Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

Written By Unknown on Jumat, 30 Agustus 2013 | 16.21

Alexandra Szacka parle de la position des capitales européennes

Les députés britanniques, réunis d'urgence pour discuter de la situation en Syrie, ont rejeté par 285 voix contre 272 la motion du gouvernement sur une action militaire en Syrie. Le premier ministre David Cameron s'est immédiatement engagé à respecter le vote du Parlement.

« Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence », a-t-il déclaré à l'issue du vote.

Les députés de l'opposition travailliste s'étaient opposés au déclenchement de frappes contre Damas, disant attendre des « preuves convaincantes » de l'utilisation d'armes chimiques avant d'appuyer toute action militaire.

Le premier ministre, qui était au départ partisan d'une action immédiate contre la Syrie, avait déjà révisé sa position en affirmant qu'il serait « impensable » d'agir militairement en Syrie en cas d'une opposition écrasante au Conseil de sécurité de l'ONU et prévoyait la tenue d'un deuxième vote de la Chambre des communes après avoir pris connaissance des conclusions des experts de l'ONU, avant de frapper la Syrie.

M. Cameron reconnaissait aussi une part d'incertitude persistante. « Au bout du compte, il n'y a pas une certitude à 100 % sur la question de savoir qui est responsable. Vous devez porter un jugement », avait-il dit aux députés, avant de subir ce revers en Chambre.

La motion présentée jeudi, reformulée en fonction d'exigences de l'opposition, condamnait « l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de [Bachar Al-]Assad » et convenait « qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie ».

Le secrétaire à la Défense, Philip Hammond, a réagi au rejet de la motion. « J'espérais que notre raisonnement l'emporterait, mais nous comprenons qu'il y ait une profonde méfiance sur tout engagement au Moyen-Orient », a-t-il dit devant les caméras de la BBC. « Je ne m'attends pas à ce que la non-participation britannique stoppe une intervention. »

Washington ira selon ses intérêts

Réagissant à la décision britannique, la Maison-Blanche a affirmé que le président Barack Obama prendrait sa décision selon les intérêts des États-Unis, tandis qu'à Times Square, à New York, des centaines de personnes manifestaient leur opposition à toute forme d'intervention en Syrie.

« Les États-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l'un de nos alliés et amis les plus proches », mais « les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des États-Unis », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden.

Selon l'agence Reuters, des membres de l'administration Obama ont fait circuler des informations aux Congrès selon lesquelles des communications interceptées entre responsables syriens prouvaient que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé des armes chimiques.

Les États-Unis et leurs alliés n'ont toutefois aucune preuve que le président Bachar Al-Assad ait personnellement ordonné l'attaque chimique du 21 août sur une zone rebelle de la banlieue de Damas, ont déclaré jeudi des responsables des services de sécurité américains.

Plusieurs analystes s'attendent à une attaque américaine rapide sur la Syrie, qui durerait quelques jours et qui ne viserait pas à renverser le président Bachar Al-Assad.

En entrevue à MSNBC, le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy a néanmoins souligné qu'une telle stratégie ne règlerait en rien la guerre civile qui secoue le pays depuis deux ans, au contraire. « Si vous larguez un tas de bombes sur la Syrie aujourd'hui et ne faites pas tomber Assad, vous rendez la situation potentiellement pire pour les Syriens et vous nous engagez dans un conflit qui pourrait durer une décennie », a-t-il prévenu.

Entre-temps, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) ont tenu une autre courte réunion jeudi après-midi sur la crise syrienne, sans toutefois faire de progrès dans leurs discussions. Les participants discutaient du projet de résolution britannique visant à permettre l'usage de la force contre le régime de Bachar Al-Assad.

Ottawa n'entend pas participer à une mission militaire en Syrie

De son côté, le premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué jeudi qu'« en ce moment, ce n'est pas l'intention du gouvernement du Canada d'avoir une mission militaire canadienne [en Syrie], mais nous appuierons des actions de la part de nos alliés ».

Hollande et Merkel d'accord pour une action en Syrie

Plus tôt, à Paris, le président français, François Hollande, s'était entendu avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la nécessité d'une réaction face à l'usage présumé de gaz neurotoxiques contre des populations civiles en Syrie.

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont également réclamé un rapport rapide de la part des inspecteurs des Nations unies déployés en Syrie pour enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques « de façon à ce qu'il puisse s'acquitter de sa responsabilité en ce qui concerne ce crime monstrueux », a indiqué un porte-parole du gouvernement allemand.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, donne jusqu'à vendredi aux inspecteurs pour recueillir des informations sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces belligérantes en Syrie. M. Ban a écourté une visite en Autriche, prévue au cours du week-end, pour prendre connaissance de leurs conclusions.

Les experts de l'ONU enquêtent sur le terrain depuis trois jours. Ils quitteront la Syrie samedi.

Toujours pas d'armes pour l'opposition syrienne

François Hollande, qui recevait jeudi matin le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Al-Jarba, s'est également dit convaincu qu'une « punition » internationale allait être infligée au régime du président Bachar Al-Assad.

Le chef de l'opposition syrienne, qui réclame à grands cris depuis des mois un engagement militaire plus concret des puissances occidentales en Syrie, n'a cependant pas obtenu d'engagement ferme du président français sur la livraison d'armes aux rebelles syriens.

Dans une entrevue accordée au quotidien Le Parisien, Ahmad Al-Jarba déplore par ailleurs la tiédeur de la communauté internationale face à la guerre civile qui déchire la Syrie. « On ne doute pas de leur sincérité, mais cela fait deux ans que l'on attend et qu'ils n'ont rien fait pour nous », souligne le chef de l'opposition syrienne, qui exhorte les puissances alliées à prendre une « décision courageuse ».

Soulignant que la communauté internationale doit marquer « un coup d'arrêt à l'escalade de violence » en Syrie, François Hollande a assuré du même souffle l'opposition syrienne de son soutien en ces termes :

« La France apportera toute son aide politique, son soutien, comme nous le faisons depuis des mois, mais également son aide humanitaire, matérielle » à la coalition. Nous utiliserons également l'appui que nous avons dans les pays du Golfe ».

La tiédeur des Européens et des Américains à livrer des armes lourdes et modernes aux forces de l'opposition syrienne qui combattent depuis plus de deux ans pour renverser le régime Assad s'explique par les craintes des gouvernements occidentaux que ces armes ne tombent aux mains des groupes radicaux islamistes, dont certains liés à Al-Qaïda, qui combattent aux côtés des rebelles syriens.


Anda sedang membaca artikel tentang

Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

Dengan url

http://grandstitresis.blogspot.com/2013/08/non-britannique-une-intervention-en.html

Anda boleh menyebar luaskannya atau mengcopy paste-nya

Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

namun jangan lupa untuk meletakkan link

Non britannique à une intervention en Syrie, Washington prêt à y aller seul

sebagai sumbernya

0 komentar:

Posting Komentar

techieblogger.com Techie Blogger Techie Blogger