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De l'action à revendre, à la faveur du Canadien

Written By Unknown on Kamis, 16 April 2015 | 16.20

Le Canadien aura besoin de la contribution de tout son monde afin de connaître un fructueux parcours en séries éliminatoires.

Mercredi, en l'absence de Max Pacioretty, c'est le quatrième trio qui a pris les choses en main à l'attaque, et le Tricolore a défait les Sénateurs d'Ottawa 4-3 au Centre Bell, en lever de rideau de la série quart de finale de l'Association de l'Est entre les deux équipes.

Fort discrets depuis qu'on avait fait leur acquisition des Sabres de Buffalo, au début de mars, Torrey Mitchell et Brian Flynn - jumelés à Brandon Prust - ont réussi leur premier but chacun à titre de porte-couleurs du « bleu-blanc-rouge ». Flynn a de plus amassé deux aides.

Sénateurs-Canadien : faits saillants et les réactions avec Diane Sauvé


« Ç'a été une soirée particulière, a affirmé le Québécois Mitchell, en soulignant qu'il avait pu réaliser un rêve en présence de ses parents et des membres de sa famille. Nous avons joué de la bonne façon, mais ce n'est qu'un match. La série ne fait que commencer », a-t-il ajouté, en esquissant un sourire quand on lui a demandé si le directeur général Marc Bergevin pouvait s'enorgueillir de les avoir obtenus.

Tomas Plekanec et Lars Eller ont également résolu l'énigme du « Hamburglar », le gardien recrue Andrew Hammond, tandis que Carey Price a maîtrisé 30 tirs devant le filet. Hammond a terminé sa première soirée de travail en séries avec 35 arrêts.

« C'est important pour la confiance d'avoir obtenu quatre buts, a avoué l'entraîneur Michel Therrien. J'ai apprécié notre rendement à cinq contre cinq. Nous avons imposé le rythme. Nous avons provoqué des revirements. En général, ç'a été un bon premier match. »

Milan Michalek, Kyle Turris et Mika Zibanejad ont été les marqueurs des Sénateurs, qui ont démontré qu'ils seront tout sauf une proie facile.

On a déjà hâte à la deuxième rencontre de la série vendredi.

Sans P.K.!

Le Canadien menait 4-3 à l'issue d'une deuxième période débridée, marquée par l'expulsion du défenseur P.K. Subban.

En l'espace de 30 secondes de jeu, entre 7:53 et 8:23, les hôtes ont fait mouche deux fois avant d'écoper de deux pénalités. La seconde, controversée, a été une pénalité majeure imposée à Subban pour un coup de bâton à la main droite de Mark Stone. À voir Stone détaler vers le vestiaire des siens, on a cru que l'attaquant recrue des Sénateurs avait subi une fracture. Mais il est revenu au jeu peu de temps après.

Avant d'être chassé, Subban avait récolté des aides sur les buts de Mitchell et de Plekanec, inscrits dans un intervalle de 15 secondes.

Les visiteurs ont créé l'égalité en supériorité numérique grâce au tir imparable de Turris, à 10:36.

Mais Eller a fait 3-2 en infériorité au terme d'une échappée à 11:42, avant que Zibanejad ne recrée l'impasse en supériorité à 12:36. Ce n'était pas terminé. Flynn a redonné l'avance aux siens à 17:17, après avoir surgi du coin gauche devant Hammond.

« Nous avons manqué de discipline en deuxième et ç'aurait pu nous coûter le match. Heureusement, les gars ont bien réagi », a mentionné Therrien.

Markov : contre son camp

Le Tricolore était gonflé à bloc d'entrée de jeu et les Sénateurs ont montré qu'ils ne s'en laisseraient pas imposer.

L'arrêt que Hammond a réalisé face à Mitchell, qui s'est échappé à partir de la ligne bleue adverse, a permis aux Sens de passer au travers de la tempête.

Les visiteurs allaient ouvrir la marque aidés par la chance, à 12:25. En voulant bien faire, à la suite d'une longue remise des Sénateurs derrière le but de Price, le vétéran défenseur Andrei Markov a logé le disque par inadvertance derrière son gardien. Un but contre son camp, comme on dit au soccer. Michalek en a été crédité.

Défense hermétique

En troisième, le Canadien s'est serré les coudes en défense, mais pas de façon exagérée, en l'absence évidemment de Subban qui ne devrait pas être sanctionné davantage pour son geste.

Curtis Lazar et Erik Condra ont raté les plus belles occasions de créer l'égalité.

La meilleure chance du Tricolore a été celle de Devante Smith-Pelly en supériorité. La foule a cru qu'il avait touché la cible, mais la révision vidéo a prouvé le contraire.

Les Sénateurs ont attaqué à six au cours de la dernière minute et demie, mais ils n'ont guère pu s'approcher de Price.


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Terrorisme : la GRC arrête deux jeunes Montréalais

Terrorisme : la GRC arrête deux jeunes Montréalais

La GRC a arrêté mardi deux autres jeunes Montréalais parce qu'elle craint qu'ils ne commettent une infraction liée au terrorisme. Selon les sources de Radio-Canada, les deux jeunes avaient l'intention de se rendre en Syrie.

El Mahdi Jamali, un jeune homme de 18 ans, et sa copine Sabrine Djaermane, elle aussi âgée de 18 ans, ont comparu mercredi, en milieu d'après-midi, au palais de justice de Montréal.

Ils vont demeurer détenus, la Couronne s'étant opposée avec succès à leur remise en liberté. Ils reviendront en cour lundi prochain.

La GRC n'a pas rendu public ce qu'elle reproche au jeune couple. L'enquête se poursuit et pourrait donner lieu au dépôt d'accusations.

Les parents de la jeune femme étaient présents et visiblement sous le choc.

« Ils ont comparu aujourd'hui sur une dénonciation qui a été portée en vertu de 810.01. La poursuite a décidé de s'objecter à leur remise en liberté.  » — Me Lyne Descarie, procureure au Service des poursuites pénales du Canada.

L'article 810.01 du Code criminel du Canada stipule que : « Quiconque a des motifs raisonnables de craindre qu'une personne commettra une infraction prévue à l'article 423.1, une infraction d'organisation criminelle ou une infraction de terrorisme peut, avec le consentement du procureur général, déposer une dénonciation devant un juge d'une cour provinciale ».

Un mandat d'arrestation, et non une sommation

Deux autres jeunes Montréalais, Merouane Ghalmi et Daniel Minta Darko, avaient comparu en cour sous sommation dans les dernières semaines pour des raisons de sécurité nationale similaires. On ne sait pas pourquoi dans le cas actuel, les deux jeunes ont plutôt fait l'objet d'un mandat d'arrestation et demeurent détenus. 

Aucune accusation n'avait été déposée contre MM.Ghalmi et Darko. Ils se sont cependant vu imposer le port du bracelet électronique, entre autres, afin d'éviter qu'ils portent atteinte à la sécurité nationale.

Questionné sur le sujet, l'avocat d'El Mahdi Jamali, Me Marc Giroux, estime que cette façon de faire pourrait être liée aux événements survenus au cours de la dernière année au pays. 

« Avec ce qui se passe dans le monde, et même ce qui s'est passé au Parlement canadien, ce qui s'est passé à Saint-Jean-sur-Richelieu, vous savez, le système judiciaire est quand même sensible à la réalité quotidienne de M. tout le monde. J'ai l'impression que c'est peut-être cette réalité-là qui vient affecter l'exercice du privilège de la police de procéder à l'arrestation des gens, plutôt que par sommation », a déclaré Me Giroux.

Des jeunes de Maisonneuve, encore une fois

Radio-Canada a par ailleurs appris qu'El Mahdi Jamali et Sabrine Djaermane étudient au Collège de Maisonneuve. Le jeune homme étudie en science. 

Rappelons que cinq des sept jeunes originaires de Laval et de Montréal qui ont quitté le pays à la mi-janvier et pourraient avoir rejoint des djihadistes en Syrie, en passant par la Turquie, étudiaient aussi à ce cégep.

L'information a été confirmée en entrevue par la directrice des communications et affaires corporatives.

Brigitte Desjardins a précisé qu'ils étaient au cégep depuis l'automne dernier et que rien n'avait pu laisser croire qu'ils posaient un risque quelconque.

« Si on avait vu ça, évidemment, on aurait agi. On est dans l'imperceptible et l'imprévisible. » — Brigitte Desjardins

Elle a réitéré que le cégep avait l'impression de tout avoir mis en œuvre pour tenter de prévenir de tels événements chez les étudiants. « Hélas, quand ils sont rendus en haut de la pyramide de la radicalisation, c'est très difficile pour nous de les rejoindre », a-t-elle déclaré.

Mme Desjardins est sinon incapable de dire si El Mahdi Jamali et Sabrine Djaermane étaient en relation avec un ou plusieurs des cinq jeunes ayant quitté à la mi-janvier.

D'autre part, El Mahdi Jamali était inscrit sur Facebook en décembre à une conférence organisée par le Centre communautaire islamique de l'Est de Montréal d'Adil Charkaoui. Rien ne prouve toutefois qu'il y ait bel et bien assisté. Un des sept autres jeunes Québécois soupçonnés d'être partis en Syrie en début d'année était aussi inscrit à cette activité.

Avec les informations d'Isabelle Richer et Karine Bastien


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Le Cirque du Soleil serait vendu à des Américains

Radio-Canada a obtenu la confirmation que des fonds d'investissement seraient sur le point d'acquérir le Cirque du Soleil. Selon une source proche de son président fondateur Guy Laliberté, la transaction porterait sur 90 % des actions. Le siège social resterait à Montréal.

Plus tôt en journée, le quotidien The Globe and Mail, citant des sources bien informées, affirmait que Guy Laliberté aurait accepté les conditions préliminaires d'une offre d'achat du géant américain TPG Capital et de son partenaire minoritaire, le groupe Fosun Capital Group de Shanghai. Toujours selon le Globe, l'entente inclurait la participation de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

La transaction serait annoncée la semaine prochaine.

Selon le quotidien torontois, M. Laliberté a été contraint de vendre le Cirque du Soleil à un prix moins élevé que prévu étant donné les difficultés financières de l'entreprise.

Le Montréalais et ami personnel du fondateur, Mitch Garber, aurait l'intention se présenter à la direction ou à la vice-direction du Cirque, toujours selon le journal.

Le premier ministre du Québec Philippe Couillard avait interpellé directement Guy Laliberté pour qu'il s'assure de conserver à Montréal le siège social et les employés locaux du Cirque du Soleil.

Le siège social du cirque dans la métropole emploie 1400 personnes.

« Souvenons-nous de l'histoire du début du Cirque du Soleil, c'est beaucoup les gouvernements, le gouvernement du Québec qui l'a soutenu, donc les contribuables », avait dit M. Couillard, en mars, faisant allusion à la subvention de 1,5 million de dollars consentie à la troupe de M. Laliberté par le gouvernement de René Lévesque.


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Fin de la grève au Cégep du Vieux Montréal

Les étudiants du Cégep du Vieux Montréal ont choisi très majoritairement de mettre fin à la grève qu'ils avaient commencée le 23 mars. Les cours reprennent ce matin.

Au terme d'une assemblée qui a duré plus de six heures, mercredi soir, 1260 personnes se sont prononcées en faveur d'un retour en classe et 440 pour la poursuite de la grève.

Au moment du vote, il y avait de très longues files d'attente dans le cégep, car les étudiants ont choisi le vote secret. Au total, l'opération a duré deux heures et demie.

« Avec un vote secret, on n'a pas huit recomptages à faire, a lancé Mathilde Blanchette, étudiante en soins infirmiers. Aussi, il n'y avait pas d'irrégularités par rapport aux gens qui changeaient de salle. Tant mieux pour ça! Mais même si j'ai voté pour le vote secret, je ne pensais pas que ce serait aussi long! »

L'assemblée générale s'est déroulée dans le calme et l'ordre.

« L'assemblée s'est très bien passée, explique Frédéric Pelchat-Décarie, un étudiant. On avait une présidente d'assemblée qui était très neutre et très impartiale tout au long de l'assemblée. On est enfin arrivés avec un vote secret. Honnêtement, je suis très satisfait! »

Retour sur la controverse

La grève avait été reconduite dans la controverse la semaine dernière au Vieux Montréal, à l'issue d'une assemblée où trois tours de vote ont été tenus à main levée.

Lors d'un premier vote, 1163 étudiants avaient voté contre la reconduction de la grève (1006 pour, 60 abstentions). Des étudiants ont cependant demandé un « recomptage », ce qui a mené à un second vote.

Lors de ce deuxième round, 1171 étudiants ont voté contre la reconduction (1104 pour, 41 abstentions). Même s'il s'agissait officiellement d'un « recomptage », 87 étudiants de plus ont participé à ce second scrutin.

L'affaire ne s'est cependant pas arrêtée là. Des étudiants ont demandé un nouveau scrutin, qui s'est soldé cette fois par un résultat positif pour les partisans de la grève : 1077 pour, 1037 contre et 34 abstentions.

Des étudiants s'étaient plaints des circonstances entourant ces votes et avaient déploré que des étudiants aient pu se déplacer d'une salle à l'autre pour voter.

Une assemblée générale spéciale avait ensuite été convoquée en réponse à une pétition d'étudiants. Elle a conclu qu'elle ne pouvait invalider le vote de grève adopté dans la controverse.

Le Vieux Montréal était un des bastions de la contestation étudiante lancée par le mouvement Printemps 2015 et l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, l'ASSÉ.

Le cégep accueille plus de 6000 étudiants réguliers.

Avec les informations de Dominic Brassard


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Changements climatiques : que va faire le Canada maintenant? demande l'ONU

Written By Unknown on Rabu, 15 April 2015 | 16.20

Québec appelle Ottawa à faire ses devoirs en matière de changements climatiques

Les premiers ministres des provinces et des territoires réunis à Québec mardi pour discuter d'environnement et de climat se sont quittés sur une question, qu'a résumée ainsi Christiana Figueres de l'ONU : « Que va faire le Canada maintenant? ».

Car seul un petit nombre de pays industrialisés n'ont pas encore donné à l'ONU leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) : le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et... le Canada.

Le temps presse

Début octobre, l'ONU « tracera une ligne dans le sable », a expliqué la secrétaire exécutive de la conférence-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. L'ONU colligera à ce moment-là les cibles fournies par près de 200 pays et ce, en prévision de l'importante rencontre prévue à Paris en décembre.

Ceux qui n'auront pas fourni leurs données ne figureront pas dans le portrait final. Le but ultime, rappelons-le, est d'aboutir à un accord international sur le climat permettant de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C.

Le Canada est en retard, comme l'a rappelé le ministre québécois de l'Environnement, David Heurtel en début de journée à Québec :

« Le problème, présentement, c'est qu'on ne sait pas ce qu'Ottawa veut faire. Ils avaient une limite, au 31 mars, pour soumettre leur plan d'action en matière de lutte contre les changements climatiques pour la conférence de Paris, en décembre; rien n'a été soumis aux Nations unies. » — Le ministre de l'Environnement du Québec, David Heurtel

Au Panama, où il participait au Sommet des Amériques, il y a quelques jours, Stephen Harper avait annoncé qu'Ottawa révélerait ses cibles en juin, en Allemagne, à l'occasion du sommet du Groupe des sept pays les plus industrialisés (G7).

Le premier ministre du Québec se dit « très préoccupé » par cet échéancier et « un peu surpris ». Car, fait-il remarquer , « on n'a pas commencé à travailler ensemble ».

Et, sans la collaboration ni la participation active des provinces et des territoires, comment Ottawa parviendra-t-il à fixer des objectifs réalistes en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES)? demande en substance Philippe Couillard.

« Il faut que ce soit une consultation, un dialogue. Nous, les provinces, n'annoncerons nos cibles qu'en septembre. Nous avons du travail technique à faire. » — Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard

Les premiers ministres présents à Québec ont produit une déclaration commune dans laquelle ils appellent le gouvernement fédéral à un travail de « partenariat ».

Un partenariat qui reste à établir

Dans des lettres envoyées vendredi dernier à ses homologues provinciaux, la ministre fédérale de l'Environnement, Leona Aglukkaq, pressait les provinces de lui envoyer davantage d'informations sur leurs émissions de GES. Ce à quoi le ministre ontarien de l'Environnement, Glen Murray, avait répliqué que le fédéral était mal placé pour demander des comptes aux provinces en matière de réduction de GES.

Glen Murray a écrit sur Twitter qu'Ottawa ne prend « aucune initiative », n'offre « aucun appui aux provinces » et se contente de « critiquer » les initiatives provinciales, comme le nouveau marché du carbone Québec-Ontario.

En effet lundi, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, avait annoncé que sa province rejoignait le Québec et la Californie dans un système de plafonnement et d'échange pour les émissions de gaz à effet de serre.

Faire face à ses responsabilités

De l'avis de Christiana Figueres des Nations unies, le Canada n'est pas dans une posture qui lui permette de tourner le dos à ses responsabilités. « Car, bien que le Canada ne soit responsable que de 2 % des émissions globales, il est le neuvième pays en importance au monde en ce qui a trait aux émissions », a-t-elle affirmé.

Mme Figueres souligne que les Canadiens ont du charbon, du pétrole, du gaz et de l'énergie renouvelable encore non exploitée. Il leur appartient de trouver une manière d'agencer leurs ressources de sorte à établir un modèle « qui produise des émissions de plus en plus faibles de carbone ».

« Comment faire cela non seulement en protégeant des emplois mais en en créant? Comment protéger les économies très exposées comme celle de l'Alberta - aux prises avec un gros déficit - des baisses dramatiques des prix du pétrole? M. Prentice a dit lui-même qu'il y avait une guerre des prix du pétrole. Le Canada ne peut pas gagner cette guerre, ni à court terme, ni à long terme. » — Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la conférence-cadre de l'ONU sur les changements climatiques

Christiana Figueres estime qu'Ottawa et les provinces doivent travailler de concert sur ces enjeux.

« Partout, on reconnaît l'importance du rôle des États fédérés, des régions, dans cette question des changements climatiques. Pourquoi? Parce que c'est à notre niveau que se situent les principaux impacts, et les principaux leviers d'action également. » — Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard

L'absence d'un acteur de taille

L'absence la plus remarquée à cette rencontre de Québec est celle du premier ministre albertain Jim Prentice. Rappelons que l'Alberta est, de toutes les provinces canadiennes, celle qui enregistre le plus d'émissions de carbone, qui constitue le principal gaz à effet de serre.

Jim Prentice, qui est en campagne électorale, prend très au sérieux la question de l'environnement, a assuré Philippe Couillard, qui se dit persuadé que quiconque remportera l'élection en Alberta fera un travail remarquable à cet égard.

Selon l'Institut Pembina, les premiers ministres réunis à Québec doivent tenir compte des effets néfastes des pipelines dans leur stratégie environnementale. « L'industrie des sables bitumineux est le secteur qui affiche la plus forte hausse des émissions de carbone au Canada, affirment les auteurs d'un rapport rendu public mardi par l'Institut Pembina.

Cela signifie que les infrastructures proposées, comme l'oléoduc Énergie Est, auront un impact important sur la capacité de la fédération à atteindre ses objectifs de réduction des émissions. »

« Pour que la stratégie établie par l'ensemble des provinces soit crédible et efficace, elle doit tenir compte de la totalité des émissions associées aux projets d'infrastructures », écrivent les membres de l'Institut Pembina.

L'an dernier, des économistes avaient conclu que mettre un prix sur les émissions de carbone est la façon la plus efficace et fructueuse d'accomplir les objectifs du Canada de réduction des GES, et que les gouvernements provinciaux sont les mieux placés pour structurer leurs propres programmes.


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Les « villages du cancer » en Chine

Des taux de cancer supérieurs dans certaines municipalités en Chine

On les appelle les « villages du cancer » : 450 municipalités chinoises où le taux de maladie est de plusieurs fois supérieur à celui des autres régions du pays. Au cœur du problème : des milliers d'entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales et un gouvernement qui ferme les yeux sur leurs délits.

Liu Difan savait pertinemment que quelque chose clochait lorsqu'il s'est rendu voir un médecin au printemps 2012. L'homme de 59 ans était tellement convaincu de ses maux qu'il aurait même pu prononcer son propre diagnostic. Un cancer! Un cancer tout comme pour son voisin immédiat et la majorité des hommes de son village situé en banlieue de Zhuzhou, dans le sud de la Chine.

En fait, dans cette petite municipalité, une personne sur 10 souffre ou est décédée d'un cancer au cours de la dernière décennie. Presque toutes les familles sont touchées. À l'origine de cette catastrophe, s'insurgent les deux filles de Liu, une usine métallurgique qui produit des tonnes de plomb et de zinc chaque année et que l'on peut voir de la chambre de leur père.

« Ça ne peut être que la faute de l'usine métallurgique. Mon père s'est empoisonné, comme bien d'autres dans le village. L'air est pollué, le sol est contaminé, même nos légumes ont un goût différent. » — Liu Sufen, l'aînée de la famille de Liu Difan, terrassé par le cancer

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

« Le gouvernement a d'ailleurs reconnu le problème », dit un citoyen qui ne veut pas être identifié de peur d'être arrêté. « Les autorités ont promis de nous reloger », indique-t-il, en pointant du doigt vers l'usine métallurgique, « mais ça fait trois ans que nous attendons et que les gens continuent de mourir ».

Bien que l'homme ne soit pas en mesure de le prouver, il croit tout comme les deux filles de Liu que l'entreprise, qui emploie 7000 personnes, rejette de grandes quantités de métaux lourds dans les ruisseaux à proximité du village, ce qui expliquerait la couleur brunâtre de l'eau et les dizaines de cas de cancer à Zhuzhou.

« Nous sommes impuissants », dit avec dépit l'homme d'une cinquantaine d'années. « Le gouvernement est négligent et, lorsque l'on se plaint, on nous intimide. »

« Pourtant, le problème est réel. Nous avons demandé à un universitaire d'analyser nos récoltes. Il nous a dit qu'elles n'étaient pas comestibles, même pour des cochons. » — un citoyen de Zhuzhou

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

Le prix de l'industrialisation

Zhuzhou est loin d'être une exception en Chine. Au moins 450 municipalités dans le pays portent désormais le sinistre nom de « village du cancer ». Au banc des accusés, on retrouve toujours les mêmes responsables : des entreprises chimiques, pharmaceutiques ou minières qui rejettent impunément des matières toxiques dans l'environnement sans que le gouvernement ne sévisse.

Les dernières évaluations gouvernementales montrent d'ailleurs que les trois quarts des lacs et rivières sont contaminés en Chine et que près de la moitié de l'eau dans le pays est dangereuse pour la santé. Seuls le Tibet et le Qinghai au nord semblent pour le moment être épargnés.

« Ça fait 25 ans que je ne bois plus l'eau du robinet. En fait, je n'ai pas bu un verre d'eau qui provenait d'un réseau d'aqueduc en Chine depuis que j'ai effectué ma première recherche sur le sujet en 1992. On trouve de tout dans cette eau. Des niveaux élevés de fer, d'arsenic, de plomb. » — Zhao Feihong, chimiste à la division de l'eau de l'institut de la santé publique de Pékin

Le principal problème, poursuit Zhao Feihong, est que cette information n'est pas nécessairement transmise à la population et que peu de gens connaissent vraiment les dangers qu'ils encourent en buvant l'eau des villes.

Photo : Radio-Canada/Yvan Côté

Le nouveau ministre de l'Environnement

L'ex-ministre de l'Environnement Zhou Shengxian a été durement critiqué pour avoir dirigé pendant des années ce que plusieurs ont appelé « un ministère pantin » face aux grands pollueurs dans le pays. D'ailleurs, devant la pression publique, le ministre a même reconnu que la situation était devenue « embarrassante » pour la Chine.

Son successeur, Chen Jining, vient tout juste d'entrer en poste. Certains analystes se disent optimistes à la suite de sa nomination puisque M. Chen a étudié en Grande-Bretagne et qu'il a été formé dans l'une des meilleures universités du pays, l'Université Tsinghua.

Sa première mission sera de s'attaquer aux nombreux problèmes environnementaux à Pékin, selon le China Dialogue (un blogue sur l'environnement), ce qui risque de nuire une fois de plus aux revendications des gens de Zhuzhou, qui n'en peuvent plus d'attendre.

« Nous savons que nos vies sont maintenant en danger, dit l'une des filles de Liu, mais nous sommes prises au piège dans le village. Nous nous sommes endettées pour payer les médicaments de mon père, et maintenant nous n'avons plus les moyens de déménager. »

Liu Difan est mort le 9 avril 2015 d'un cancer du poumon. Il avait 62 ans.

Photo : Radio-Canada


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Prière à Saguenay : la Cour suprême rendra sa décision aujourd'hui

La saga judiciaire entourant la récitation de la prière à l'hôtel de ville de Saguenay connaîtra son dénouement après neuf ans, aujourd'hui, quand la Cour suprême rendra sa décision.

Après avoir entendu les arguments de la Ville de Saguenay et du Mouvement laïque du Québec (MLQ), les neuf juges de la Cour suprême vont déterminer si le fait de réciter une prière au début de la séance du conseil va à l'encontre de la liberté de religion et de conscience des citoyens. Ils vont également décider si la présence de symboles religieux dans la salle du conseil est discriminatoire.

À la veille du jugement, le maire Jean Tremblay confessait une certaine nervosité.

« C'est important, ça peut avoir une incidence partout au Canada. À moins que le jugement dise le contraire. On ne peut pas y revenir, c'est définitif, c'est pour 100 ans. Il y a une certaine nervosité, ça fait plusieurs années et j'ai hâte aussi de tourner la page. » — Jean Tremblay, maire de Saguenay

La présidente du MLQ admet que les membres de son organisation sont fébriles dans l'attente de la décision. Elle souhaite surtout que la question de la liberté de conscience soit établie par le plus haut tribunal au pays.

« On espère, si ce n'est pas en notre faveur, au moins que ce soit divisé, pas unanime de la part des juges de la Cour suprême, ce qui veut dire qu'on pourrait se servir aussi des éléments qu'il y aurait dans le jugement qui sont favorable ou non favorable à notre cause. » — Lucie Jobin, présidente MLQ

La présidente du Mouvement laïque du Québec ajoute que peu importe la décision de la Cour suprême, son organisme va poursuivre sa lutte au Québec. « On va essayer de démontrer que les pratiques religieuses n'ont pas d'affaire dans les institutions publiques à toutes les occasions où ça va se présenter », prévient-elle.

Neuf ans de débat

Le dossier s'est ouvert en 2006 par une plainte déposée par un citoyen de Saguenay, Alain Simoneau, à la Commission des droits de la personne.

M. Simoneau réclamait alors que le maire Jean Tremblay cesse de réciter la prière au début des réunions publiques du conseil municipal. Il demandait également que les symboles religieux soient retirés à l'hôtel de ville.

Un premier jugement du Tribunal des droits de la personne, en 2011, a donné raison au citoyen de Saguenay en ordonnant au maire Tremblay de cesser cette pratique.

Le maire de Saguenay s'est tourné vers la Cour d'appel pour contester la décision. Le jugement de première instance a été infirmé en mai 2013.

Le Mouvement laïque du Québec (MLQ) et sa présidente, Lucie Jobin, ont alors porté le dossier en Cour suprême.

Dans ses représentations à la Cour suprême, l'avocat du MLQ, Luc Alarie, a fait valoir qu'un hôtel de ville n'est pas l'endroit pour réciter la prière au Canada. Il a aussi soutenu que la prière prononcée au début des séances du conseil municipal de Saguenay a un caractère religieux.

« Notre prétention c'est qu'un gouvernement municipal a l'obligation de respecter la liberté de conscience de chacun. L'État lui-même n'a pas de croyance, il a une obligation de respect.   » — Me Luc Alarie, avocat du Mouvement laïque québécois

De son côté, l'avocat de la Ville de Saguenay, Me Richard Bergeron, a rappelé que la prière récitée par les élus ne contrevient d'aucune façon à la constitution canadienne.

« L'État canadien n'est pas athée parce que l'État canadien, dans son préambule de constitution, indique qu'il est fondé sur la suprématie de Dieu et la primauté du droit. Est-ce que cette prière est en soi un accroc à la laïcité? Combien notre espace public est rempli de serments qui finissent avec les mots "Que Dieu me vienne en aide"? Est-ce que ça fait une dimension religieuse au serment ou si ce n'est pas une tradition qui est inscrite? » — Richard Bergeron, avocat de la Ville de Saguenay

Six autres groupes ont déposé des mémoires sur la question devant la Cour suprême. L'Association canadienne des libertés civiles et l'Alliance laïque canadienne ont présenté des arguments appuyant la thèse du MLQ. La Ligue catholique des droits de l'homme, l'Alliance évangélique du Canada, l'Association des parents catholiques du Québec et l'Alliance de la foi et de la liberté partagent la vision du maire de Saguenay.


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Duffy était un sénateur comme les autres, plaide son avocat

L'avocat de Mike Duffy a voulu démontrer mardi que les employés du Sénat posaient bien peu de questions avant d'approuver les demandes de contrats de tous les sénateurs, incluant celle de son client.

Durant son contre-interrogatoire, Sonia Makhlouf, une employée des ressources humaines du Sénat, a admis que les vérifications imposées aux demandes de contrats des sénateurs étaient minimales.

« Est-ce que vous vérifiez le mandat? » a demandé Donald Bayne, l'avocat du sénateur Duffy, « est-ce que vous vérifiez les services rendus? » Dans les deux cas, la témoin a répondu par la négative. « Les seuls qui savent, a-t-elle dit, sont le sénateur et le sous-traitant ».

L'avocat du sénateur a également cité des passages de l'entrevue que la témoin a donné aux enquêteurs de la police. Elle y indique que certaines demandes de contrats sont plus détaillées, que d'autres le sont moins. Concernant les demandes acheminées par le sénateur Duffy, elle a dit aux policiers : « Pour moi, il est comme tous les autres sénateurs. »

Donald Bayne veut démontrer que son client ne s'est pas comporté différemment de ses collègues. Il plaide aussi que les règles sont trop nombreuses, imprécises et difficiles à comprendre. Sonia Makhlouf dit que certaines lacunes sont connues et que les choses ont déjà commencé à changer.

« Nos politiques (à ce sujet) avaient besoin d'être modernisées » a dit Makhlouf.

Des 31 chefs d'accusation déposés contre Mike Duffy, huit sont liés à des contrats d'une valeur de 65 000 $ qu'il a accordé à Gerald Donohue, l'un de ses amis. La police estime que les dépenses sont injustifiées et que l'ex-journaliste a utilisé ces ententes pour contourner les règles de dépenses du Sénat.

Le sénateur à plein contrôle sur les embauches

Concernant l'embauche de Gerald Donohue, l'avocat de Mike Duffy a fait valoir que les la chambre haute laissait beaucoup de latitude aux sénateurs.

« Chaque sénateur est en droit de faire embaucher et de payer des employés », a indiqué Donald Bayne en citant les règles administratives du Sénat. « Le sénateur embauche qui il veut », a-t-il lancé.

La chambre haute prescrit cependant l'embauche d'un membre de la famille du sénateur ou d'un salarié des communes, du sénat ou du gouvernement.

Des dépenses douteuses?

Lundi, la Couronne a soulevé un certain nombre de dépenses discutables faites par l'ami de Mike Duffy pour le compte du sénateur. Des factures montrent entre autres la finition et l'encadrement de photos de famille et d'une image destinée à l'ex-première dame des États-Unis, Barbara Bush.

Le paiement de 500 $ effectué en 2010 par M. Donohue à une bénévole qui a travaillé pour le sénateur est également remis en question par la Couronne.

Questionnée lundi par le procureur Jason Neubauer, Sonia Malkhouf a indiqué que son service n'aurait jamais accepté de payer des bénévoles. L'avocat de Mike Duffy a rétorqué aujourd'hui qu'aucune règle ne rendait la chose illégale.

Donald Bayne a également cité la liste de dépenses acceptables fournie par le Sénat, qui inclut la finition de photo. Hier, Sonia Makhlouf avait indiqué que, si elle avait eu plus de précisions sur ce genre de dépenses, elle ne les aurait pas autorisées.

En contre-interrogatoire, elle a concédé que ce genre de service était généralement payé par les finances du Sénat, et non dans le cadre d'un contrat d'embauche.

La défense doit poursuivre son contre-interrogatoire demain. Sonia Makhlouf est le deuxième témoin à prendre la barre durant ce procès.


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Retraite anticipée des infirmières : le calcul de la FIQ est-il juste?

Written By Unknown on Selasa, 14 April 2015 | 16.20

Le calcul de la FIQ est-il juste?

Épreuve des faits - Selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), une infirmière qui a 58 ans avec 31 ans de service perdrait 9000 $ par année avec l'adoption des nouvelles règles du régime de retraite des employés de l'État. Est-ce vrai?

Vérification faite : c'est vrai.

En fait, la FIQ applique à la lettre les propositions gouvernementales. D'abord, la rente annuelle d'une infirmière de 58 ans qui gagne en moyenne 66 859 $ serait calculée sur ses 8 meilleures années au lieu de 5. Selon la FIQ, cela réduirait la rente annuelle de 812 $ pour se chiffrer à 40 640 $.

Ensuite, en repoussant l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, la pénalité pour une infirmière qui prend sa retraite à 58 ans serait de 4 ans, au lieu de 2.

Enfin, en augmentant la pénalité de 4 % à 7,2 % par année, la réduction passe de 8 % à 28,8 %.

La rente pour cette infirmière de 58 ans qui est présentement de 38 136 $ passerait à moins de 28 936 $. Donc une perte de 9200 $.

En 1997, 4000 infirmières sont parties à la retraite grâce à un programme généreux offert par le gouvernement.

Au Conseil du trésor, on ne rejette pas les calculs de la FIQ. Par contre, on rappelle qu'avant 1996, la pénalité pour une retraite anticipée était de 6 % par année. Le gouvernement de Lucien Bouchard l'avait alors réduite à 4 % pour encourager les départs à la retraite.


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Un bâillon vendredi pour adopter le projet de loi 28

Exclusif - La rumeur courait depuis un moment, mais le scénario se précise alors que les partis d'opposition s'opposent avec vigueur à adopter le projet de loi 28. Rappelons que celui-ci concerne principalement la mise en oeuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du 4 juin 2014 et qu'il vise le retour à l'équilibre budgétaire en 2015-2016.

Selon nos informations, le gouvernement de Philippe Couillard envisage de rappeler la Chambre vendredi et de recourir à la procédure exceptionnelle du bâillon dans le but d'adopter le projet de loi.

Qualifié de projet mammouth par le Parti québécois, le projet de loi 28 prévoit notamment la modulation des tarifs de garde, l'abolition des centres locaux de développement (CLD) et des conférences régionales des élus (CRÉ), ainsi que des mesures touchant la rémunération des pharmaciens.

Le gouvernement constate que les travaux de la commission des finances publiques tournent en rond, depuis le dépôt du projet de loi en novembre dernier. Par exemple, le premier article du projet de loi, qui concerne le retour à l'équilibre budgétaire, a nécessité un débat de quatre heures.

Québec privé de revenus

Sans l'adoption de la loi, le gouvernement estime que le Trésor public est privé de revenus importants. Le temps commence donc à presser.

« À chaque mois qui passe après le 1er avril, c'est 35 millions de dollars qui ne sont pas là. » — Carlos Leitao, ministre des Finances du Québec

La commission parlementaire siège à nouveau aujourd'hui et demain, mais le gouvernement a peu d'espoir d'assister à un déblocage.

« J'aimerais que ça se fasse, qu'on avance. Il y a 300 quelques articles, on est rendus à l'article 14 », mentionne le ministre Leitao.

Ce sera la deuxième fois depuis qu'il est élu que le gouvernement Couillard aura recours au bâillon. Il a décidé de se prévaloir de cette mesure en février dernier pour adopter le projet de loi 10 sur la réforme des structures dans le système de santé.


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Décision attendue de la Cour suprême sur les peines minimales obligatoires

La Cour Suprême du Canada tranchera aujourd'hui quant à la constitutionnalité d'un des volets du programme « loi et ordre » du gouvernement Harper : les peines minimales obligatoires pour possession d'armes prohibées.

Les dispositions en cause prévoient un minimum de trois ans de prison pour quiconque a en sa possession une arme à feu prohibée ou à autorisation restreinte. La peine passe à cinq ans en cas de récidive. Ces mesures s'appliquent même si l'arme n'est pas chargée, dans les cas où des munitions sont accessibles.

En 2013, la Cour d'appel de l'Ontario a statué que ces articles étaient inconstitutionnels. Selon le tribunal, la loi ne fait pas de distinction entre, d'une part, ceux qui déambulent en public avec une arme chargée et, d'autre part, les propriétaires d'une arme à utilisation restreinte qui entreposent celle-ci à leur chalet plutôt que dans leur résidence principale comme ils devraient le faire selon leur permis.

La Cour d'appel avait rendu sa décision après s'être penchée sur six causes, qui avaient été regroupées. La Cour suprême ne s'est penchée que sur deux de ces causes, celles pour lesquelles la Couronne a fait appel.

Hussein Nur, arrêté en pleine rue, a été condamné à trois ans de prison pour possession d'une arme de poing prohibée pleinement opérationnelle. Sidney Charles a pour sa part reçu une peine de cinq ans d'emprisonnement après que la police eut saisi une arme semi-automatique chargée et des munitions dans la chambre qu'il occupait dans une maison de pension. Dans les deux cas, les prévenus n'avaient pas de permis et les armes n'étaient pas enregistrées.

Traitements cruels et inusités

Tous deux ont plaidé coupables en 2010, mais ont contesté le régime prévoyant une peine minimale obligatoire. La Cour d'appel de l'Ontario avait maintenu leur sentence, mais rejeté l'obligation d'imposer pareilles peines, arguant que cela pourrait donner lieu à des condamnations trop sévères pour des infractions moindres.

L'article 12 de la Charte des droits et libertés stipule que chacun a droit à la protection contre tout traitement ou peine cruels et inusités.

Une des causes qui s'étaient rendues en Cour d'appel est celle de Leroy Smickle, arrêté alors qu'il se prenait en photo en sous-vêtements avec des armes appartenant à son cousin. Il voulait épater ses amis sur les réseaux sociaux. La juge du tribunal de première instance avait conclu qu'il s'agissait d'un geste idiot, mais elle avait refusé de lui imposer trois ans de prison. Cette cause ne s'est pas rendue en Cour suprême.

Les peines minimales dont la constitutionnalité est contestée sont en vigueur depuis 2008. Elles faisaient partie d'un projet omnibus de loi sur la criminalité qui visait aussi à renforcer le régime de remise en liberté sous caution et à faire passer à 16 ans l'âge de consentement pour activité sexuelle.

Les conservateurs, alors minoritaires, avaient fait adopter leur projet de loi avec l'appui de tous les partis d'opposition.


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Des professeurs de l'UQAM se distancient de leur syndicat

Injonction et manifestations à l'UQAM

Des professeurs de l'UQAM se démarquent des prises de positions de la présidente de leur syndicat sur le conflit qui oppose des étudiants à la direction de l'établissement.

Dans un texte intitulé Je suis aussi l'UQAM, un groupe d'environ 200 professeurs dénoncent que la présidente du syndicat, Michèle Nevert, s'en soit ouvertement prise au recteur Robert Proulx dans la foulée de l'intervention policière de la semaine dernière.

Ils déplorent que Mme Nevert se soit « interposée en faveur du groupe » issu de la faction « la plus radicale » des étudiants en grève, des manifestants.

« Ces manifestants masqués et cagoulés intimident et terrorisent étudiants, professeurs, chargés de cours et employés, vandalisent la propriété de l'université et distillent un climat de violence insupportable », écrivent-ils.

« Nous condamnons le ton et la nature des propos tenus par Mme Nevert en particulier à l'émission du matin de Radio-Canada, au lendemain du saccage ( survenu mercredi). Ces interventions font énormément de tort à l'UQAM et contribuent à amplifier le niveau de crise institutionnelle.  » — Extrait de la lettre

« Nous ne nous reconnaissons pas dans ces positions, apparemment prises au nom de tous les professeurs. Nous saluons cependant l'appel au calme du syndicat lors d'un point de presse, venu un peu tardivement à notre avis », poursuivent-ils.

Les signataires de cette lettre soulignent que la contestation étudiante « vise des objectifs louables de défense du système d'éducation universitaire au Québec », mais que les moyens qu'ils préconisent nuisent considérablement à la réputation de l'UQAM.

« La situation déjà explosive avait dégénéré au point où l'intégrité physique des usagers de l'université ne pouvait plus être assurée par les agents de sécurité en place. Si la décision de l'administration d'en appeler aux forces policières peut paraître exagérée pour certains, une absence d'intervention l'aurait été encore davantage », plaident-ils.

« La tempête financière qui agite et met en péril l'avenir des universités québécoises ne se réglera pas à travers le saccage de l'UQAM », concluent-ils.

Remettre les pendules à l'heure

En entrevue à l'émission Le 15-18 de la radio de Radio-Canada, Catherine Mounier, professeure à l'UQAM et initiatrice de cette lettre, a expliqué qu'« il était temps de remettre les pendules à l'heure avec tout ce qui se passe et qui sortait dans les médias, comme quoi les professeurs de l'université soutenaient ces actions de vandalisme ».

Elle pense que Mme Nevert est sortie de « son mandat qui est avant tout de défendre les professeurs, mais en aucun cas de s'impliquer dans un conflit ».

« J'étais outrée de voir que l'UQAM, et surtout les professeurs de l'UQAM, étaient associés au vandalisme. » — Catherine Mounier, professeure à l'UQAM

Pour Mme Mounier, il s'agit de défendre la réputation de l'université « qui est mise à mal » en raison de l'instabilité qui y règne.

Elle ne cache pas non plus son soutien au recteur de l'UQAM, Robert Proulx, qui, selon elle, n'avait pas d'autre choix que d'appeler la police pour rétablir le calme.

« Il y a eu de l'intimidation, du vandalisme, dit-elle. Je ne pense pas que M. Proulx est du genre à faire rentrer la police comme ça dans nos murs, mais ce qui est clair, c'est qu'il a voulu absolument défendre l'université et défendre les biens de l'université. [...] Il n'avait pas d'autre choix. »


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Le courant passe entre Hydro-Québec et l'Ontario

Written By Unknown on Senin, 13 April 2015 | 16.20

Le reportage de Michel Marsolais

Alors que s'ouvrira mardi le sommet de Québec sur les changements climatiques, l'Ontario et le Québec semblent se trouver de plus en plus d'atomes crochus en matière d'énergie.

L'Ontario doit annoncer lundi son adhésion au marché du carbone, déjà en vigueur au Québec, et pourrait augmenter significativement ses achats d'électricité québécoise plutôt que de continuer à miser sur l'énergie nucléaire.

Une option gagnant-gagnant qui rapporterait des milliards de dollars, selon un panel d'experts invité par HEC-Montréal. « Le moment est venu pour repenser la façon dont les provinces interagissent, y compris dans le domaine de l'énergie et principalement de l'électricité », pense Gaétan Caron, de l'Université de Calgary et ex-président de l'Office national de l'énergie.

Le moment est en effet bien choisi. L'Ontario cherche à réduire l'impact de ses centrales au gaz (environ le quart de sa production électrique) et doit investir des milliards de dollars pour mettre à niveau certaines centrales nucléaires, dont celle de Darlington.

« C'est potentiellement un moment historique », pense aussi Mark Windfield, codirecteur de la Sustainable Energy Initiative de l'Université York.

Acheter l'électricité québécoise coûterait moins cher à l'Ontario que d'investir dans le nucléaire. Hydro-Québec obtiendrait pour sa part un meilleur prix que les trois ou quatre cents du kWh qu'elle obtient pour desservir le nord-est américain.

« Cela réduirait la facture d'électricité des Ontariens de 14 milliards de dollars sur 20 ans et ferait gagner 14 milliards au Québec sur la même période », calcule Jack Gibbons, directeur de Ontario Clean Air Alliance.

Lobby du nucléaire

Mais le lobby du nucléaire ontarien n'a sans doute pas dit son dernier mot. « C'est un groupe d'intérêt très puissant. Ils feront tout ce qui est possible pour éviter une entente entre les premiers ministres de l'Ontario et du Québec. »

« Si nous nous engageons dans la réfection des centrales nucléaires, nous serons engagés dans cette voie pour 30 ou 40 ans », admet aussi Mark Windfield.

La dimension « nationaliste » dans le secteur de l'énergie pourrait aussi se faire sentir. Le Québec comme l'Ontario ont toujours voulu être indépendants sur le plan énergétique. On pourrait devoir revoir la mission d'Hydro-Québec pour lui permettre de signer des contrats d'approvisionnement à long terme avec l'Ontario.

« Politiquement, on pourrait avoir l'impression qu'Hydro-Québec se met au service de l'Ontario alors que pour beaucoup de personnes Hydro-Québec doit-être avant tout au service des Québécois en vendant au plus bas prix aux Québécois », dit Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC-Montréal.

Une meilleure intégration des réseaux électriques du Québec et de l'Ontario aurait certes des avantages environnementaux, mais ne changera pas à court terme le portrait des émissions de gaz à effets de serre au Canada.

Si l'exploitation des sables bitumineux albertains continue au même rythme, elle annulera les réductions d'émissions des autres provinces.


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« Je suis candidate à la présidentielle » - Hillary Clinton

Le compte rendu de Yanik Dumont Baron suivi du reportage de Christian Latreille

Hillary Clinton se lance dans la course à l'investiture démocrate en vue de la présidentielle de 2016. Il s'agit de sa deuxième tentative.

« Je suis candidate à la présidentielle », a-t-elle annoncé dans une vidéo adressée aux Américains. « Les Américains se sont battus pour surmonter les difficultés économiques. Mais ceux qui sont au sommet sont toujours favorisés », ajoute Mme Clinton. « Les Américains de tous les jours ont besoin d'un défeuseur. Je veux être ce défenseur. »

« Je pars sur le terrain pour gagner votre vote. Parce que c'est à votre tour. Et j'espère que vous vous joindrez à moi dans cette aventure », dit-elle enfin.

Dans la vidéo de 2 minutes 18 secondes, l'annonce de Mme Clinton est précédée par des images de jeunes familles, d'enfants, d'ouvriers, d'un couple gai et de personnes âgées. Hillary Clinton n'apparaît qu'à 1 minute 32 secondes.

Mme Clinton, 67 ans, est la première à briguer l'investiture démocrate, et est en avance sur tous les candidats possibles, selon les sondages du parti.

L'ancienne secrétaire d'État commencera sa campagne dans les premiers États qui voteront dans le cadre des primaires, l'Iowa et le New Hampshire. 

Des fleurs d'Obama

Le président américain Barack Obama, qui l'avait battue en 2008, n'a eu que de bons mots pour son ancienne secrétaire d'État, lors de son passage au Sommet des Amériques. « Elle était une candidate formidable en 2008. Elle m'a encouragé jusqu'au bout à l'élection présidentielle. Elle était une secrétaire d'État exceptionnelle. Elle est mon amie », a-t-il dit hier.

« Je crois qu'elle ferait une excellente présidente. Je ne serai pas en travers de sa route cette fois, alors je suis certain qu'elle aura une vision très précise sur l'avenir des États-Unis. » — Barack Obama

Briser le plafond de verre

Si un des buts d'Hillary Clinton est d'ouvrir la porte de la Maison-Blanche aux femmes, sa campagne ne se fera pas sur sa personne, mais autour du « citoyen ordinaire », a souligné hier son directeur de campagne Robby Mook.

En cas de victoire, elle deviendra la première femme à briguer la présidence des États-Unis.

Avocate de formation, Hillary Clinton s'est lancée en politique après les deux mandats présidentiels de son mari. Elle a été élue sénatrice de l'État de New York en 2000, devenant ainsi la première femme à accéder à ce poste.

Bill Clinton a raconté qu'il avait une sorte de pacte avec sa femme stipulant qu'après sa présidence, il ferait tout pour aider sa carrière à elle.

Les infidélités conjugales de son mari ont marqué son passage à la Maison-Blanche comme première dame. À l'époque, des féministes avaient reproché à Hillary Clinton de rester auprès de son mari uniquement pour satisfaire ses ambitions politiques. L'affaire Monica Lewinsky s'était conclue par une tentative ratée de destitution du président.

Aujourd'hui, elle se fait porte-étendard de certaines causes des femmes, en disant vouloir briser le plafond de verre.

On s'imagine mal qui pourrait lui damer le pion dans la course à l'investiture démocrate. Les sondages qui comparent de possibles candidats donnent Hillary Clinton favorite par au moins 40 points, parfois jusqu'à 55 points.

Elle a un formidable réseau de donateurs, des amis partout sur la planète, et une partie de la machine de Barack Obama derrière elle. Mais surtout, elle a une expérience qu'aucun autre candidat présidentiel n'a. Elle a vécu deux campagnes présidentielles aux côtés de son mari, et une troisième comme candidate.

Trop connue, trop âgée?

Mais sa longévité politique est aussi un handicap, puisque presque tous les Américains ont une opinion sur elle, et elle n'est pas toujours positive. Dans un récent sondage, plusieurs lui reprochent de faire partie de l'élite, d'être malhonnête et de ne pas être fiable.

Un autre sondage dans certains États clés la place au coude à coude avec ses possibles adversaires républicains.

Son défi numéro un sera de changer son image, disent certains observateurs. Ils s'attendent à voir une Clinton plus douce, maternelle qui parle de sa petite-fille et de ce qu'elle veut lui laisser en héritage.

Si elle est élue présidente, Hillary Clinton aura 69 ans au moment de son assermentation, soit 22 ans de plus que Barack Obama, et le même âge que Ronald Reagan, le plus vieux des présidents américains lors de l'assermentation.

Les républicains ont déjà souligné le fait qu'elle était âgée. Ils s'attaquent également à son travail comme secrétaire d'État. Elle a visité 112 pays en quatre ans, mais elle n'a pas réalisé de grandes choses durant son mandat de 2009 à 2013. Selon les républicains, son renouveau dans les relations avec Russie est un échec, et son ouverture avec l'Asie n'a pas de direction précise aujourd'hui.

Finalement, Hillary Clinton devra faire oublier la récente polémique soulevée par l'utilisation de son adresse courriel personnelle dans le cadre de son travail alors qu'elle était secrétaire d'État. Elle était sur la défensive lorsqu'elle a expliqué pourquoi elle avait agi ainsi. 

Pour les républicains, cette histoire renforce l'idée que le couple Clinton préfère les secrets et qu'il se considère au-dessus des lois. Ils ont déjà diffusé des publicités en ce sens.

Avec les informations de Yanik Dumont Baron


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La FIQ prédit un départ massif des infirmières

Le reportage de Laurent Therrien

Le syndicat qui représente les infirmières au Québec prédit une « catastrophe » pour le réseau de la santé si le gouvernement libéral persiste avec son intention de modifier le régime de retraite des employés de l'État.

Selon un sondage réalisé pour le compte de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), près de la moitié de ses membres de plus de 50 ans ont l'intention de prendre leur retraite d'ici trois ans.

« Ça représenterait des départs massifs de 7500 infirmières en pleine période de pénurie d'infirmières auxiliaires, d'inhalothérapeutes et de perfusionnistes », déplore la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

C'est davantage qu'en 1997, alors que 6000 infirmières avaient pris leur retraite à la suite des réformes du gouvernement péquiste de Lucien Bouchard, prévient Mme Laurent. Selon elle, ces départs avaient créé des « torts au réseau de la santé dont on subit encore les effets ». 

La majorité des professionnelles en soins interrogées ont indiqué que leur intention de partir était motivée par les récentes mesures proposées par le gouvernement.

  • 61 % se sont dites influencées par la mesure faisant passer l'âge de la retraite de 60 à 62 ans à compter de 2017;
  • 71 % motivent leur décision par la volonté de Québec d'augmenter la pénalité pour une retraite anticipée de 4 à 7,2 % par année;
  • 64 % expliquent être influencés par le changement dans la façon dont la rente est calculée, en tenant compte du salaire moyen des huit dernières années plutôt que des cinq, comme c'est le cas présentement.

Selon les calculs de FIQ, ces changements se traduiraient par des pertes de revenu de retraite de 9500 $ par année pour une infirmière de 58 ans avec 31 années de service.

« Martin Coiteux va rendre le réseau de la santé encore plus malade et mettre en péril la qualité et la sécurité des soins aux patients s'il persiste. » — Régine Laurent, présidente de la FIQ

La FIQ estime que les intentions des infirmières sondées sont sérieuses puisque les deux tiers de celles qui pensent devancer leur retraite ont déjà entrepris des démarches.

Ni le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, ni le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n'étaient disponibles pour commenter dimanche, mais ils devraient réagir au cours des prochains jours.

Méthodologie

Le sondage téléphonique a été réalisé auprès de 602 membres de la FIQ de 50 et 64 ans, du 27 au 30 mars 2015, par la firme Repères. Les données ont été pondérées selon le titre d'emploi, l'âge, le statut et les régions. La marge d'erreur est de plus ou moins 4 %.


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Manque de transparence à la bourse du carbone

La bourse du carbone du Québec manque de transparence et entraîne une certaine fuite du capital vers la Californie, selon un nouveau rapport qui sera dévoilé ce matin.

Le groupe Énergie propre du Canada ajoute cependant que le Québec a somme toute bien géré le dossier, en évitant d'en faire un enjeu politiquement trop chargé et en tirant des leçons des erreurs faites ailleurs.

Le rapport d'Énergie propre Canada est dévoilé dans le cadre de la Table ronde sur les changements climatiques qui s'ouvre aujourd'hui à Québec.

L'étude indique notamment que le système de bourse du carbone du Québec :
  • Manque de transparence à certains égards;
  • La bourse peut entraîner une certaine fuite du capital québécois vers la Californie;
  • L'effet sur l'économie n'a pas été négatif, mais neutre, pour le moment;
  • La volonté politique de tous les partis, qui ont refusé de s'en servir comme d'un enjeu électoral, a permis sa mise en place rapidement.

Énergie propre du Canada a interviewé une dizaine de politiciens et d'experts, qui ont joué un rôle, de près ou de loin, avec la mise en place de la bourse du carbone. Parmi ceux-­ci : Jean Charest, premier ministre de l'époque, Line Beauchamp, ministre de l'Environnement de l'époque, Claude Côté, conseiller au Bureau des changements climatiques du gouvernement et Jean Nolet, président de ÉcoRessources.

Manque de transparence

Le gouvernement du Québec est le seul responsable du registre des entreprises, des émissions de permis et des compensations offertes à certains secteurs de l'économie, indique le rapport. Un des participants à l'étude indique que c'est fait « en vase clos, ça manque de transparence. »

En Californie, une agence indépendante du gouvernement est responsable du fonctionnement de la bourse.

Fuite du capital

Le rapport note que la Californie a un surplus de permis d'émissions, ce qui fait baisser les prix lors des enchères conjointes avec le Québec. Les entreprises québécoises qui vendent des permis d'émissions en sortent donc perdantes, puisque le prix est plus bas en Californie, ce qui entraîne une fuite du capital. L'envers de la médaille, c'est que les compagnies québécoises qui doivent acheter des permis de polluer peuvent le faire à moindre coût.

Politique

Aucun parti politique n'a essayé de se faire du capital de sympathie en dénonçant la bourse du carbone, selon le rapport. Personne n'en a fait un enjeu électoral en démonisant la proposition. Au contraire, « c'était une course vers le haut pour savoir quel parti en ferait le plus pour s'attaquer aux changements climatiques », dit le professeur adjoint au département de sciences politiques à l'Université de Montréal, Erick Lachapelle.

Économie

« Il est trop tôt pour tirer des conclusions sur l'effet que la bourse du carbone a eu sur l'économie du Québec », indique Énergie propre du Canada, « mais jusqu'à maintenant, on peut considérer que l'effet n'a pas été négatif, mais neutre ». Les participants estiment que l'adoption d'un système de plafonnement et d'échange de crédits « a placé la province à l'avant­-plan d'une économie verte en Amérique du Nord » avec des effets positifs qui pourraient se faire sentir plus tard, surtout si d'autres juridictions, comme l'Ontario, acceptent de se joindre à la bourse du carbone.


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Courir en hommage à Terry Fox

Written By Unknown on Minggu, 12 April 2015 | 16.21

Des milliers de personnes courront ce matin à la mémoire de Terry Fox. Un peu partout au pays, les différentes courses débuteront sur le coup de 8 h 30, heure locale.

Le 12 avril 1980, le jeune Britanno-Colombien, atteint du cancer, trempait symboliquement sa jambe artificielle dans l'océan Atlantique à Saint-Jean, Terre-Neuve, avant d'entamer un marathon de l'espoir.

« Si ça ne tenait qu'à moi, je sais que j'y parviendrais, je suis optimiste, mais il y a des choses que je ne contrôle pas. » — Terry Fox

Son but était de traverser le pays afin de recueillir de l'argent pour faire avancer la recherche sur le cancer, pour que plus personne ne souffre de cette maladie. Il est mort avant d'avoir terminé sa course.

Trente-cinq ans plus tard, les Canadiens se souviennent encore de son courage.

Des activités partout au pays

Pour célébrer le 35e anniversaire du début du marathon de l'espoir de Terry Fox, les participants ont rendez-vous dans une centaine de magasins du Coin des coureurs. Ce sera le point de départ des courses en son honneur, chapeautées par la Fondation Terry Fox.

À Terre-Neuve, la journée prend une allure bien spéciale. Un rassemblement est prévu en après-midi à la plage Outer Cove, tout près de la capitale terre-neuvienne. Des membres de la famille de Terry Fox, dont son père, seront présents pour l'occasion.

C'est là où, quelques heures avant le début de son marathon, Terry Fox était allé chercher de l'eau dans l'océan Atlantique pour la mettre dans une bouteille. Il souhaitait verser cette eau dans l'océan Pacifique à la fin de sa course, liant ainsi symboliquement le pays d'un océan à l'autre.

Richard Klaas, de Parcs Canada à Terre-Neuve-et-Labrador, explique que le geste sera répété ce dimanche. Il ajoute qu'une plaque commémorative sera installée à cet endroit pour se souvenir de l'endroit exact.

Terry Fox, l'inspiration d'un combattant

Peter Sheremeta est directeur de la Fondation Terry Fox au Québec depuis 16 ans. Terry Fox est son héros depuis qu'il est tout petit. Aujourd'hui, il lui est doublement reconnaissant d'avoir sensibilisé les Canadiens à la recherche scientifique sur le cancer.

« Je dois remercier les millions de personnes qui ont participé à la journée Terry Fox et qui ont financé la recherche sur le cancer. Pour avoir contribué à sauver la vie non seulement de ma mère, mais de tous les autres survivants du cancer aussi », affirme-t-il.

La Fondation Terry Fox estime qu'à ce jour, plus de 650 millions de dollars ont été amassés dans le monde au nom de Terry Fox.

C'est en 1977 que Terry Fox apprend qu'il a le cancer des os. Il a une tumeur maligne dans la jambe droite et doit être amputé en haut du genou. Il avait alors 18 ans.

Trois ans après son amputation, il entame son marathon de l'espoir, dont le but est de traverser le pays, d'un océan à l'autre.

Au fil des kilomètres parcourus, Terry Fox devient un héros, une source d'inspiration et un exemple de détermination. Des coureurs se joignent à lui et les dons affluent. Le 1er septembre 1980, alors qu'il se trouve à Thunder Bay, en Ontario, Terry Fox doit abandonner son odyssée. Le cancer l'a rattrapé. Il a envahi ses poumons. Terry Fox est mort le 28 juin 1981.

Terry Fox est un Compagnon de l'Ordre du Canada et est entré à titre posthume au Temple de la renommée des sports du Canada. 

Le marathon de l'espoir de Terry Fox
  • Jours courus : 143
  • Distance parcourue : 5373 km

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Des milliers de manifestants à Québec pour dire aux provinces de réduire les GES

Le reportage d'Olivier Lemieux

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Québec pour dire aux dirigeants de prendre les moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Leur message s'adressait aux premiers ministres provinciaux et territoriaux qui se rencontreront mardi dans la Vieille-Capitale pour discuter de la protection de l'environnement et de développement durable.

Les manifestants de groupes environnementaux, syndicaux, étudiants, autochtones, ont ainsi formé un immense thermomètre pour dire aux gouvernements de mettre un frein au développement de l'industrie pétrolière au Canada.

« On ne peut pas à la fois lutter contre les changements climatiques et promouvoir l'expansion des sables bitumineux et les projets de pipelines comme TransCanada », a lancé Christian Simard, directeur général de Nature Québec, qui participait à la manifestation.

« On ne peut pas faire une chose et son contraire. On espère que M. Couillard va se lever, va faire preuve de leadership avec ses collègues des autres provinces, vont bâtir un plan de lutte aux changements climatiques qui exclut la construction du pipeline de TransCanada et l'expansion des sables bitumineux », a-t-il ajouté.

La manifestation  s'est déroulée dans le calme. « On est très satisfait de l'atmosphère », s'est réjoui Steven Guilbeault, cofondateur et directeur principal chez Équiterre.

« On n'est pas fâché contre les premiers ministres qui vont se rencontrer mardi. On veut leur dire : "Nous, on est prêt, avec vous, à prendre un virage vers une économie plus verte, plus sobre en carbone, on est prêt à réduire notre dépendance au pétrole." Allez-y et puis on va vous suivre », a affirmé Steven Guilbeault.

Les environnementalistes estiment que, pour faire une différence, les dirigeants provinciaux et territoriaux auront besoin de regarder au-delà des frontières de leur juridiction respective et de déployer des efforts pour accroître leur collaboration.

Au terme d'une rencontre tenue en janvier, les leaders des provinces et des territoires ont affirmé avoir enregistré des avancées dans la future Stratégie canadienne de l'énergie, une initiative qui sera centrée sur les changements climatiques et les énergies propres. Ils s'étaient alors engagés à l'adopter plus tard cette année.

Samedi soir, au Capitole de Québec, artistes et écologistes devaient se retrouver pour le Climat Show, un spectacle festif et engagé pour célébrer la mobilisation citoyenne.

Parmi les participants, on note Les Respectables, Yann Perreau, Marc-André Coallier, Dominic Champagne et Laure Waridel.


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Le Canadien bat Toronto et jouera contre Ottawa en séries

Le Canadien est champion de sa division et jouera contre les Sénateurs au premier tour des éliminatoires. Une victoire de 4 à 3 en tirs de barrage contre les Maple Leafs, samedi, a confirmé la confrontation entre Montréal et Ottawa

Alex Galchenyuk et David Desharnais ont déjoué Jonathan Bernier en fusillade pour confirmer le gain du Tricolore, le 44e de Carey Price cette saison. 

Le Canadien n'avait besoin que d'un seul point à son dernier match pour devancer le Lightning de Tampa Bay. Ce qu'il avait déjà accompli avant la début de la prolongation.

Montréal a perdu ses trois dernières parties contre Ottawa, l'équipe de l'heure dans la Ligue nationale de hockey. Le gardien Andrew Hammond, grand responsable de la remontée au classement des Sénateurs, a d'ailleurs remporté son premier match en carrière dans le circuit Bettman le 18 février contre le Canadien, un gain de 4-2 dans lequel le Hamburglar avait réalisé 44 arrêts. Montréal a une fiche d'une victoire et trois défaites contre les Sénateurs cette saison.

En 2013, les Sénateurs avaient éliminé le Canadien en cinq parties au premier tour éliminatoire. Le gardien Craig Anderson avait été phénoménal devant le filet des Sénateurs. 

Outre la série Montréal-Ottawa, les Rangers se mesureront aux Penguins, le Lightning affrontera les Red Wings et les Capitals se frotteront aux Islanders.

Le match contre les Leafs

Carey Price a été surpris par Phil Kessel en début de rencontre. L'attaquant des Maple Leafs a contourné le filet avant de tromper le gardien du Canadien qui n'a pas paru alerte sur le jeu.

À l'autre bout de la patinoire, à peine 16 secondes plus tard, une sortie hasardeuse de Jonathan Bernier a coûté un but aux Torontois. La passe imprudente devant le filet du gardien des Leafs s'est retrouvée sur la palette du bâton de David Desharnais qui a aussitôt provoqué l'égalité.

Casey Bailey a ensuite vécu le moment le plus heureux de sa carrière dans la Ligue nationale. Il a marqué son premier but en faisant dévié un tir.

Moins d'une minute après le début de la deuxième période, Thomas Plekanec a inscrit son 26e but de la saison, mais Tyler Bozak n'a pas tardé a redonner une avance d'un but à son équipe.

Puis, juste avant que les deux équipes ne rentrent au vestiaire, Jacob De La Rose a inscrit le but égalisateur. Il restait à peine 8 secondes à écouler au cadran. 

En troisième période, Brendan Gallagher pensait avoir marqué le 4e but du Canadien mais l'arbitre lui a refusé parce qu'il jugeait que le petit attaquant était coupable d'obstruction envers le gardien Jonathan Bernier. Il a fallu attendre la séance de tirs barrage pour faire un maître. 


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Cuba : Stephen Harper effectue un virage

Le premier ministre canadien change d'approche face à Cuba. Stephen Harper adoucit le ton, mais reste inquiet concernant le respect des droits de la personne par le régime communiste.

Après sa rencontre avec le président Raul Castro, à la toute fin du Sommet des Amériques, le premier ministre canadien a confirmé qu'il revenait sur sa position jusque là plutôt ferme. Stephen Harper, qui s'était jusqu'ici vivement opposé à la présence de Cuba dans la grande famille des Amériques, se dit maintenant prêt à donner une chance au coureur.

« J'ai été convaincu qu'une approche différente est appropriée à l'heure actuelle. Nous avons conclu que maintenant l'engagement sera plus fructueux pour nos objectifs que de continuer l'isolement. » — Stephen Harper

Lors d'un point de presse en soirée, à l'issue du 7e Sommet des Amériques, Stephen Harper a ainsi qualifié sa rencontre avec Raul Castro : « Nous avons eu une longue et bonne discussion avec le président ».

Le bureau du premier ministre n'a toutefois pas dévoilé les grandes lignes des discussions entre les deux hommes.

Dans le passé, Stephen Harper soutenait que « le Sommet des Amériques devrait être restreint aux pays démocratiques ».

Mais depuis le réchauffement des relations entre Washington et La Havane, il est devenu de moins en moins facile pour le premier ministre de maintenir le ton des dernières années face au régime communiste cubain.

Le premier ministre reste toutefois inquiet : « Nous demeurons préoccupés par la situation des droits de la personne et de la démocratie à Cuba et nous continuerons d'exprimer nos avis à cet égard ».

Cette première rencontre entre Stephen Harper et le dirigeant communiste survient au moment où les deux pays célèbrent 70 ans de relations diplomatiques ininterrompues.


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Poignée de main entre Obama et Castro au Sommet des Amériques

Written By Unknown on Sabtu, 11 April 2015 | 16.20

Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raúl Castro ont échangé vendredi une poignée de main éminemment symbolique lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet des Amériques, moins de quatre mois après le début du processus de normalisation annoncé conjointement le 17 décembre.

Une photo les montre tous deux vêtus de costumes sombres s'adressant la parole parmi les chefs d'État et de gouvernement. Un membre de la délégation américaine a confirmé qu'il y avait eu un bref échange et qu'ils s'étaient serré la main.

« Il s'agissait d'un échange informel et il n'y pas eu de conversation substantielle », a-t-il déclaré.

Les deux hommes doivent se rencontrer plus formellement samedi, a précisé Ben Rhodes, conseiller présidentiel adjoint pour les questions de sécurité. Leur entrevue et la perspective du rétablissement des relations bilatérales rompues en 1961 vont largement éclipser les autres sujets à l'ordre du jour du septième sommet des Amériques, qui se tient jusqu'à samedi à Panama.

« Au fil de nos progrès dans le processus de normalisation, nous aurons des divergences (...) avec Cuba sur de nombreux sujets, comme c'est le cas avec d'autres États des Amériques et avec nos plus proches alliés », a averti Barack Obama avant la cérémonie d'ouverture.

« Les jours où nos projets dans cet hémisphère partaient du principe que les États-Unis pouvaient s'ingérer en toute impunité sont révolus », a-t-il ajouté.

Hormis pour de brèves rencontres informelles, aucun tête-à-tête américano-cubain au niveau présidentiel n'a eu lieu depuis la révolution castriste de 1959, mais Barack Obama et Raùl Castro s'étaient déjà serré la main le 10 décembre 2013 à Johannesburg, lors des obsèques de Nelson Mandela.

Le président colombien Juan Manuel Santos s'est félicité que son homologue américain ait décidé de soigner « l'ampoule » qui fait souffrir toute la région depuis un demi-siècle.

À la veille du sommet, le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez ont eu jeudi soir dans un hôtel de Panama un entretien sans précédent à ce niveau de responsabilité depuis 1958. Ils ont fait le point pendant plus de deux heures sur le processus de normalisation.

Au-delà des gestes symboliques, Cuba attend cependant avec impatience d'être rayée de la liste américaine des États promoteurs du terrorisme.

Cette mesure a d'ores et déjà été recommandée par le département d'État, a indiqué jeudi un membre de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, et Barack Obama devrait donner rapidement son feu vert. On ignore cependant s'il le fera pendant le sommet de Panama.

L'Amérique latine a unanimement salué l'initiative de Barack Obama en faveur de la normalisation des relations avec Cuba, mais les sanctions infligées le mois dernier par Washington au Venezuela, allié de La Havane, ont jeté un froid et pourraient peser sur la réunion, qui s'achève samedi.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé qu'il présenterait à Barack Obama une pétition signée par des millions de personnes pour réclamer l'annulation des sanctions. Il est certain de recevoir l'appui de Raúl Castro et d'autres dirigeants de gauche du sous-continent.


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Des environnementalistes en appellent à la conscience des politiciens

De nombreux écologistes entendent se rassembler dans les rues de Québec, samedi, afin d'exiger des actions des premiers ministres provinciaux et territoriaux qui se rencontreront à peine quelques jours plus tard dans la Vieille Capitale pour discuter des façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser le développement d'une économie à faibles émissions de carbone.

Les organisateurs de la marche soutiennent qu'ils veulent envoyer un message clair à ces politiciens à l'approche de leur réunion, qui doit avoir lieu mardi.

Ils affirment qu'il faut faire de l'énergie renouvelable une priorité et mettre un frein au développement de l'industrie pétrolière au Canada.

Selon le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, « on ne peut pas dire, d'une part, qu'on est favorable à la protection du climat et d'autre part, accepter l'expansion incontrôlée des sables bitumineux ».

Il ajoute qu'il faut éviter « de tout fonder notre développement économique simplement sur les ressources naturelles ». Il souligne qu'au Canada, « il y a beaucoup d'hydroélectricité, d'énergie éolienne, de biomasse ».

Cependant, à son avis, « ces secteurs-là, en ce moment, sont souvent négligés », une opinion partagée par le directeur général de Nature Québec, Christian Simard. « On doit se mettre à investir davantage dans ces énergies-là plutôt que dans les énergies du passé comme le pétrole des sables bitumineux », souligne-t-il.

Les environnementalistes estiment que, pour faire avancer les choses, les dirigeants provinciaux et territoriaux auront besoin de regarder au-delà de leurs frontières respectives et déployer des efforts pour accroître leur collaboration, un beau défi en perspective, d'après M. Mayrand.

« Il y a des dissensions, je dirais, entre les gouvernements qui misent sur les énergies propres et ceux qui développent les énergies fossiles 1/8... 3/8. Il y a un risque que les élus disent qu'il faut aller dans deux directions différentes. Le problème là-dedans, c'est qu'on ne peut pas faire une chose et son contraire. » — Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki

M. Simard espère que les dirigeants ne sortiront pas de leur rencontre en ayant dégagé « un mauvais compromis qui ne tient pas la route pour faire plaisir à tout le monde ».

« Il n'est pas question d'en arriver à un terrain d'entente qui n'en est pas réellement un, qui est vaseux », martèle-t-il.

Au terme d'une rencontre tenue en janvier, les dirigeants des provinces et des territoires ont affirmé avoir enregistré des avancées dans la future stratégie canadienne de l'énergie, une initiative qui sera centrée sur les changements climatiques et les énergies propres.

Ces premiers ministres s'étaient alors engagés à l'adopter plus tard cette année.

Ils avaient également discuté du projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada, qui pourrait éventuellement permettre le transport de pétrole de l'Alberta et de la Saskatchewan vers l'est du Canada, en passant par le Québec.

Les personnes présentes au rassemblement de samedi vont presser la classe politique d'adopter une position plus ferme dans ce dossier, en faisant valoir que la mise en place d'oléoducs supplémentaires au pays faciliterait l'expansion de l'industrie des sables bitumineux.

Pour s'assurer que leurs voix seront entendues, les participants auront droit à du renfort provenant de l'extérieur de la province.

Quelque 80 autobus doivent converger vers Québec en provenance entre autres du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario, de l'Alberta et même de la Colombie-Britannique.


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L'Ontario imposera un tarif sur le carbone

Après avoir jonglé avec l'idée pendant plusieurs années, l'Ontario imposera sous peu un prix sur le carbone. La province s'inspirera de la bourse du carbone qui est déjà en place au Québec et en Californie. Une annonce en ce sens est prévue lundi.

L'Ontario veut restreindre les émissions de gaz à effets de serre de ses plus grands pollueurs et mettre en place un système d'échange de crédits. Cela permettrait aux entreprises qui limitent leurs émissions polluantes de vendre des permis de polluer à celles qui n'atteignent pas leur cible. L'Ontario se joindra ainsi à la quarantaine de pays et à la trentaine de provinces et d'États partout dans le monde qui imposent actuellement un prix sur le carbone.

Tarification du carbone (juridiction, année, type, prix)
  • Québec : 2013, bourse du carbone, entre 10 $ et 15 $ la tonne
  • Californie : 2012, bourse du carbone, entre 10 $ et 15 $ la tonne
  • Alberta :  2007, système de référence et d'échange de crédits, 15 $ la tonne
  • C.-B. : 2008, taxe sur le carbone, 30 $ la tonne
  • UE : 2005, quotas d'émission et d'échange de crédits, coût variable
  • Chine : 2005, plusieurs projets pilotes régionaux, coût variable
  • Suède : 1991, taxe sur le carbone,150 $ la tonne
  • Australie : de 2012 à 2014, taxe sur le carbone (abolie en 2014) - 20 $ la tonne

L'Ontario y travaille depuis longtemps. La province a adopté une loi en 2009 pour mettre en place les mécanismes d'un système de limitation et d'échange de crédits du carbone. Le plan a cependant atterri sur une tablette, en raison de la récession économique et des déboires politiques du gouvernement libéral minoritaire de l'époque.

Maintenant majoritaire, le gouvernement ontarien ramène le projet à l'avant-plan. L'automne dernier, le ministre de l'Environnement et des changements climatiques, Glen Murray, ouvrait la porte, en marge d'un conseil des ministres conjoint à Toronto avec le gouvernement du Québec.

« Le Québec, la Californie et l'Ontario représentent ensemble la 4e économie mondiale. Si on travaille de concert, c'est un grand pan de l'Amérique du Nord qui aura un prix sur le carbone, et d'autres États pourraient suivre. » — Glen Murray

Dans un document de consultation publié cet hiver, l'Ontario cite « l'urgence d'agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports, de l'industrie et des bâtiments », qui représentent ensemble 80 % des émissions polluantes de la province.

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Le sommet des provinces sur les changements climatiques, qui se déroule dans la ville de Québec la semaine prochaine, donne à l'Ontario l'occasion d'annoncer ses intentions en la matière. Le gouvernement libéral de Kathleen Wynne a promis de choisir son mode de tarification du carbone dès ce printemps. La province prépare également un plan plus vaste pour s'attaquer aux changements climatiques, qui doit être dévoilé en novembre.

La province n'a pas le choix d'agir parce qu'elle est en retard sur ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Au rythme où vont les choses, le gouvernement ontarien ratera son objectif en 2050 de réduire ses émissions de 80 % (par rapport au niveau de 1990).

En outre, l'Ontario veut aussi faire bonne figure en vue de la conférence internationale sur les changements climatiques, qui aura lieu à Paris en décembre.

Le ministre du Développement économique de l'Ontario, Brad Duguid, explique que le projet a reçu un bon accueil lors des consultations tenues cet hiver.

« Nous avons reçu beaucoup d'appuis auxquels je ne m'attendais pas. Nous venons de recevoir une lettre signée par une vingtaine d'entreprises. Elles reconnaissent qu'il faut agir et elles veulent faire partie du processus et s'assurer que ce soit bien », s'est- il félicité.

« Il y aura beaucoup de consultations avec nos entreprises, pour s'assurer qu'il n'y a pas de conséquence inattendue et que l'Ontario demeure concurrentiel. » — Le ministre du Développement économique de l'Ontario, Brad Duguid

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Pierrette Thériault-Martel : un combat marquant pour le mouvement des aînés

24|60 : Entrevue avec Pierrette Thériault-Martel et Louis Plamondon

La décision d'Eddy Savoie de finalement verser la somme de 310 000 $ à Pierrette Thériault-Martel met fin à une saga judiciaire de quatre ans. Un combat essentiel mené par une femme courageuse, estime Louis Plamondon, de l'Association québécoise de défense des retraités et préretraités (AQDR).

Tout a commencé lors des visites que faisait Pierrette Thériault-Martel à sa mère, qui vivait au CHSLD Saint-Lambert-sur-le-Golf, premier CHSLD réalisé en partenariat public-privé (PPP). « J'allais voir ma mère et elle n'était pas changée, elle était toujours souillée », raconte-t-elle en entrevue avec Anne-Marie Dussault.

L'infirmière retraitée constatait notamment que le nombre de préposés n'était souvent pas adéquat. « Ils ne peuvent pas y arriver, et c'est difficile pour les préposés. Tu as beau avoir le cœur de prendre soin de ces gens-là, c'était trop lourd », relate-t-elle.

« J'ai dénoncé, je suis passée par toute la hiérarchie, j'ai fait l'infirmière de garde du plancher, je suis allée à la directrice des soins, je suis allée au commissaire aux plaintes, mais il n'y a rien qui changeait », ajoute-t-elle.

C'est alors, en 2011, qu'elle a décidé de rendre la chose publique en faisant une conférence de presse. Elle avait notamment déploré qu'un ordre donné aux membres du personnel leur interdisait de changer les couches des bénéficiaires pour des raisons budgétaires.

Mais ces critiques ont incité Eddy Savoie à intenter une poursuite en diffamation de 400 000 $ (200 000 $ en dommages moraux et 200 000 $ en dommages punitifs) contre Mme Thériault-Martel.

Mais l'ex-infirmière n'allait pas se taire pour autant. « Moi je ne pouvais pas, j'ai des convictions », dit-elle.

Finalement, la poursuite de M. Savoie a été rejetée en avril 2014 et déclarée abusive par le tribunal, qui l'a qualifiée de poursuite-bâillon.

À la suite de cette décision, Pierrette Thériault-Martel a réclamé des dommages, des dommages moraux et des dommages punitifs à Eddy Savoie. La Cour supérieure du Québec a finalement condamné l'homme d'affaires à verser quelque 300 000 $ à Mme Thériault-Martel, un jugement que n'a pu faire casser M. Savoie. 

« Moi, j'ai travaillé dans le domaine hospitalier. Mes patients, c'est sacré, on n'y touche pas. Je suis une lionne pour ça. Les aînés qui étaient là-bas au CHSLD, j'avais tellement de peine à voir ce qui se passait, je les aidais à s'alimenter, je faisais plein de choses, mais je trouvais que c'était inhumain. Je me disais ça ne se peut pas, il faut que ça change. On a besoin d'aide. Faut le dire. » — Pierrette Thériault-Martel

Un engagement « exemplaire »

Pour Louis Plamondon, de l'AQDR, l'engagement de Mme Thériault-Martel a été décisif pour le mouvement des aînés. « C'est exemplaire. D'abord, parce que c'est la première fois qu'il y avait une poursuite-bâillon en contexte du milieu de la santé, et puis ça prenait une personne très courageuse, compétente, capable de s'exprimer, et une volonté d'aller jusqu'au bout », déclare M. Plamondon.

Pour lui, ce combat à l'image de celui de David contre Goliath a permis à l'AQDR et à d'autres associations d'aînés de découvrir plusieurs situations déplorables dans des résidences et CHSLD.

« C'était la première fois qu'on appuyait une procédure judiciaire de cette ampleur-là. On a découvert la question des baux illégaux dans les résidences, l'histoire des décès à l'eau chaude, le non-signalement des décès », explique-t-il.

Louis Plamondon rappelle aussi que c'est dans le cadre de ces procédures judiciaires qu'on a pu apprendre l'ampleur de la fortune de M. Savoie. En effet, l'homme d'affaires avait dû déclarer que ces actifs s'élevaient à 1,5 milliard de dollars afin d'évaluer le montant des dommages à verser à Mme Thériault-Martel.

« L'affaire Savoie va mettre au jour les lacunes systémiques dans plusieurs réseaux de ressources, que ce soient des résidences ou des CHSLD. » — Louis Plamondon

Selon Louis Plamondon, il règne dans certaines résidences une « culture de toute-puissance ». Pierrette Thériault-Martel souligne d'ailleurs que les recours sont plus grands pour les plaintes concernant des établissements publics que privés.

« La différence, c'est qu'avec le CHSLD public, vous avez des recours. S'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, vous faites une plainte, vous avez l'ombudsman, il prend votre plainte, il prend l'action », explique-t-elle. Des actions qui peuvent aller d'une suspension à un congédiement. « Ça n'existe pas là-bas », ajoute-t-elle. Louis Plamondon explique que dans le privé, « les systèmes de recours sont internes ».

Ce dernier s'inquiète d'ailleurs de l'abolition des agences de santé dans le cadre de la loi 10. « Toute la question de la certification des résidences et des CHSLD, des contrôles et des enquêteurs était dans les agences. Les agences sont dissoutes », expose-t-il. Si les services doivent être regroupés dans les CISSS, il craint néanmoins les conséquences de la perte d'expertise des personnes qui étaient en poste. « Qui va trouver la bonne personne au bon endroit pour parler de la situation de sa mère? » se demande-t-il.

Ne jamais perdre espoir

Bien qu'elle juge que la situation n'a pas changé dans l'établissement où vivait sa mère, pour Pierrette Thériault-Martel, tout son combat montre qu'il ne faut jamais perdre espoir.

« Moi, je dis aux gens : "Il faut dénoncer, on ne peut pas accepter des choses comme ça". On est en 2015, on est censé être civilisé. On a l'impression que c'est un retour en arrière, c'est triste. Je demanderais aux familles qui ont des proches : " Allez les visiter. Allez vérifier " », conclut-elle.


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Québec appuie la décision de l'UQAM d'avoir fait appel à la police

Written By Unknown on Jumat, 10 April 2015 | 16.20

Le ministre Blais appuie le recteur de l'UQAM

Au lendemain d'affrontements entre policiers et manifestants à l'UQAM, le ministre de l'Éducation, François Blais, a offert jeudi son appui sans réserve au recteur de l'Université, Robert Proulx, dont plusieurs professeurs et étudiants réclament la démission.

« La priorité est la sécurité des professeurs et des étudiants de l'UQAM », a affirmé lors d'un point de presse à Québec le ministre Blais, suivant une rencontre jeudi matin avec M. Proulx.

Selon le ministre, le recteur y est allé « de façon très graduelle », mais « à un moment donné, il faut tirer une ligne sur la façon de faire ». Quand il y a du vandalisme, estime-t-il, les policiers peuvent intervenir pour faire respecter les règles sur les campus.

Des professeurs et des étudiants réclament la démission du recteur de l'UQAM, qu'ils accusent de jouer au « pompier pyromane » dans le cadre de la grève déclenchée par un certain nombre d'associations facultaires de l'établissement.

Le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, et le recteur de l'UQAM ont par ailleurs tous deux demandé au ministre de l'Éducation d'intervenir pour encadrer le droit de grève des étudiants, droit que le gouvernement libéral ne reconnaît pas.

« Nous ne croyons pas à ce droit. Le droit à l'éducation, c'est un don que la population fait aux étudiants en finançant en grande partie l'éducation. Que certaines personnes refusent ce don, je n'ai aucune difficulté avec ça, mais que des personnes avec ce don veulent empêcher d'autres personnes de recevoir ce don, il y a un problème fondamental », a souligné le ministre Blais.

Mais le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, croit toutefois qu'il faut se pencher sur cette question pour que le tout soit balisé et compris. « Quand les choses sont claires au départ, on ne se retrouve pas dans des situations comme ça », a-t-il déclaré. M. Proulx semble toutefois exclure que l'université puisse statuer sur le droit de grève, les associations étudiantes étant autonomes et incorporées à l'extérieur de l'établissement.

En point de presse, le ministre Blais a en outre réitéré que le gouvernement ne compte pas payer pour la reprise des cours des étudiants si la grève se prolonge.

Le PQ dénonce les violences

Le PQ dénonce également « la violence et les actes de vandalisme » qui ont eu lieu dans l'institution mercredi. « Les gestes répréhensibles des commandos de manifestants masqués et cagoulés, dirigés contre des personnes et des biens, doivent être dénoncés, car ils discréditent les mouvements de mobilisation citoyenne. Pour nous, c'est tolérance zéro », fait valoir Stéphane Bédard dans un communiqué publié jeudi.

Le chef intérimaire du PQ estime également que le départ du recteur « ne réglerait rien ». « La dernière chose dont on a besoin, c'est d'affaiblir cette instance-là dans le contexte actuel. C'est quelqu'un qui veut bien faire son travail », a-t-il affirmé à Radio-Canada.

Il croit  néanmoins que le ministre Blais ne doit pas être « un facteur de provocation ». Le ministre « devrait dire aussi : "Je vais respecter la démocratie étudiante" », a-t-il mentionné, en rappelant les recommandations du rapport Ménard à ce sujet.

« Le gouvernement libéral conteste même le droit aux étudiants de se prononcer là-dessus [la grève]. Ce n'est pas brillant », a-t-il poursuivi.

Manon Massé condamne l'intransigeance de l'UQAM

Manon Massé, députée de Québec solidaire dans la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques, qui comprend l'UQAM, soutient pour sa part que les événements de mercredi sont « extrêmement déplorables », mais qu'ils étaient également prévisibles.

Elle pointe du doigt la direction de l'UQAM pour son « intransigeance » dans sa gestion de la situation, sa « non-volonté de discuter » avec les étudiants, que ce soit en décidant d'expulser certains d'entre eux ou en obtenant une injonction à l'endroit des grévistes, et son « idée de ne pas reconfigurer le calendrier » scolaire.

« On sent qu'il n'y a pas une volonté de dialogue, et malheureusement, ça jette de l'huile sur le feu, ces choses-là. [...] À force de jeter de l'huile sur le feu, malheureusement, le feu est pris aux poudres », affirme-t-elle.

Que dit le rapport Ménard sur le droit de grève?

« Faut-il, pour ce faire, clarifier le flou juridique entourant la question du droit de grève étudiant? Si oui, il faut certainement éviter que les votes de grève soient, à l'avenir, régis par des procédures bancales, comme celles qui ont parfois eu cours dans certaines assemblées. L'exercice d'un droit collectif ne peut être légitime et reconnu comme tel que s'il repose sur des décisions dont le caractère démocratique est inattaquable. [...] »

« La Commission estime nécessaire que la question du droit de grève des étudiants soit clarifiée et que l'on pose, comme c'est le cas pour les travailleurs, l'exigence d'un scrutin secret pour tout vote de grève après débat dans des assemblées où tous auront été convoqués. »

Il faut dialoguer, dit  Gérald Larose

Professeur invité à l'École de travail social à l'UQAM, M. Larose, qui se dit pour « le balisage » des mouvements de grève chez les étudiants, a rappelé, en entrevue à l'émission 24/60, que l'urgence réside dans la situation qui prévaut actuellement à l'UQAM.

« Je plaide et je supplie le recteur d'ouvrir une table pour dialoguer. » — Gérald Larose, professeur invité à l'École de travail social à l'UQAM

M. Larose, qui a déjà brigué le poste de recteur à l'UQAM, se dit « très inquiet ». Il critique à la fois le recteur Proulx et certains étudiants en grève, particulièrement le courant le plus radical.

Montrant du doigt le rectorat, il soutient que la judiciarisation et la répression n'apporteront rien. « Que les tribunaux  vont faire la paix à l'UQAM, ça ne se peut pas », insiste-t-il.

Gérald Larose dit aussi avoir l'impression que la réaction du recteur répond à « une commande, qui vient d'en haut ».

Entrevue avec Gérald Larose


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L’agenda du sénateur Duffy, un trésor d’informations

3e jour du procès de Mike Duffy

Le 11 juin 2009, Mike Duffy s'envolait pour la première fois à bord de l'avion du premier ministre Stephen Harper pour se rendre à Cambridge, en Ontario, pour un événement politique. « À une de mes recrues les plus travaillantes », dit la dédicace sur la photo.

Le premier ministre ne croyait pas si bien dire. Dès les premières semaines après avoir été nommé au Sénat, l'ancien journaliste et présentateur vedette de la CBC et de CTV ajoutait à son horaire une bonne demi-douzaine d'activités partisanes chaque mois.

Pour commencer, il participe à des assemblées annuelles d'associations conservatrices provinciales ou des annonces au nom du gouvernement, mais rapidement, des membres du cabinet et des députés gouvernementaux lui demandent de prendre part à des activités de financement ou des assemblées partisanes.

Et Mike Duffy répond présent. Il en fait jusqu'à 14 par mois à l'automne 2009. Par exemple, selon ses agendas déposés lundi en cour, en octobre cette année-là, il était à Toronto le 8, à Thunder Bay le 9, à Sudbury le 10. Le jour même, il revenait à Ottawa, repartait le lendemain pour Edmonton, était à Calgary le 14, à Mission en Colombie-Britannique le 15, à Winnipeg le 16 et à Regina le 17.

Et les mois s'enfilent jusqu'aux élections de 2011. Après le 26 mars, Mike Duffy devient indispensable.

Déjà, il commence à enregistrer des vidéos et des messages au quartier général du parti conservateur en prévision d'une campagne.

Le 2 avril, on le sent presque jubiler quand il inscrit dans son agenda : courriel de Ray Novak (du bureau du premier ministre) MD (il utilise souvent ses initiales pour parler de lui) est-il disponible pour des événements avec le premier ministre?

Par contre, une fois le gouvernement conservateur majoritaire élu le 2 mai, le nombre d'activités partisanes diminue pour le sénateur Duffy. Ce qui n'est pas anormal après des élections.

Et même après l'assermentation du nouveau gouvernement et le discours du trône, la demande pour Mike Duffy ne semble pas reprendre.

En 2012, sa première activité est une annonce pour l'Agence de promotion économique du Canada Atlantique à l'Île-du-Prince-Édouard le 24 février. On est loin de son rythme d'avant. On remarque par contre que le sénateur semble plus préoccupé par des problèmes de santé (il est diabétique et a des problèmes cardiaques.)

Est-ce sa propre décision de ralentir le rythme? Toujours est-il qu'en juin 2012, le rapport du vérificateur général tire la sonnette d'alarme sur le manque de documentation pour les dépenses de sénateur. En décembre, des questions plus pointues sur les allocations de résidence du sénateur surgissent.

L'approche Duffy de la relation travail-famille

À plusieurs reprises durant les 4 années d'agendas déposés en preuve, on constate que le sénateur Duffy aime mêler activités partisanes et familiales durant ses déplacements. Surtout quand il va à Vancouver où vit sa fille Miranda.

Par exemple, le 5 mars 2009, l'intitulé du voyage est clair: « voyage à Vancouver pour la pièce de théâtre de Miranda ».

En date du lendemain, il a aussi une activité pour le député conservateur Gary Lunn à Saanich, qui sera annulée, ce qui n'empêchera pas le sénateur de réclamer ses dépenses au Sénat, même si ce déplacement n'est qu'une affaire de famille.

Autre exemple, du 16 au 23 février 2010, il se rend à Vancouver pendant les jeux Olympiques d'hiver avec son épouse Heather. Il a un événement partisan le 19 à Coquitlam et une journée de l'Île-du-Prince-Édouard organisée par le Comité olympique. Le reste du séjour est consacré à sa famille, il va même assister à un match de hockey Canada/États-Unis à Whistler.

Mais pour les dépenses, ce sera un déplacement remboursé par le Sénat, puisqu'il a représenté le gouvernement et de l'Île-du-Prince-Édouard aux Olympiques pendant toute la période.

Quelques détails savoureux

On ne peut pas ne pas remarquer, dans ces agendas qui ont des airs de journaux intimes parfois, à quel point le sénateur Duffy note tout : les bouquets d'anniversaire à envoyer, les rendez-vous chez le dentiste de son épouse, les cancans qu'il entend, le montant des taxis ou son kilométrage.

Il a un goût prononcé pour le poulet rôti des restaurants Chalet Suisse ou pour les grillades de Bâton Rouge. Il surveille son poids et remarque de plus en plus souvent les maladies, les décès et les funérailles d'amis.

Une inscription le 28 janvier 2011 fait sourire : le dernier verre de Mike. Une résolution qui ne fera qu'un temps semble-t-il : à deux autres occasions par la suite il note qu'il a été prendre un verre avec des amis.


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Une victoire et un record pour Carey Price

Le Canadien et les Red Wings ont été nez à nez pendant toute la soirée, jeudi, au Centre Bell. Rien de plus normal donc qu'on ait dû aller en prolongation afin de faire un vainqueur.

Lars Eller a marqué tôt au cours de la période supplémentaire et le Tricolore a vaincu les Red Wings 4-3. Le Danois a trompé la vigilance du gardien Jimmy Howard à l'aide d'un long tir des poignets. Ce faisant, il a permis au gardien Carey Price de s'approprier seul du record de victoires en une saison, soit 43. C'est une de plus que Jacques Plante et Ken Dryden.

« Je suis très fier de ça, a affirmé Price, rayonnant en présence des journalistes. J'avais commencé à croire en mes chances d'améliorer le record au cours des derniers matchs. Je suis content que ce soit fait. Je pourrai maintenant diriger toute mon attention vers les séries éliminatoires. »

Il faut cependant souligner qu'il n'y avait pas de prolongation du temps de Plante et Dryden.

Faits saillants et les réactions avec Diane Sauvé

La foule a réservé à Price une ovation monstre après qu'il eut été choisi la première étoile du match. Elle a par la suite scandé « MVP » pendant l'entrevue qu'il accordait une entrevue sur la patinoire. À la fin, Price a été entarté par le défenseur Alexei Emelin.

Price s'est dit très touché par l'ovation. « C'est sans doute la plus bruyante réaction des partisans que j'ai entendue pour une marque établie en saison régulière », a-t-il dit, avant d'ajouter à la blague qu'il ne s'attendait pas à ce qu'un de ses coéquipiers les moins bavards lui balance une tarte à la crème à raser au visage.

« Il ne parlait pas du record avec nous et nous n'en parlions pas, a commenté le défenseur P.K. Subban. Mais nous savions qu'il voulait l'améliorer et nous voulions l'aider à réussir. C'était une grosse affaire, et nous sommes heureux que ce soit chose faite. Il mérite tout ce qui lui arrive. C'est un sapré beau record à avoir à son palmarès. »

L'entraîneur Michel Therrien a tenu des propos fort élogieux à l'endroit de Price.

« Nous avons été privilégiés d'être partie prenante de ça parce que ça n'arrive pas à toutes les saisons, a-t-il déclaré. Je suis très fier pour lui, c'est amplement mérité. C'est un exploit phénoménal. Nous voulions tous qu'il puisse le réaliser. »

Andrei Markov, Jeff Petry, qui a récolté un point dans une sixième rencontre d'affilée, et Tomas Plekanec, ont réussi les autres buts du Canadien.

Les deux anciens des Sabres de Buffalo, Torrey Mitchell et Brian Flynn, ont sans doute livré leur meilleur match depuis leur arrivée à Montréal au début de mars. Le Québécois Mitchell a amassé un premier point dans son nouvel uniforme.

Tomas Tatar, son 29e, Pavel Datsyuk, son 26e, et Darren Helm, son 15e, ont été les marqueurs des Red Wings (42-25-14), qui ont dirigé 27 tirs vers Carey Price, un de plus que le Canadien vers Howard.

Mais s'il y a un élément de consolation pour les Red Wings, c'est qu'ils sont assurés de participer aux séries éliminatoires pour une 24e saison de suite, à la suite de la défaite des Bruins de Boston en temps réglementaire, face aux Panthers de la Floride.

Le CH (49-22-10) a conclu la saison à domicile avec une fiche de 24-13-4. Il lui reste un match à jouer à Toronto, samedi.

Jeu égal

C'était l'égalité 1-1 et 9-9 dans les tirs à l'issue de la première période. C'était le fidèle reflet du déroulement du premier tiers, si ce n'est que le Canadien a eu l'avantage au chapitre des occasions de marquer.

Les visiteurs ont ouvert la marque à 10:19. Tatar a profité de l'efficacité le long de la bande des vétérans Zetterberg et Datsyuk. S'amenant du banc des siens à la suite d'un changement, Tatar a soulevé le disque dans le haut de l'objectif après avoir reçu la passe de Datsyuk.

Markov a fait 1-1 à 17:36 à la suite de la mise au jeu remportée par David Desharnais en zone adverse. Le défenseur a décoché un tir d'une précision chirurgicale.

Même scénario

Le scénario s'est répété au deuxième vingt: chacune des équipes a marqué et aucune ne s'est véritablement imposée dans un style plus hermétique en défense.

Cette fois, le CH a pris les devants à 6:24. Petry a été le bénéficiaire de l'énergique poussée de Mitchell, redirigeant la passe reçue entre les jambières du gardien.

Datsyuk a vu à recoller les siens au score à 8:07. Après avoir saisi le relais de Zetterberg, le Russe a pu décocher un tir des poignets bas en provenance de l'enclave.

Le Tricolore a par la suite résisté à deux situations d'infériorité numérique.

Une touchette interdite

En troisième, les Red Wings ont d'abord rompu l'égalité à 3:34 en infériorité. Markov a effectué une passe transversale directement sur la lame du bâton de Helm qui a filé de sa zone jusqu'à Price, qu'il a habilement déjoué.

Le Canadien a ensuite pu créer l'égalité pendant une double supériorité numérique, à 11:39. Le geste irréfléchi du défenseur Ben Smith a pavé la voie au but de Plekanec, à cinq contre trois. Smith a poussé la rondelle du gant hors du territoire des siens, au moment où il se trouvait assis au banc. Le geste a été impuni sur le coup, mais les arbitres se sont ravisés après qu'on eut montré la séquence sur l'écran géant.


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