Québec appuie la décision de l'UQAM d'avoir fait appel à la police

Written By Unknown on Jumat, 10 April 2015 | 16.20

Le ministre Blais appuie le recteur de l'UQAM

Au lendemain d'affrontements entre policiers et manifestants à l'UQAM, le ministre de l'Éducation, François Blais, a offert jeudi son appui sans réserve au recteur de l'Université, Robert Proulx, dont plusieurs professeurs et étudiants réclament la démission.

« La priorité est la sécurité des professeurs et des étudiants de l'UQAM », a affirmé lors d'un point de presse à Québec le ministre Blais, suivant une rencontre jeudi matin avec M. Proulx.

Selon le ministre, le recteur y est allé « de façon très graduelle », mais « à un moment donné, il faut tirer une ligne sur la façon de faire ». Quand il y a du vandalisme, estime-t-il, les policiers peuvent intervenir pour faire respecter les règles sur les campus.

Des professeurs et des étudiants réclament la démission du recteur de l'UQAM, qu'ils accusent de jouer au « pompier pyromane » dans le cadre de la grève déclenchée par un certain nombre d'associations facultaires de l'établissement.

Le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, et le recteur de l'UQAM ont par ailleurs tous deux demandé au ministre de l'Éducation d'intervenir pour encadrer le droit de grève des étudiants, droit que le gouvernement libéral ne reconnaît pas.

« Nous ne croyons pas à ce droit. Le droit à l'éducation, c'est un don que la population fait aux étudiants en finançant en grande partie l'éducation. Que certaines personnes refusent ce don, je n'ai aucune difficulté avec ça, mais que des personnes avec ce don veulent empêcher d'autres personnes de recevoir ce don, il y a un problème fondamental », a souligné le ministre Blais.

Mais le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, croit toutefois qu'il faut se pencher sur cette question pour que le tout soit balisé et compris. « Quand les choses sont claires au départ, on ne se retrouve pas dans des situations comme ça », a-t-il déclaré. M. Proulx semble toutefois exclure que l'université puisse statuer sur le droit de grève, les associations étudiantes étant autonomes et incorporées à l'extérieur de l'établissement.

En point de presse, le ministre Blais a en outre réitéré que le gouvernement ne compte pas payer pour la reprise des cours des étudiants si la grève se prolonge.

Le PQ dénonce les violences

Le PQ dénonce également « la violence et les actes de vandalisme » qui ont eu lieu dans l'institution mercredi. « Les gestes répréhensibles des commandos de manifestants masqués et cagoulés, dirigés contre des personnes et des biens, doivent être dénoncés, car ils discréditent les mouvements de mobilisation citoyenne. Pour nous, c'est tolérance zéro », fait valoir Stéphane Bédard dans un communiqué publié jeudi.

Le chef intérimaire du PQ estime également que le départ du recteur « ne réglerait rien ». « La dernière chose dont on a besoin, c'est d'affaiblir cette instance-là dans le contexte actuel. C'est quelqu'un qui veut bien faire son travail », a-t-il affirmé à Radio-Canada.

Il croit  néanmoins que le ministre Blais ne doit pas être « un facteur de provocation ». Le ministre « devrait dire aussi : "Je vais respecter la démocratie étudiante" », a-t-il mentionné, en rappelant les recommandations du rapport Ménard à ce sujet.

« Le gouvernement libéral conteste même le droit aux étudiants de se prononcer là-dessus [la grève]. Ce n'est pas brillant », a-t-il poursuivi.

Manon Massé condamne l'intransigeance de l'UQAM

Manon Massé, députée de Québec solidaire dans la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques, qui comprend l'UQAM, soutient pour sa part que les événements de mercredi sont « extrêmement déplorables », mais qu'ils étaient également prévisibles.

Elle pointe du doigt la direction de l'UQAM pour son « intransigeance » dans sa gestion de la situation, sa « non-volonté de discuter » avec les étudiants, que ce soit en décidant d'expulser certains d'entre eux ou en obtenant une injonction à l'endroit des grévistes, et son « idée de ne pas reconfigurer le calendrier » scolaire.

« On sent qu'il n'y a pas une volonté de dialogue, et malheureusement, ça jette de l'huile sur le feu, ces choses-là. [...] À force de jeter de l'huile sur le feu, malheureusement, le feu est pris aux poudres », affirme-t-elle.

Que dit le rapport Ménard sur le droit de grève?

« Faut-il, pour ce faire, clarifier le flou juridique entourant la question du droit de grève étudiant? Si oui, il faut certainement éviter que les votes de grève soient, à l'avenir, régis par des procédures bancales, comme celles qui ont parfois eu cours dans certaines assemblées. L'exercice d'un droit collectif ne peut être légitime et reconnu comme tel que s'il repose sur des décisions dont le caractère démocratique est inattaquable. [...] »

« La Commission estime nécessaire que la question du droit de grève des étudiants soit clarifiée et que l'on pose, comme c'est le cas pour les travailleurs, l'exigence d'un scrutin secret pour tout vote de grève après débat dans des assemblées où tous auront été convoqués. »

Il faut dialoguer, dit  Gérald Larose

Professeur invité à l'École de travail social à l'UQAM, M. Larose, qui se dit pour « le balisage » des mouvements de grève chez les étudiants, a rappelé, en entrevue à l'émission 24/60, que l'urgence réside dans la situation qui prévaut actuellement à l'UQAM.

« Je plaide et je supplie le recteur d'ouvrir une table pour dialoguer. » — Gérald Larose, professeur invité à l'École de travail social à l'UQAM

M. Larose, qui a déjà brigué le poste de recteur à l'UQAM, se dit « très inquiet ». Il critique à la fois le recteur Proulx et certains étudiants en grève, particulièrement le courant le plus radical.

Montrant du doigt le rectorat, il soutient que la judiciarisation et la répression n'apporteront rien. « Que les tribunaux  vont faire la paix à l'UQAM, ça ne se peut pas », insiste-t-il.

Gérald Larose dit aussi avoir l'impression que la réaction du recteur répond à « une commande, qui vient d'en haut ».

Entrevue avec Gérald Larose


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