent le président Al-Assad d'avoir utilisé des roquettes remplies de gaz toxique sur des civils, le 21 août, à Damas. L'attaque a fait, selon les sources, entre 500 et plus de 1000 victimes.

Damas, entre crainte et espoirs

Si la vie suit son cours dans les quartiers du centre de la capitale épargnés par le conflit, l'appréhension y est palpable, mais l'espoir est également de mise.

Les commerces sont ouverts, la circulation bat son plein sur les grandes artères de la ville, mais les Damascènes, épuisés par deux années et demie de guerre civile, sont de plus en plus nerveux face à la perspective d'une intervention militaire étrangère.

« La grande crainte, c'est qu'ils fassent les mêmes erreurs qu'en Libye et en Irak, prédit un quinquagénaire prénommé Ziad. Ils toucheront des cibles civiles et ils clameront que c'était par erreur, mais nous nous ferons tuer par milliers ».

Comme la presse locale, certains habitants de la capitale s'attendent à voir les frappes occidentales débuter avant la fin de la semaine et cesser rapidement.

« Si je le pouvais, je quitterais la ville jusqu'à ce que ce soit terminé. Ce ne sera qu'une question de jours", assure Haïtham, interrogé à Hameh, un quartier du nord de Damas.

Ce fonctionnaire à la retraite hostile à Bachar Al-Assad dresse un parallèle avec les frappes israéliennes de janvier et de mai, qui ont visé un centre de recherche militaire proche de chez lui.

La perspective de telles frappes n'a pas enrayé la routine qui s'organise de longue date autour des coupures de courant et des pénuries alimentaires dues au conflit, mais le sujet alimente abondamment les conversations.

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La CAQ propose une charte de la laïcité

Written By Unknown on Selasa, 27 Agustus 2013 | 16.21

Le reportage de Davide Gentile

Québec doit se doter d'un cadre pour baliser les accommodements religieux, selon la Coalition avenir Québec (CAQ), en élaborant une charte de la laïcité selon des « principes clairs » et des « textes de loi ».

Le chef de la CAQ, François Legault, répond ainsi à la charte des valeurs québécoises que le gouvernement québécois doit présenter dans les prochaines semaines. M.  Legault reproche au projet du PQ, une confusion des genres en la faisant reposer sur des valeurs plutôt que sur le principe de laïcité. Il estime aussi que le projet péquiste va trop loin en interdisant, selon les informations qui en ont filtré, à tous les employés de l'État de porter des signes religieux ostentatoires.

Le projet imaginé par la CAQ propose trois principes en prévision de l'élaboration d'une charte de la laïcité :

  • La neutralité de l'État
  • L'égalité homme-femme
  • Le respect du patrimoine québécois

En vertu d'une telle charte, les employés de l'État en position d'autorité - policiers, juges, procureurs de la Couronne et gardiens de prison - ne pourraient pas porter de signes religieux. La position de la CAQ s'arrime, en ce sens, au rapport de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles - la commission Bouchard-Taylor. La CAQ étend toutefois l'interdit des signes religieux - contrairement au rapport de la commission - aux enseignants et directeurs des écoles primaires et secondaires publiques.

M. Legault estime que les enseignants se retrouvent en position d'autorité face à des mineurs et que l'interdiction devrait ainsi être étendue à ce milieu. « Quand on est à l'école, l'enseignant a valeur de modèle », a déclaré M. Legault sur les ondes de ICI Radio-Canada Première. « Il faut donc qu'il soit laïc. »

« L'objectif est d'établir des balises, des repères, qui feront consensus et qui définiront les bases de notre vie collective. » — François Legault

L'interdiction ne s'appliquerait toutefois pas aux centres de la petite enfance (CPE), pas plus qu'aux services de garde, aux écoles privées subventionnées et aux autres employés de l'État. « Je ne vois pas pourquoi un employé de bureau serait interdit de porter une croix alors qu'il n'est pas en position d'autorité », poursuit M. Legault.

Les politiciens seraient également autorisés à porter des signes religieux puisqu'ils sont élus.

La croix de l'Assemblée nationale resterait également en place en vertu de son statut - selon les propositions de la CAQ - de patrimoine québécois. Les élus municipaux seraient aussi autorisés à réciter une prière avant les conseils municipaux même si M. Legault préférerait qu'ils choisissent d'observer un moment de silence, comme c'est le cas à l'Assemblée nationale. M. Legault explique que la prière constitue une forme de « patrimoine oral » pour les élus municipaux.

La CAQ estime qu'aucun accommodement religieux ne devrait être accordé s'il contrevient au principe d'égalité homme-femme. M. Legault, soutient que la Charte québécoise des droits et libertés doit être amendée afin de faire primer l'égalité homme-femme sur la liberté de religion.

En cas de contestation judiciaire, qui remettrait en question une éventuelle législation québécoise en matière de laïcité, Québec devrait recourir à la clause dérogatoire, ajoute M. Legault.

Un débat politique délicat

Reconnaissant la délicatesse du dossier, M. Legault estime qu'il est du devoir des élus de baliser le débat sur les accommodements religieux. Il convient de la sensibilité du dossier, mais il croit que le débat doit être mené, et ce, de la façon la plus sereine possible.

« C'est un dossier qui est difficile qui est délicat, il faut par contre avoir le courage de s'en occuper. » — François Legault

M. Legault reproche à l'ancien gouvernement libéral de Jean Charest son immobilisme après le dépôt du rapport de la commission Bouchard-Taylor. Il estime que l'inaction du gouvernement Charest dans ce dossier a forcé des organismes publics à trancher des demandes d'accommodements religieux sans cadre ni balise. « Le Parti libéral du Québec a été irresponsable de ne pas agir suite au rapport Bouchard-Taylor », soutient M. Legault.

Il estime que c'est aux élus de guider la société en matière de laïcité et d'accommodements religieux. Il reproche ainsi au successeur de Jean Charest de continuer d'éviter le sujet.

« Philippe Couillard continue de se cacher pour protéger les partisans du multiculturalisme. [...] M. Couillard a un devoir de dire sa position aux Québécois. » — François Legault

Pauline Marois confiante de rallier tous les Québécois à la charte

La sortie du chef de la CAQ sur la laïcité survient moins de 24 heures après que la première ministre Pauline Marois eut déclaré que la charte que prépare son ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, fera consensus dans la population et deviendra un élément fort d'unité, comme c'est le cas pour la loi 101.

Interrogée une nouvelle fois à ce sujet lors d'un point de presse à Lac-Mégantic lundi, Mme Marois a réitéré sa confiance de rallier tous les Québécois.

« Ce que nous prônons, ce sera l'égalité entre les hommes et les femmes, mais ce sera aussi la liberté de religion, il n'est pas question d'empêcher qui que ce soit d'avoir des convictions, de pratiquer, etc. Cependant, on encadrera le rôle de l'État de telle sorte qu'il puisse être neutre par rapport au choix individuel que font les gens de leurs convictions religieuses », a-t-elle ajouté.

Avant même d'être rendu public, le projet de charte des valeurs québécoises, qui devait être au départ une charte de la laïcité, sème la controverse. L'ancienne ministre péquiste et candidate aux élections municipales montréalaises, Louise Harel, estime notamment que « des valeurs, ça ne se légifère pas ».

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Thomas Mulcair a d'ailleurs la ferme intention de s'opposer à cette charte si elle ne respecte pas les recommandations de la commission Bouchard-Taylor.

Le chef néo-démocrate a toutefois souligné qu'il devait attendre de voir la charte proposée avant de la commenter. Il ne va pas non plus permettre que la charte des valeurs québécoises contredise les principes de la Charte des droits et libertés.


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Obama soupèse ses options sur la Syrie, dit Kerry

Le reportage de Joyce Napier

Les États-Unis considèrent que le régime syrien a bel et bien utilisé des armes chimiques contre des civils et le président Barack Obama soupèse actuellement ses options pour y répondre, affirme son secrétaire d'État, John Kerry.

« Le massacre indiscriminé de civils, le meurtre de femmes et d'enfants et de passants innocents par des armes chimiques, est une obscénité morale. Par n'importe quel critère, c'est inexcusable et [...] indéniable », a-t-il dit. Cette attaque « défie tout code de moralité » et « devrait ébranler la conscience du monde ».

« Quiconque voudrait affirmer qu'une attaque de cette envergure peut être inventée ou fabriquée doit s'interroger sur sa conscience et sa propre boussole morale », soutient le secrétaire d'État américain.

« La décision tardive du régime d'autoriser l'accès [des inspecteurs de l'ONU] survient trop tard, et survient trop tard pour être crédible. » — John Kerry

Le secrétaire d'État américain dit avoir prévenu son homologue syrien la semaine dernière que l'accès des inspecteurs de l'ONU à la banlieue de Damas devait être immédiat. En lieu et place, dit-il, le régime syrien a continué de bombarder le secteur, contribuant du coup à détruire les preuves de l'attaque.

« Ce ne sont pas les agissements d'un régime pressé de montrer au monde qu'il n'a pas utilisé d'armes chimiques », a-t-il commenté.

L'administration Obama, indique-t-il, a donc entrepris des discussions avec ses alliés et avec le Congrès au sujet de la réponse à préconiser.

« Peu importe ce que vous croyez au sujet de la Syrie, tous les peuples dans tous les pays qui croient à la cause d'une humanité commune doivent se lever pour s'assurer que ceux qui utilisent des armes chimiques sont imputables et s'assurer que cela ne se reproduise plus », a-t-il dit.

« Ne vous trompez pas. Le président Obama croit que ceux qui utilisent la réponse la plus haineuse contre les gens les plus vulnérables du monde doivent être imputables. » — John Kerry

Le secrétaire d'État américain a précisé que la conviction des États-Unis quant à l'authenticité de l'attaque chimique est basée sur des « faits », dont le nombre de victimes, les symptômes dont ils ont souffert et les rapports des organisations humanitaires présentes sur le terrain, dont Médecins sans frontière et la Commission syrienne des droits de l'homme.

« Nous avons des informations supplémentaires au sujet de cette attaque. Ces informations sont compilées, étudiées, en collaboration avec nos partenaires, et nous les fournirons dans les prochains jours », a-t-il assuré.

En matinée, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a cependant prévenu que les États-Unis n'interviendraient pas en Syrie sans un cadre légal, adopté de concert avec la communauté internationale.

« S'il y a une action d'entreprise, ce sera en accord avec la communauté internationale et dans le cadre d'une justification légale », a-t-il déclaré aux journalistes l'accompagnant lors d'un déplacement en Indonésie.

Les États-Unis croient bel et bien que l'attaque de la semaine dernière dans la Ghouta constitue « un épisode impliquant l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien », avait aussi souligné M. Hagel.

« Le gouvernement [américain] réfléchit aux options de réponse, en consultation avec nos partenaires internationaux », a-t-il ajouté, en précisant qu'il compte discuter de la question avec ses homologues britanniques et français cette semaine.

Le Pentagone a annoncé vendredi qu'un quatrième contre-torpilleur allait se joindre aux trois autres qui croisent normalement en mer Méditerranée, afin que le président Obama ait des options adaptées à toutes les circonstances.

Les quatre bâtiments de guerre - Gravely, le Barry, le Mahan et le Ramage - sont équipés de missiles de croisière Tomahawk.

Londres prêt à intervenir sans mandat de l'ONU

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, estime pour sa part qu'il est possible d'attaquer la Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.

« Est-il possible de répondre aux armes chimiques sans une unité complète du Conseil de sécurité de l'ONU? » a lancé M. Hague lundi lors d'une entrevue à la BBC. « Je soutiens que oui, car dans le cas contraire il serait impossible de répondre à de tels scandales, de tels crimes et je ne pense pas que cela soit une situation acceptable ».

L'attaque au gaz chimique dans la région de la Ghouta, dénoncée par l'opposition syrienne la semaine dernière, n'a pas encore été prouvée. Des inspecteurs de l'ONU sont sur place lundi pour enquêter sur l'affaire, après que l'organisation eut conclu une entente avec Damas.

Cet accord est survenu après que le Conseil de sécurité de l'ONU eut échoué à trouver une position commune sur la Syrie, lors d'une réunion d'urgence tenue à huis clos la semaine dernière. Comme cela s'est produit précédemment, la Russie et la Chine s'opposent à la volonté des pays occidentaux.

Une source gouvernementale britannique a aussi affirmé à Reuters dans la matinée que le premier ministre David Cameron avait décidé d'écourter ses vacances, et qu'il présidera mercredi une réunion du conseil de sécurité nationale britannique consacrée à la situation en Syrie.

« Il rentre en raison de la situation générale en Syrie et afin d'être présent pour continuer à discuter de toutes les options potentielles », a déclaré cette source, tout en précisant qu'il est « prématuré » à l'heure actuelle d'envisager des tirs de missiles de croisière sur des cibles gouvernementales syriennes.

M. Cameron s'est par ailleurs entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, lundi, par téléphone, indique le service de presse du Kremlin dans un communiqué. L'entretien, qui a eu lieu « à l'initiative de la partie britannique », « a porté essentiellement sur la situation en Syrie à la suite des informations publiées par des médias sur un recours éventuel à des armes chimiques près de Damas », précise-t-on.

« La décision n'est pas encore prise », selon Paris

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pour sa part soutenu que les pays occidentaux décideront de leur réaction au cours des prochains jours. « La décision n'est pas encore prise », a-t-il indiqué lundi sur Europe 1.

« ll faut proportionner les réactions, mesurer, agir à la fois avec détermination et avec sang-froid, et c'est ça qui va être arbitré au cours des jours qui viennent », a-t-il précisé.

« Les options sont ouvertes, la seule option que je n'envisage pas, c'est de ne rien faire. » — Laurent Fabius, chef de la diplomatie française

Lorsqu'on lui a demandé si un refus de l'ONU d'une intervention militaire pouvait être contourné, Laurent Fabius a répondu : « dans certaines circonstances, mais il faut faire très attention bien sûr, parce que la légalité internationale, ça existe ».

Le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, a fait savoir de son côté qu'il a discuté de la Syrie lundi avec ses homologues américain et français, John Kerry et Laurent Fabius. Il avait fait de même avec William Hague vendredi.

« Les ministres se sont montrés entièrement d'accord pour affirmer que les autorités syriennes doivent accorder à l'équipe de l'ONU un accès immédiat et entier aux zones touchées, et sur le fait que les gestes que posera le régime relativement à ce dossier dans les heures et les jours qui viennent auront plus de poids que ses discours », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Les ministres se sont entendus pour dire que le délai d'une journée imposé par le régime Assad avant de permettre aux inspecteurs de pénétrer dans les zones touchées, ajouté au bombardement continu de la zone où les armes chimiques ont été utilisées, a probablement diminué la capacité de l'ONU à attribuer la responsabilité », a-t-il ajouté.

La Turquie, alliée des rebelles, se dit prête à rejoindre une coalition contre la Syrie, même sans consensus à l'ONU, tandis que l'Allemagne est prête à approuver une éventuelle « action » si l'usage d'armes chimiques en Syrie se confirme.

Damas prêt à « tous les scénarios »

« Les menaces occidentales de frappe contre la Syrie entrent dans le cadre des pressions psychologiques et politiques sur la Syrie, mais dans tous les cas nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios », a affirmé lundi à l'AFP un haut responsable au sein des services de sécurité syriens.

Le président Bachar Al-Assad a pour sa part mis les États-Unis en garde dans une entrevue accordée au quotidien russe Izvestia.

« L'échec attend les États-Unis, comme dans toutes les autres guerres qu'ils ont lancées, à commencer par le Vietnam et jusqu'à ce jour. » — Bachar Al-Assad, président syrien

Le Guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est aussi porté à la défense de son allié. « La raison principale du statu quo dans la région est l'ingérence de pays extérieurs à cette région », a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le sultan d'Oman, selon l'agence Fars.

« Malheureusement, un groupe de takfiri [des extrémistes sunnites, NDLR] a été formé avec l'appui de certaines puissances régionales [...], mais les tenants de ce courant doivent savoir que cette flamme les brûlera eux aussi », a poursuivi le chef d'État de la République islamique.

Ces propos visaient vraisemblablement les États-Unis, mais aussi l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, qui appuient ouvertement les insurgés dans le conflit, en cours depuis mars 2011.

Moscou met en garde contre une violation grossière du droit international

Moscou, qui dispose d'une base navale à Tartous, en Syrie, prend de son côté la défense de son allié syrien. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, soutient qu'une intervention militaire sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU violerait « grossièrement le droit international ».

Une telle intervention, a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse, ne ferait « qu'aggraver la situation dans un pays que l'on voulait sauver de la dictature et où l'on voulait imposer la démocratie ».

« Si quiconque pense que bombarder et détruire les infrastructures militaires syriennes et laisser le champ libre aux opposants du régime pour qu'ils l'emportent mettrait un terme à quoi que ce soit, il s'illusionne », affirme M. Lavrov.

« Même si une telle victoire devait se produire, la guerre civile se poursuivrait, à la seule différence que ceux qui étaient dans le camp du gouvernement se retrouveraient dans l'opposition », a-t-il prédit.

M. Lavrov s'en est aussi pris aux Occidentaux qui, dit-il, sont incapables de prouver les allégations de l'opposition concernant l'attaque aux gaz chimique. « Ils ne peuvent pas fournir de preuves, mais ils disent que la "ligne rouge" a été franchie et que l'on ne peut plus attendre », a-t-il souligné.

Moscou n'a cependant pas l'intention d'être entraînée dans un conflit militaire au sujet de la Syrie. « Nous n'avons aucun plan pour aller en guerre contre quiconque », a encore dit le ministre Lavrov.


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Le président du Conseil national syrien demande l'aide du Canada

Le président du Conseil national syrien, George Sabra, est au Canada cette semaine pour tenter d'obtenir des appuis canadiens. L'opposant au régime de Bachar Al-Assad, qui doit rencontrer Stephen Harper, réclame une intervention de la communauté internationale après la présumée attaque à l'arme chimique de mercredi dernier en banlieue de Damas.

En entrevue à 24 heures en 60 minutes, le président du principal groupe d'opposition en Syrie est heureux que la communauté internationale se penche sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. M. Sabra assure que l'attaque de mercredi a bien eu lieu et qu'elle a été lancée par le régime. Ce n'était pas la première fois qu'Al-Assad avait recours aux armes chimiques, dit-il aussi.

Il considère que la réaction internationale actuelle est « un pas dans la bonne direction afin d'envoyer un message à Bachar Al-Assad ».

« Nous nous attendons de nos amis aux États-Unis, en France, au Canada, en Grande-Bretagne, qu'ils nous aident afin d'arrêter les massacres en Syrie qui continuent depuis plus de deux ans et demi. » — George Sabra

M. Sabra croit-il que des frappes comme celles effectuées en Libye en 2011 sont nécessaires? « Regardez l'histoire », répond-il. « Qui peut arrêter Hitler sans le recours à la force? Qui peut arrêter Milosevic sans le recours à la force? »

Accusé de terrorisme par les partisans du régime Al-Assad au Canada, M. Sabra se défend en affirmant que s'il est facile de qualifier quelqu'un de terroriste, selon lui, le « véritable terroriste » est Bachar Al-Assad et son régime.

Le président du Conseil national syrien ne croit pas, par ailleurs, que si Bachar Al-Assad devait quitter le pouvoir, la Syrie connaîtrait les mêmes tensions sociales entre les islamistes et les laïques que connaît l'Égypte depuis le printemps arabe. Il plaide que les islamistes syriens sont modérés. « Ce ne sont pas des extrémistes », assure-t-il.


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Commission nationale sur l'assurance-emploi : voix unanimes à Gaspé

Il y a eu bien peu de Gaspésiens, lundi après-midi, à Gaspé, pour trouver des qualités à la récente réforme de l'assurance-emploi du gouvernement Harper.

La première séance de la Commission nationale sur l'assurance-emploi a été l'occasion pour les Gaspésiens de dire à quel point la réforme de l'assurance-emploi fragilise leur économie.

La question politique du régime d'assurance-emploi n'a pas été soulevée par les Gaspésiens. Tous semblaient plutôt préoccupés par les bouleversements qu'ils anticipent dans leur milieu en raison des pertes de revenus ou de l'exode des travailleurs.

D'entrée de jeu, le président de la Conférence régionale des élus (CRE) de la Gaspésie et des Îles, Bertrand Berger, a donné le ton en rappelant l'importance du travail saisonnier pour l'économie de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Si on ne reconnaît pas cette réalité, on ne pourra pas trouver de solution, croit Bertrand Berger, qui préconise des mesures de soutien à la formation et aux entreprises.

Comme plusieurs qui interviendront par la suite, Bertrand Berger a aussi réclamé un statut particulier pour les travailleurs saisonniers. Personne parmi les intervenants entendus par la suite n'a précisé les modalités d'un tel statut, et ce, même si la question a été posée par le coprésident, Gilles Duceppe.

Manque d'écoute

La CRE a aussi relevé le manque d'écoute des conservateurs envers les Gaspésiens et les régions ressources. Il a raconté sa visite à Ottawa avec des membres de la Coalition de l'Est du Québec contre la réforme.

La ministre des Ressources humaines, Diane Finley, n'a rien voulu entendre, a-t-il rapporté aux commissaires. La CRE estime que le régime ne tient plus compte de la réalité économique de petites municipalités dévitalisées ni de celles des sous-régions.

Un seul travailleur saisonnier, Laurent Juneau, qui travaille pour une petite entreprise d'excursions en mer, est venu décrire sa situation.

Ce sont surtout des employeurs et des chambres de commerce qui ont été entendus par les commissaires lors de leur première rencontre publique. Ils ont tous souligné l'attachement envers leur industrie, leur main-doeuvre. Au passage, certains ont souligné que la réforme renforçait les stéréotypes envers les Gaspésiens. « Ce n'est pas le travailleur qui est saisonnier, c'est le travail », a déclaré Bertrand Berger.

Ils ont tous témoigné des difficultés qu'ils vivent déjà et de celles qu'ils anticipent en raison des modifications du programme. Les propos d'O'Neil Cloutier, du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, du Regroupement des organismes communautaires ou du Collectif des entreprises sylvicoles sont à cet égard éloquents. Ce sont les jeunes et la relève qu'on perd, ont-ils dit, tour à tour. O'Neil Cloutier, qui représente quelque 163 homardiers, va même jusqu'à craindre pour l'avenir de son industrie.

« Quand bien même on réussirait à trouver de l'emploi à l'année à tous les travailleurs saisonniers, qui va les occuper ces emplois-là, après? » a lancé un des porte-parole de la CSN lors de la présentation du mémoire conjoint des syndicats CSN, CSQ, CSD et FTQ.

Les représentants régionaux des centrales syndicales ont réitéré les demandes déjà déposées par leurs instances nationales. Pour les centrales, la réforme accentuera l'insécurité et la précarité des travailleurs et déstabilisera certaines industries. Ils veulent entre autres qu'une norme d'admissibilité unique et universelle de 13 semaines d'emploi assurable soit adoptée. Les syndicats demandent surtout que le régime retrouve sa vocation d'origine et protège efficacement les travailleuses et les travailleurs en chômage.

Fragilité économique

La porte-parole de la Table de concertation des femmes de la Gaspésie, Marie-Thérèse Forest, a soulevé un aspect bien particulier des impacts de la réforme. Dans une région pauvre, les femmes sont encore plus pauvres, a-t-elle commenté, soulignant que le troisième emploi en importance occupé par des femmes en Gaspésie est travailleuse dans une usine de transformation de poisson.

Mme Forest s'est aussi attardée sur les conséquences pour les familles ou les femmes dont le conjoint est parti travailler à l'extérieur.

Un des témoignages les plus percutants de la journée a été celui de Sylvain Nadeau, du CSSS de Rocher-Percé, qui comme Mme Forest, s'est attardé sur l'incertitude économique comme source d'angoisse pour bien des gens. Le milieu est déjà très fragile, a-t-il indiqué, rappelant que la MRC de Rocher-Percé ne s'était pas vraiment remise de la fermeture de la Gaspésia. Ces emplois ont été perdus et n'ont pas été remplacés.

L'économie tourne toujours au ralenti dans cette partie de la péninsule. La détresse psychologique y est très grande, notamment chez les hommes. La réforme devient un poids supplémentaire.

Les commissaires seront aux Îles-de-la-Madeleine, mardi. Il y a fort à parier que les discours seront similaires. Plus de 4000 Madelinots, soit le environ le tiers de la population, ont marché en janvier dernier contre les modifications au programme de l'assurance-emploi.

Pour relire notre couverture en direct :


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Marois prédit que la charte des valeurs fera consensus

Written By Unknown on Senin, 26 Agustus 2013 | 16.21

Les explications d'Olivier Lemieux

Loin d'être un facteur de division entre Québécois de toutes origines, la future charte des valeurs fera consensus dans la population et deviendra un élément fort d'unité, comme c'est le cas pour la loi 101, prédit la première ministre Pauline Marois.

C'était la première fois, dimanche, que la première ministre parlait publiquement de son projet de charte, depuis que le débat a été relancé cette semaine, à quelques jours du dépôt attendu des grandes orientations du gouvernement en matière de neutralité religieuse de l'État, préambule à la présentation d'un projet de loi cet automne.

Avant même d'être rendu public, le projet de charte des valeurs québécoises, qui devait être au départ une charte de la laïcité, sème la controverse.

Devant quelques centaines de jeunes péquistes, réunis tout le week-end à l'Université Laval pour discuter de souveraineté, Mme Marois a tenté de se faire rassurante, tout en se montrant inflexible sur l'objectif poursuivi par son gouvernement. Le projet péquiste consiste notamment à bannir le port de signes religieux ostentatoires chez tous les employés de l'État.

« Je vous assure qu'on va aller de l'avant », a-t-elle promis à son jeune public, en disant espérer, malgré tout, un débat serein et respectueux autour de cette question potentiellement explosive.

« [La future charte] va devenir, j'en suis certaine, un élément fort d'unité entre les Québécois comme c'est le cas pour la loi 101, qui nous a réunis plutôt que nous diviser » sur la protection du français, selon elle.

Au contraire, ce qui divise les Québécois, c'est « l'absence de règles claires » en la matière, selon Mme Marois, qui a refusé de répondre aux questions des journalistes avant ou après son discours.

D'où l'importance de proclamer haut et fort « une bonne fois pour toutes » la neutralité religieuse totale de l'État et l'affirmation sans équivoque de l'égalité entre hommes et femmes.

Il s'agit de dire à la face du monde, et à tous ceux qui choisissent de venir vivre au Québec, qu'il s'agit là de principes parmi les plus précieux aux yeux des Québécois, a-t-elle fait valoir.

Mme Marois a estimé que la future charte, pilotée par le ministre des Institutions démocratiques Bernard Drainville, n'était en fait que l'aboutissement d'un lent processus de déconfessionnalisation des institutions, dont les commissions scolaires, amorcé il y a un demi-siècle au Québec.

La chef du Parti québécois a plaidé en faveur de la souveraineté du Québec, exhortant les jeunes militants du parti à s'impliquer davantage et à convaincre les indécis.

« Allez parler de ce qui s'en vient! Allez parler de ce qui nous reste à réaliser et plus particulièrement de notre projet de pays. Portez-le bien haut! Portez-le avec fierté! A votre tour maintenant de convaincre, de recruter », a-t-elle dit.

À l'intention du chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, Mme Marois a dit qu'il devait cesser de jouer les « gérants d'estrade ». Elle lui demande de devenir député à l'Assemblée nationale et chef de l'opposition officielle au plus tôt, en se présentant dans la circonscription de Viau, où une élection complémentaire pourrait être déclenchée dès cette semaine. M. Couillard a annoncé son intention de se présenter plutôt dans Roberval aux élections générales.

La Presse Canadienne


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Économie - Déversement de pétrole: la C.-B. serait prise au dépourvu, selon des fonctionnaires

Des fonctionnaires de la Colombie-Britannique ont personnellement averti la province qu'elle manquerait de ressources en cas de déversement de pétrole provenant d'infrastructures actuelles ou futures, et que même un déversement modéré dépasserait sa capacité de réaction.

Des compressions dans le budget fédéral de 2012 ont poussé Environnement Canada à fermer ses bureaux ayant le mandat de réagir aux déversements à Vancouver et dans d'autres villes, et ont centralisé ses activités au Québec.

Cette décision d'Ottawa rendrait plus difficile la capacité de réagir aux déversements, et Transports Canada et la Garde côtière n'ont pas l'expertise environnementale nécessaire pour les gérer, révèlent des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Les notes ont été rédigées par des fonctionnaires du ministère de l'Environnement dans un dossier préparatoire à l'attention du ministre nommé en juin et par des autorités d'intervention d'urgence, l'an dernier.

Les fonctionnaires du ministère ont notamment émis plusieurs réserves à l'endroit de la ministre Mary Polak, soutenant qu'elle ne disposait pas du personnel et des ressources nécessaires à la prévention, la gestion et la réhabilitation des sites de déversements.

Augmentation du transport du pétrole

Le projet de pipeline d'Enbridge et l'expansion projetée des infrastructures de Kinder Morgan pourraient augmenter de plus de 1000 voyages par année le transport de pétrole sur la côte du Pacifique.

Le dossier préparatoire estime qu'à un débit de 500 000 barils de pétrole brut par jour, un accident de pipeline d'une heure évacuerait 21 000 barils dans la nature de la Colombie-Britannique.

En cas de déversement, le principe pollueur-payeur du gouvernement du Canada stipule que la compagnie responsable doit démarrer les opérations d'intervention et payer pour les dommages et le nettoyage. Les agences gouvernementales (la Garde côtière en cas de déversement marin et l'Office national de l'énergie pour les accidents terrestres) ne gèrent pas physiquement l'incident, mais accompagnent le pollueur.

Le rôle d'Environnement Canada est d'être prêt en tout temps à fournir un avis d'expert scientifique, ce que, selon les documents consultés, il n'est pas en mesure d'offrir.

La Presse Canadienne


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Californie : l'incendie de Yosemite s'étend, fermeture partielle du parc

Les responsables du parc national de Yosemite, en Californie, ont ordonné dimanche l'évacuation et la fermeture d'une partie du site, à la suite d'un vaste incendie qui a parcouru 54 000 hectares dans la région depuis le 17 août.

À l'intérieur même de Yosemite, l'incendie avait dévasté 4850 hectares dimanche après-midi, et a conduit à la fermeture du terrain de White Wolf (« Loup blanc »), situé dans la partie est du parc.

« Les flammes ne présentent pas de risque notable, mais les effets des fumées sont si importants que nous évacuons ces zones », a déclaré Tom Medema, un porte-parole du parc, tandis que plusieurs responsables ont précisé qu'une fermeture totale de Yosemite n'était pas prévue.

L'incendie s'est en outre rapproché à trois kilomètres du lac-réservoir de Hetch Hetchy qui fournit de l'eau courante à 2,6 millions d'habitants de la région de San Francisco, et répond à 85 % des besoins en eau de la deuxième ville de Californie, située à 320 km des flammes.

Jerry Brown, le gouverneur de Californie a décrété dans la nuit de vendredi à samedi l'état d'urgence à San Francisco, car l'incendie a endommagé des infrastructures qui alimentent la ville en électricité. Le fonctionnement de plusieurs lignes a dû être interrompu.  

Reuters


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Montréal-Trudeau : un passager menaçant force un avion à faire demi-tour

Un avion d'Air Transat ayant quitté l'aéroport Montréal-Trudeau en direction d'Istanbul, en Turquie, dimanche soir, a dû rebrousser chemin après qu'un passager eut tenu des propos menaçants.

Le vol TS100 reliait Toronto à Istanbul avec une escale à Montréal. L'appareil, un Airbus A330, avait 316 passagers à son bord.

Le passager impliqué dans l'incident, un jeune homme âgé de 25 ans, aurait eu un « comportement agressif, tout en faisant des menaces », a indiqué Debbie Cabana, porte-parole d'Air Transat.

Vers 22 h, la compagnie aérienne n'était pas en mesure de préciser la nature exacte des menaces proférées par l'individu.

Des enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) tentaient, dimanche soir, de déterminer les circonstances entourant l'événement, et si le passager avait réellement présenté un risque pour la sécurité des autres voyageurs et de l'équipage.

En prison

Selon Simon Delorme du SPVM, le jeune homme, qui n'a pas résisté à son arrestation, pourrait faire l'objet d'accusations.

« Était-il sous l'effet de matières intoxicantes, avait-il des problématiques en santé mentale ou voulait-il faire une mauvaise blague? Dans tous les cas, ses propos ont été pris au sérieux et il est maintenant derrière les barreaux », a affirmé M. Delorme.

Air Transat a souligné qu'une telle situation était peu fréquente et que la décision de revenir à l'aéroport incombait au commandant de vol.

L'avion devait repartir dimanche en fin de soirée ou pendant la nuit.

La Presse Canadienne


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Armes chimiques en Syrie : l'armée américaine est «prête»

Written By Unknown on Minggu, 25 Agustus 2013 | 16.21

L'armée américaine est prête à passer à l'action en Syrie si le président l'ordonne, a annoncé le secrétaire à la Défense. Les propos de Chuck Hagel font écho à ceux qui émanent de la Maison-Blanche, selon lesquels Washington étudie toujours ses options.

« Le président Obama a demandé au département de la Défense de préparer des options pour toutes les circonstances. [...] Nous l'avons fait et nous sommes prêts à mettre en oeuvre toutes ces options, s'il décide de recourir à l'une d'elles. » — Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, au cours d'une visite en Malaisie

Pendant ce temps, à Washington, le président a réuni, samedi, ses conseillers de la sécurité à la Maison-Blanche. Barack Obama a passé en revue une série de scénarios de riposte à une utilisation d'armes chimiques en Syrie. Il s'agit essentiellement d'options militaires contre Damas.

La Maison-Blanche n'a pas précisé quelles possibilités avaient été envisagées et quand le président prendrait sa décision.

Elle a ajouté que les services de renseignement américains continuaient de rassembler des éléments pour faire la lumière sur une utilisation présumée d'armes chimiques, mercredi, dans la périphérie de Damas. Les bilans fournis par l'opposition syrienne font état de 1000 morts. De son côté, l'ONG Médecins sans frontières parle plutôt de 355 victimes.

Kerry appelle à Damas

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, s'est entretenu par téléphone, jeudi, avec son homologue syrien, Walid al Moualem, au sujet de cette attaque chimique alléguée.

Selon un responsable du département d'État, l'appel exceptionnel de John Kerry visait à signifier que si le régime syrien « n'avait rien à cacher, [il] aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entraves au site » de l'attaque.

John Kerry aurait aussi profité de l'occasion pour rappeler au régime syrien que les commandants de l'Armée syrienne libre laisseraient les inspecteurs de l'ONU travailler en toute sécurité dans la zone touchée.

Le secrétaire d'État américain a fait plusieurs appels diplomatiques, samedi, à ses homologues saoudien, jordanien et turc. Le gouvernement américain voulait ainsi rappeler l'importance d'établir la vérité, tout en insistant sur la gravité de toute utilisation d'armes chimiques.

Ballet diplomatique

Par ailleurs, le président Obama s'est entretenu avec le premier ministre britannique, David Cameron.

Les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation face aux « signes de plus en plus importants » de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne, a rapporté un porte-parole du chef du gouvernement du Royaume-Uni.

La Maison-Blanche a précisé que MM. Obama et Cameron ont convenu de se consulter concernant les « possibilités de riposte de la communauté internationale ».

Du côté d'Ottawa, le premier ministre Stephen Harper a discuté avec ses homologues français et britannique. Les trois dirigeants ont partagé leurs inquiétudes quant aux allégations d'utilisation d'armes chimiques contre des civils.

Conflit syrien : onde de choc au Moyen-Orient

Éviter de « s'embourber »

Plus tôt, des sources proches des services de sécurité américains et européens ont déclaré que les services de renseignement des États-Unis et de pays alliés étaient parvenus à l'évaluation initiale que les forces syriennes avaient bien eu recours à des armes chimiques, avec l'aval du gouvernement.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que « l'information que nous avons montre que ce massacre chimique est d'une telle gravité que, bien évidemment, celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte ». Selon lui, « toutes les informations » convergent pour dire que le régime syrien était responsable.

Barack Obama avait auparavant fait part de sa « grave préoccupation » tout en prenant soin d'ajouter qu'il n'était pas question pour les États-Unis de « s'embourber » dans une nouvelle et coûteuse guerre. Interrogé par CNN sur ses propos tenus, il y a un an, sur la « ligne rouge » que constituerait, à ses yeux, un recours aux armes chimiques, le président a répondu évasivement.

« Si les États-Unis interviennent militairement dans un pays tiers sans mandat de l'ONU et sans que des preuves évidentes ne puissent être présentées, alors se poseront des questions au regard du droit international. » — Barack Obama, président des États-Unis

Parallèlement, les États-Unis ont décidé de renforcer leur présence navale en Méditerranée. Chuck Hagel a laissé entendre de façon très nette que les États-Unis positionnaient leurs forces navales en vue d'une décision éventuelle du président Obama sur une intervention militaire en Syrie.

Mise en garde de l'Iran

Pour sa part, l'Iran a mis en garde le gouvernement américain contre toute intervention militaire.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a expliqué à l'agence Isna qu'une intervention américaine ne ferait que jeter de l'huile sur le feu et créer un « tumulte dangereux ».

La République islamique a aussi accusé les rebelles syriens d'avoir fait usage d'armes chimiques lors de combats, mercredi, dans la région de Damas.

Une émissaire de l'ONU à Damas

Entre-temps, la haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, est arrivée samedi à Damas pour négocier les modalités d'une enquête sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques.

La pression internationale s'est accentuée sur le gouvernement syrien pour qu'il autorise les experts de l'ONU présents à Damas à inspecter les faubourgs est de la capitale touchés, selon les insurgés, par une attaque au gaz neurotoxique.


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Des milliers de personnes se souviennent de Martin Luther King à Washington

Le récit de Luc Lapierre

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi près du mémorial d'Abraham Lincoln, à Washington, afin de célébrer les 50 ans du discours historique de Martin Luther King, intitulé « I have a dream ».

Les milliers de participants se sont réunis à l'endroit même où le pasteur Martin Luther King prononça un virulent discours visant à dénoncer la ségrégation, le 28 août 1963. La foule, massée en face de la statue de l'ancien président Abraham Lincoln, comptait de nombreux Afro-Américains, mais aussi des Hispaniques et des Blancs.

Parmi les orateurs invités à prendre la parole, le procureur général et ministre de la Justice, Eric Holder, a souligné que l'esprit de 1963 exigeait aujourd'hui l'égalité des droits pour les homosexuels, les Hispaniques, les femmes et les personnes handicapées.

Eric Holder a salué la mémoire de ceux qui ont bravé la répression et la brutalité pour participer à la marche il y a 50 ans. Il les a remerciés de s'être opposés « aux gouvernements et aux gouverneurs racistes ».

« Le travail n'est pas fini, le voyage n'est pas terminé », a pour sa part lancé dans une intervention enflammée le fils de Martin Luther King, Martin Luther King III.

Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a déclaré sous une pluie d'applaudissements : « quand les gens de couleur réussissent, l'Amérique réussit! »

S'exprimant à la tribune en arborant un tee-shirt à l'effigie du président Barack Obama, la mère de Trayvon Martin, l'adolescent noir abattu en 2012 en Floride par George Zimmerman, a souligné: « Trayvon Martin était mon fils, mais il n'est pas simplement mon fils, il est notre fils à tous, et nous devons nous battre pour nos enfants ».

Les organisateurs s'attendaient à une foule de 150 000 personnes sur le National Mall, l'étendue de verdure entre le Congrès américain et le mémorial Lincoln.

Des marches, des concerts, des débats et des expositions sont prévus toute la semaine à Washington afin de souligner le cinquantième anniversaire du discours. Le président Barack Obama prononcera un discours sur les marches du mémorial, mercredi.


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Un des chefs de l’opposition syrienne fait pression sur Ottawa

Le reportage de Louis-Philippe Ouimet

Le chef du principal groupe d'opposition de la Syrie exhorte Ottawa à faire davantage d'efforts pour mettre un terme à la guerre civile qui déchire son pays natal.

George Sabra, le président du Conseil national syrien (CNS), a déclaré samedi que le recours présumé aux armes chimiques par le régime syrien durant les derniers jours est un autre signe qu'une solution politique au conflit est impossible.

Il a demandé au Canada de fournir plus d'aide humanitaire et de s'opposer plus fermement au président Bachar Al-Assad sur la scène internationale.

« Quand on pense au Canada, on pense aux droits de la personne. Nous nous attendons à ce que le Canada joue un rôle spécial sur ce plan. » — George Sabra, président du Conseil national syrien, avant une conférence à Montréal

M. Sabra est de passage à Montréal ce week-end, première étape d'un voyage en sol canadien durant lequel il rencontrera des Canado-Syriens. Il visitera aussi Toronto et Ottawa.

Il a également l'intention de discuter avec le ministre des Affaires étrangères, John Baird, au cours des prochains jours.

Le Canada inquiet

M. Baird a affirmé, vendredi, que la voie politique demeurait le meilleur moyen de résoudre la crise syrienne, tout en soulignant l'existence de preuves « accablantes » de l'utilisation d'armes chimiques contre des civils en Syrie.

Son porte-parole, Rick Roth, a réitéré ces propos samedi, ajoutant que le Canada appuyait pleinement l'ONU, qui souhaite enquêter le plus rapidement possible sur les allégations.

Par ailleurs, le premier ministre Stephen Harper a discuté au téléphone samedi avec le premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande au sujet de la situation en Syrie.

Selon des fonctionnaires du bureau de M. Harper, les trois leaders ont partagé leurs inquiétudes quant aux allégations d'utilisation d'armes chimiques contre des civils par le régime Assad.

Le gouvernement syrien a nié en bloc ces accusations et a rejeté le blâme sur les forces rebelles.

La Presse Canadienne


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Le Conseil national des chômeurs veut un programme québécois d’assurance-emploi

Le Conseil national des chômeurs (CNC) réclame le rapatriement d'une responsabilité bien précise à Québec. L'organisation avance que le gouvernement provincial devrait se doter de son propre programme d'assurance-emploi.

Son porte-parole, Pierre Céré, juge que sa création s'impose en raison de ce qu'il perçoit comme étant la gestion déficiente du dossier par Ottawa.

Il y voit une façon de freiner les ardeurs du fédéral qui « a sabré unilatéralement » dans le programme provoquant des « effets dévastateurs » chez les chômeurs.

D'après M. Céré, l'idée mise de l'avant par le CNC est en train de faire progressivement son chemin.

Il raconte que, jeudi dernier, une trentaine de militants issus des milieux syndical, politique et communautaire ont accepté de l'endosser lors d'une rencontre tenue à Saint-Théodore-d'Acton, en Montérégie.

Commission nationale

Il espère que l'engouement pour la proposition ira grandissant car d'après lui, il existe au Québec « une ingéniosité [...] de bâtir des programmes sociaux qui nous ressemblent, qui protègent mieux notre population, qui sont le résultat aussi de consensus de société ».

Cette prise de position intervient à l'approche des consultations publiques de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi qui doivent s'amorcer, lundi, à Gaspé et prendre fin, le 10 octobre, à Québec.

Les travaux de la Commission seront présidés conjointement par l'ex-chef bloquiste, Gilles Duceppe, et l'ancienne ministre péquiste, Rita Dionne-Marsolais.

Ils viseront notamment à mesurer les répercussions au Québec de la plus récente réforme du régime d'assurance-emploi qui a été effectuée par Ottawa.

La Presse Canadienne


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Les manifestations se poursuivent malgré le couvre-feu en Égypte

Written By Unknown on Rabu, 21 Agustus 2013 | 16.20

Le site d'Al-Jazira rapporte que des manifestations dénonçant le renversement du président Mohamed Morsi, début juillet, ont lieu dans plusieurs villes du pays malgré le couvre-feu.

L'envoyé spécial de Radio-Canada au Caire, Akli Aït Abdallah, rapporte également que des manifestants ont bravé le couvre-feu dans la capitale égyptienne. Les Frères musulmans ont aussi lancé un appel à « une journée de la colère », le 30 août prochain.

Des milliers de personnes se seraient rassemblées à l'appel de la Coalition nationale du soutien à la légitimité. Ces manifestations s'inscrivent dans une série d'actions de ce qui est appelé « La semaine de la chute du coup d'État », selon Al-Jazira.

La Coalition nationale du soutien à la légitimité lance un appel, selon Al-Jazira, à une « désobéissance civile progressive » jusqu'au rétablissement de la légitimité, soit le rétablissement du président Mohamed Morsi dans ses fonctions.

Selon Al-Jazira, les manifestations ont eu lieu en milieu d'après-midi, après la prière à Assiout, Qena, Beni Soueif, Ismaïlia, Sohag, Al-Minya, Nasr City, dans la banlieue du Caire, et Aïn Chams, au Caire et Hélouane, dans la banlieue sud de la capitale.

Par ailleurs, lors d'une conférence de presse mardi, la coalition a lancé un appel au boycottage des médias qui « soutiennent le coup d'État », ainsi que les hommes d'affaires et les produits des pays qui « soutiennent le coup d'État ».

L'aide américaine en question

L'aide prodiguée par Washington à l'Égypte fait l'objet d'une polémique entre les deux pays.

Le président Barack Obama doit réunir le Conseil de sécurité nationale pour discuter de cette aide. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a toutefois indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à une annonce majeure.

Dans la foulée, M. Earnest a démenti la rumeur selon laquelle les Américains ont déjà suspendu leur aide.

« Les informations publiées qui affirment que l'aide à l'Égypte a été interrompue sont inexactes », a-t-il dit.

Devant ces déclarations, les nouvelles autorités égyptiennes ont réagi vivement par la voix du premier ministre par intérim Hazem Beblawi.

Il a averti que si Washington venait à geler ou couper son aide à l'Égypte « cela serait un mauvais signal et cela affecterait l'armée pendant un certain temps ». Mais il a ajouté : « n'oublions pas que l'Égypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde et nous pouvons vivre dans des circonstances différentes », a-t-il souligné.

L'Égypte est depuis des décennies une alliée des États-Unis qui lui versent chaque année 1,3 milliard de dollars d'aide militaire et 250 millions de dollars d'assistance économique.

Par ailleurs, le premier ministre égyptien a assuré que son pays avançait dans la bonne direction.

Quand une démission devient un délit

Mohamed ElBaradei, lauréat du prix Nobel de la paix, sera poursuivi en justice pour avoir quitté son poste de vice-président égyptien, ce qui constituerait une « rupture de confiance », selon la poursuite.

Le 14 août dernier, Mohamed ElBaradei avait démissionné, disant avoir de la difficulté à cautionner le bain de sang qui a résulté des affrontements entre l'armée et les pro-Morsi.

Déposée par un professeur de droit de l'Université d'Hélouan, le Pr Sayyed Ateeq, la plainte sera instruite le 19 septembre devant un tribunal du Caire, ont indiqué des sources judiciaires mardi.

Ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et coleader du Front de salut national (FSN), ElBaradei était la personnalité libérale la plus en vue à soutenir le renversement, le 3 juillet, par l'armée du président Mohamed Morsi. Il jouit d'un certain prestige dans les chancelleries occidentales, et sa nomination au sein du nouveau gouvernement égyptien agissait comme une caution pour les nouveaux maîtres du pays.

La tête des Frères musulmans visée par la police

Quelques heures après l'arrestation au Caire du guide suprême des Frères musulmans en Égypte, Mohamed Badie, la confrérie islamiste a nommé un chef par intérim.

Mahmoud Ezzat, un des adjoints de M. Badie au sein de l'exécutif de la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi, assumera les fonctions de guide suprême sur une base temporaire, ont annoncé les Frères musulmans sur leur site Internet.

Mohamed Badie, 70 ans, a été appréhendé tôt mardi matin avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement du quartier de Nasr City, tout près de la place Rabia al-Adawiya, où plus de 280 partisans de M. Morsi ont été tués mercredi.

Des médias locaux ont diffusé des images du guide prostré sur un canapé, les mains croisées sur ses genoux, alors qu'un homme armé d'un fusil se tient debout à côté de lui. Il est placé en détention préventive pour 15 jours et sera jugé pour son présumé rôle dans la mort de huit personnes survenue à l'extérieur du quartier général des Frères musulmans au Caire en juin.

M. Badie est détenu à Tora, la même prison que le président Hosni Moubarak, déchu en 2011 après le soulèvement populaire.

Son arrestation s'ajoute à celle de centaines d'autres membres du mouvement islamiste engagé depuis près d'une semaine dans une épreuve de force sanglante avec les forces de l'ordre, qui a tué près de 900 personnes, essentiellement des partisans de Mohamed Morsi, dont le fils de Badie, Ammar.

Par ailleurs, le quotidien égyptien El Watan rapporte que le fils du président renversé Mohamed Morsi prénommé Ahmed a été arrêté mardi à son domicile. Selon le témoignage de sa soeur sur sa page Facebook, l'arrestation a été brutale. 

Washington a vivement critiqué cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action « son engagement à un processus politique rassembleur ».

Erdogan accuse Israël

Le premier ministre turc Reçep Tayyip Erdogan a affirmé mardi qu'Israël était derrière le renversement du président Mohamed Morsi le 3 juillet dernier. M. Erdogan a développé cette thèse lors d'une rencontre de son parti. Il s'est basé sur une déclaration de deux personnalités lors d'un colloque en France : « Le ministre [israélien] de la Justice et un intellectuel juif ont utilisé ces termes : ''Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n'en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes" », a-t-il avancé.

Cette déclaration lui a valu une réponse des autorités égyptiennes qui ont souligné que ces affirmations n'avaient « pas de base factuelle ».

Ottawa et Washington ont condamné les propos de M. Erdogan.

Un journaliste égyptien tué

Les forces de sécurité égyptiennes ont tué lundi un journaliste du quotidien officiel Al-Ahram en ouvrant le feu sur une voiture. Elles pensaient que le conducteur du véhicule cherchait à éviter un barrage routier établi pendant le couvre-feu, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Tamer Abdel Raouf, chef du bureau d'Al-Ahram dans la province de Bouhayra, a été mortellement atteint, tandis qu'un de ses collègues du journal officiel Al-Gomhoureya a été blessé. Les journalistes ne sont pas tenus de respecter le couvre-feu décrété la semaine dernière par les autorités.

Inquiétude à l'ONU

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme veut envoyer des observateurs pour évaluer la situation sur le terrain en Égypte, a affirmé mardi une porte-parole à Genève.

« Nous restons alarmés par la poursuite de la violence en Égypte, a-t-elle déclaré. Les décès dans la nuit de dimanche de 36 détenus aux mains de la police sont très préoccupants et doivent faire l'objet d'une enquête complète. »

L'ONU a aussi dénoncé l'embuscade contre un minibus de policiers, lundi, dans la péninsule égyptienne du Sinaï, qui a abouti à la mort de 25 policiers.

Le compte rendu d'Akli Ait Abdallah sur l'arrrestation du guide suprême des Frères musulmans en Égypte :

Égypte : arrestation du guide suprême des Frères musulmans

L'Égypte, entre révolution populaire et pouvoir militaire


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