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Double comptabilité : le maire Tremblay savait, affirme l'ex-organisateur politique Martin Dumont

Written By Unknown on Rabu, 31 Oktober 2012 | 16.20

Le maire de Montréal Gérald Tremblay a été informé que son parti pratiquait une double comptabilité lors d'élections partielles organisées en décembre 2004 dans l'arrondissement de Saint-Laurent, a raconté un ex-organisateur politique du parti Union Montréal devant la commission Charbonneau.

Martin Dumont a affirmé à la commission qu'il était mécontent de ne pas être tenu au courant des dépenses électorales faites par le parti dans le cadre de ces élections, organisées à la suite des départs des conseillers Irving Grundman et René Dussault. M. Dumont organisait la campagne, mais ne s'occupait pas du financement, qui relevait de Bernard Trépanier.

Deux semaines avant l'élection, Martin Dumont dit s'être plaint de la situation et avoir demandé une rencontre avec l'agent officiel du parti, Marc Deschamps.

C'est lors de cette rencontre avec M. Deschamps, en présence du maire Gérald Tremblay, qu'il a appris l'existence d'une double comptabilité.

« À cette rencontre là, dans mon bureau et à portes fermées, en bon français j'ai pété une coche. J'ai dit : "je ne sais pas ce qui se passe, vous ne me mettez pas au courant du financement, il y a des téléphonistes que je sais rémunérées qui ne se présentent même pas à moi, mais directement à M. Trépanier [...] Je veux savoir ce qui se passe, est-ce qu'on [...] risque de dépasser le budget électoral?'' À ce moment-là, l'agent officiel m'a sorti un document imprimé [...] et c'était deux budgets. Et c'est là qu'il m'a dit : "Mais Martin, c'est pour ça qu'on a un budget officiel et un budget officieux de campagne" [...] Dans le premier, le budget officiel, on était rendu à 43 000 $ et dans le deuxième, dit le budget officieux, on était rendu à 90 000 $ ».

« Quand M. Deschamps a sorti la feuille [...], c'est à ce moment que le maire de Montréal Gérald Tremblay s'est levé et a dit : "moi j'ai pas à savoir ça". Il a quitté, il est parti et il a fermé la porte en sortant. » — Témoignage de Martin Dumont

Selon M. Dumont, le maire n'était donc pas dans la pièce lorsque les montants ont été évoqués. Il affirme que le plafond de dépenses électorales avait été fixé à 46 000 $ pour ces élections partielles.

Selon le témoin, Bernard Trépanier lui a confirmé ultérieurement que le parti avait dépensé 110 000 $ au terme de l'exercice.

Il affirme par ailleurs que dans la double comptabilité que Marc Deschamps lui avait montrée, le montant versé aux téléphonistes était officiellement de 5000 $, mais dans le budget officieux, c'était 18 000 $ ou 19 000 $.

L'agent officiel Marc Deschamps en brefMarc Deschamps, alors qu'il était à la CAQMarc Deschamps était jusqu'au début août 2012 l'agent officiel de la Coalition avenir Québec (CAQ), et à ce titre, celui qui autorisait toutes les dépenses électorales. Il a quitté cette fonction alors que s'amorçait la campagne électorale afin de ne pas nuire à la CAQ, en raison d'allégations à son endroit en lien avec le scandale du Faubourg Contrecoeur.

M. Deschamps a fait partie du comité de sélection qui a choisi la firme controversée Construction Frank Catania pour le projet immobilier du Faubourg Contrecoeur, à l'époque où il occupait des fonctions officielles au sein d'Union Montréal.

M. Deschamps a aussi été par le passé l'agent officiel du ministre libéral Raymond Bachand avant de rejoindre la CAQ.

L'avocat Michel Dorval demande à la commission d'entendre le maire de Montréal, Gérald Tremblay

Union Montréal veut faire entendre le maire Tremblay

Dans une déclaration en fin d'après-midi, l'avocat du parti du maire de Montréal, Me Michel Dorval, a dit souhaiter que Gérald Tremblay témoigne rapidement devant la commission afin de rectifier certains faits avancés mardi par l'ex-organisateur d'Union Montréal Martin Dumont.

Me Dorval a également annoncé avoir demandé au procureur en chef de la commission de convoquer le contrôleur de la ville et l'agent officiel d'Union Montréal, Marc Deschamps. Me Dorval affirme que les trois hommes seront à même de rétablir la vérité.

« Il appartient au procureur-chef de faire des entrevues avec ces gens-là et de décider s'il les fait passer ou non devant la commission. Nous souhaitons ardemment que ces gens puissent s'expliquer très rapidement. [...] Je pense qu'il est important, dans une démocratie comme la nôtre, que quelqu'un qui est attaqué comme ça puisse rapidement expliquer les choses et dédire ce qui a été dit » a déclaré Me Dorval.

Plus tôt, Me Dorval avait soutenu que le procureur de la commission Claude Chartrand prenait cette demande très au sérieux. Il a laissé entendre que la commission serait responsable d'une « crise politique » si elle refusait d'entendre les témoins proposés.

Le témoignage de Martin Dumont s'est poursuivi mardi alors que le maire Tremblay présentait son budget 2013.

« Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est totalement faux » a réagi le maire, lorsqu'il a été confronté aux propos de M. Dumont en conférence de presse.

« Je ne peux pas tous les jours répondre à ces questions. Je vais continuer à gérer la Ville de Montréal dans le meilleur intérêt des citoyens. Alors si vous continuez sur ce sujet, je ne vous répondrai plus », a-t-il lancé.

Relisez notre couverture en direct :

Lors de son témoignage à la commission Charbonneau, Lino Zambito a soutenu qu'Union Montréal percevait 3 % de la valeur des contrats truqués accordés par la Ville entre 2005 et 2009.

L'ingénieur à la retraite Gilles Surprenant a plutôt évoqué qu'une tranche de 3 % était destinée au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Lundi matin, un ex-partenaire d'affaires de Paolo Catania, Elio Pagliarulo, a affirmé que l'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino a reçu des pots-de-vin totalisant 555 000 $ dans le cadre de ce scandale financier.

Vous pouvez suivre en direct sur ce site le journaliste François Messier @MessierSRC qui assiste aux travaux de la commission Charbonneau.


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Loto-Québec : Pierre Bibeau en congé de maladie pour trois mois

Exclusif - Déjà affecté à d'autres tâches, le vice-président de Loto-Québec et ex-organisateur libéral, Pierre Bibeau, quitte temporairement ses fonctions pour des raisons de santé, a appris Radio-Canada.

M. Bibeau s'est présenté mardi au bureau de la société d'État avec un billet signé par un médecin indiquant qu'il sera absent pour les trois prochains mois.

Dans le cadre de la commission Charbonneau, l'entrepreneur Lino Zambito a affirmé avoir versé 30 000 $ en argent comptant à Pierre Bibeau dans la foulée d'une activité de financement organisée au profit de l'ex-ministre de l'Environnement du Québec Line Beauchamp, au printemps 2009.

M. Zambito a alors soutenu avoir versé l'argent directement à Pierre Bibeau lors d'un rendez-vous que ce dernier lui avait donné dans les locaux de Loto-Québec.

M. Bibeau a « vivement dénoncé » ces allégations.


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Une loi donnerait aux policiers un accès élargi à la vie privée des citoyens

Bien que le controversé projet de loi sur la cybersurveillance du gouvernement conservateur ait été mis en veilleuse, une autre législation qui donnerait aux policiers un accès élargi aux données privées que les Canadiens publient sur le web pourrait être adoptée.

Le projet de loi C-12 permettrait aux autorités - incluant possiblement les firmes de sécurité privées - de recueillir plus aisément les informations des abonnés aux fournisseurs de services Internet, aux fournisseurs d'adresses courriel et aux sites de médias sociaux sur une base volontaire.

La législation comprend également des dispositions visant à bâillonner les compagnies, histoire de les empêcher de dévoiler à leurs clients que leurs données personnelles ont été divulguées.

Le leader du gouvernement à la Chambre des communes, Peter Van Loan, a récemment signalé que ce projet de loi, passé relativement inaperçu, pourrait faire l'objet d'un débat en deuxième lecture dès mercredi.

Certaines dispositions du projet de loi C-12 ne sont pas sans rappeler celles du projet de loi C-30, qui avait suscité l'ire des défenseurs des libertés civiles et les critiques acerbes des partis d'opposition à Ottawa. Même quelques députés conservateurs avaient manifesté un certain inconfort avec le projet législatif.

Avec cette législation, le gouvernement voulait notamment obliger les fournisseurs de services Internet et de cellulaires à dévoiler à la police - sans mandat judiciaire - une série de données informatiques permettant d'identifier une personne qui a commis ou est soupçonnée d'avoir commis un crime.

Déposé en février dernier, le projet de loi C-30 a été rebaptisé par le gouvernement « le projet de loi pour la protection des enfants contre les cyberprédateurs ».

Avec La Presse Canadienne


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Une pétition de 60 000 noms contre le nouvel accord sino-canadien

Les opposants à un nouvel accord destiné à mousser les investissements entre le Canada et la Chine se font de plus en plus insistants, à moins de trois jours de sa ratification pratiquement automatique.

Une pétition comptant 60 000 noms a été présentée mardi à Ottawa pour dénoncer l'entente qui liera les deux pays pendant 31 ans et qui soulève l'inquiétude des partis d'opposition ainsi que d'une partie de la population.

L'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et Chine entreront en vigueur à la fin du mois, sans débat à la Chambre des communes, sans étude indépendante en comité, et surtout, sans qu'un vote des députés ne soit nécessaire.

Les représentants de Leadnow-À l'Action, l'organisme qui a colligé les signatures, espèrent désormais que le premier ministre Stephen Harper appuiera sur le bouton pause pour permettre un examen plus approfondi de l'entente.

Les détracteurs de l'accord craignent qu'il avantage surtout les investisseurs chinois et qu'il aboutisse à la dilapidation des ressources naturelles canadiennes. Ils en ont particulièrement contre le tribunal d'arbitrage dont les audiences se dérouleront derrière des portes closes.

« Cet accord est particulièrement cachottier et extrême, parce que le processus d'arbitrage est mené dans un secret total, avec seulement des informations minimales sur l'octroi de dommages rendues publiques après coup. » — Matthew Carroll, directeur des campagnes de Leadnow

La chef du Parti vert, Elizabeth May, croit d'ailleurs qu'il ne fait absolument aucun doute que le Canada devra éventuellement faire face, en vertu de cet accord, à des poursuites intentées depuis Pékin. Et ce seront les contribuables canadiens qui devront payer.

Selon la députée, vigoureusement opposée à l'APIE depuis le début, il s'agit du « plus dangereux traité » signé par le Canada à ce jour.

« Nous allons voir les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux regarder derrière eux en se demandant s'ils peuvent adopter des lois protégeant les conditions de travail, protégeant l'environnement ou même améliorant les règles entourant la Loi sur Investissement Canada » sans craindre d'être poursuivis, a soutenu Mme May.

« Nous avons besoin d'un débat, nous avons besoin d'avoir des audiences en comité, nous avons besoin d'entendre des témoins pour connaître les implications de l'APIE. » — Peter Julian, député néo-démocrate

Ce n'est pas la première fois que le Canada signe ce type d'accord bilatéral. Il a déjà conclu 24 APIE avec des pays comme la Russie et l'Argentine. L'entente avec Pékin se distingue cependant parce que les investissements chinois au Canada sont trois fois plus élevés que ceux des Canadiens en Chine.

L'entente survient par ailleurs au moment où la société chinoise CNOOC souhaite acquérir la compagnie pétrolière Nexen, une transaction s'élevant à 15 milliards de dollars.

Réciprocité

En Chambre, le gouvernement conservateur a fait valoir que le traité avait été bien reçu par les investisseurs canadiens.

« En fait, il est pleinement réciproque. Il a été conçu pour protéger et promouvoir les investissements canadiens en établissant un ensemble de règles claires selon lesquelles les investissements s'effectuent et un ensemble de règles claires selon lesquelles les conflits sont résolus », a affirmé le ministre du Commerce international, Ed Fast.

Mais pour Thomas Mulcair, cette réciprocité est impossible en raison des différences fondamentales entre les deux pays.

« Je pense que M. Fast ne comprend même pas le sens du mot réciprocité. C'est d'une absurdité patente que de dire que lorsqu'on traite avec un pays qui n'a pas une économie et un système de gouvernement analogue, qu'on peut parler, en partant, de réciprocité », a tranché le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Les troupes néo-démocrates demandent à présent la tenue d'un débat exploratoire sur la question avant vendredi. M. Fast a de son côté fait valoir que le NPD n'a pas profité de ses journées d'opposition passées pour amener le sujet aux Communes.

L'accord ne prévoit pas de droit de retrait avant une période de 15 ans. Malgré tout, M. Mulcair assure qu'un éventuel gouvernement néo-démocrate se sentirait libre de « réviser » cette entente.

« Une règle de base dans une démocratie parlementaire, c'est qu'un gouvernement ne peut pas lier les mains d'un gouvernement futur », a-t-il souligné.


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Zampino aurait reçu 555 000 $ en pots-de-vin de Catania pour Faubourg Contrecoeur

Written By Unknown on Selasa, 30 Oktober 2012 | 16.20

Un ex-ami, confident et partenaire d'affaires de Paolo Catania, Elio Pagliarulo, affirme que l'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino a reçu des pots-de-vin totalisant 555 000 $ dans la foulée du projet Faubourg Contrecoeur. Il ajoute que la mafia empochait 5 % sur les contrats truqués à Montréal.

En fin d'avant-midi, M. Pagliarulo a soutenu que le patron de Frank Catania et associés avait offert à M. Zampino :

  • 300 000 $ en trois paiements de 100 000 $;
  • une nouvelle cuisine d'une valeur de 250 000 $;
  • un cadeau d'anniversaire de 5000 $.

Les Catania appartenaient au clan du parrain de la mafia Vito Rizzuto, avait affirmé M. Pagliarulo plus tôt en journée : « Paolo et Frank me l'ont dit ».

M. Pagliarulo a raconté que MM. Catania et Zampino n'étaient pas proches avant que le dossier du Faubourg Contrecoeur n'apparaisse sur le radar. Au milieu des années 2000, les deux hommes se sont cependant rapprochés.

Le témoin affirme qu'il a lui-même remis à Paolo Catania les trois montants de 100 000 $ destinés à Frank Zampino dans le cadre du projet Faubourg Contrecoeur. « C'était les conditions qu'il devait remplir », a expliqué le témoin.

Elio Pagliarulo dit qu'il a remis le premier paiement à Paolo Catania dans les locaux de sa compagnie, à Brossard. Les deux autres remises d'argent ont eu lieu par la suite dans un club privé qu'il n'a pas nommé.

Lors de ces deux dernières occasions, Elio Pagliarulo dit avoir lui-même aperçu Frank Zampino. La dernière fois, a-t-il dit, il a même serré la main de l'ancien président du comité exécutif de la Ville, qui était accompagné de sa femme.

Toujours selon le témoin, Paolo Catania a aussi fait refaire la cuisine de Frank Zampino pour une somme de 250 000 $ dans le cadre de ce dossier. L'entrepreneur aurait aussi remis 5000 $ à Frank Zampino lors d'une fête soulignant l'anniversaire de ce dernier.

Selon Pagliarulo, le frère de Zampino, Joe, devait aussi hériter d'un terrain évalué à 1 million de dollars dans le cadre du dossier Faubourg Contrecoeur. Cette portion de l'entente aurait cependant avorté lorsqu'un couple a refusé de servir de prête-noms pour cette transaction.

Elio Pagliarulo a aussi affirmé que Frank Zampino a participé à une fête du jour de l'An dans une maison de Piedmont appartenant à Paolo Catania en 2007. Lorsque tous les convives sont partis, a-t-il dit, Frank Zampino et le reste de sa famille sont restés pour la nuit.

Paolo Catania et Frank Zampino ont tous deux été accusés le printemps dernier dans l'affaire Faubourg Contrecoeur. L'escouade Marteau avait soutenu alors que Frank Zampino était la tête dirigeante de l'affaire.

L'ex-président de la Société d'habitation de Montréal (SHDM), Martial Fillion, a aussi joué un rôle-clé dans cette transaction, a raconté le témoin. Il s'est souvenu que Paolo Catania avait déjà répondu à un appel de M. Fillion alors qu'il était en réunion, chose qu'il ne faisait habituellement jamais.

Dans le dossier du Faubourg Contrecoeur, a évoqué le témoin, la SHDM avait garanti des prêts pour 200 propriétés, ce qui avait facilité la vie de Paolo Catania. « Elles étaient prévendues », a dit le témoin. « C'était de l'argent facile pour lui ».

Un ex-argentier d'Union Montréal, Bernard Trépanier, et trois autres employés de Frank Catania et associés - André Fortin, Martin D'Aoust et Pasquale Fedele - font face à des accusations dans le dossier du Faubourg Contrecoeur.

Plus tôt en matinée, Elio Pagliarulo avait affirmé que le clan mafieux Rizzuto organisait des contrats de construction à Montréal, et qu'elle empochait 5 % de la valeur des contrats truqués pour sa peine.

Des contrats truqués par la mafia, à son profit

Elio Pagliarulo soutient que Paolo Catania lui a déjà dit que la mafia empochait 5 % de la valeur des contrats truqués à Montréal. Les contrats étaient organisés par Rocco Sollecito, avec l'aide d'un intermédiaire, Nicolo Milioto.

Les Catania appartenaient au clan du parrain de la mafia Vito Rizzuto, affirme M. Pagliarulo : « Paolo et Frank me l'ont dit ».

Elio Pagliarulo soutient que Frank Catania et associés obtenait environ 22 % des contrats publics truqués, contre 19 % pour Garnier Construction et 15 % pour Catcan.

Selon lui, les firmes qui faisaient de la collusion pour faire grimper le coût des contrats publics à Montréal étaient Frank Catania et associés, Catcan, Garnier, BP Asphalte, Mirabeau, Tallarita, Mivela, Infrabec et une compagnie de Joey Piazza qu'il n'a pu nommer.

Toutes ces compagnies avaient été fondées par des gens issus de Cattolica Eraclea, le village natal de Nicolo Rizzuto, a dit le témoin. Selon lui, ce sont les enfants des contemporains de l'ex-patriarche du clan mafieux qui ont véritablement mis le système sur pied.

M. Pagliarulo a raconté qu'après sa retraite, Frank Catania était si intéressé à s'assurer que son fils obtienne des contrats qu'il se tenait pratiquement tous les jours au café Consenza. N'en pouvant plus du trafic, il avait même déménagé de Brossard, où il habitait, pour se rapprocher du Consenza.

Des inspecteurs de la Ville corrompus par Catania

Elio Pagliarulo a aussi affirmé que Paolo Catania payait des inspecteurs de la Ville de Montréal pour qu'ils approuvent les extras demandés par sa compagnie. Paolo Catania s'appelait lui-même « M. Extra », a-t-il dit.

Le témoin a dit que Catania lui demandait souvent des sommes de 5000 $ à 25 000 $ en argent comptant pour qu'il puisse les remettre aux inspecteurs corrompus. De telles sommes pouvaient être retirées toutes les trois ou quatre semaines, et ce, pour une période qui a duré cinq ou six ans, a dit le témoin.

L'ingénieur Luc Leclerc était par ailleurs l'un des ingénieurs corrompus à la Ville, a affirmé M. Pagliarulo, qui corroborait ainsi des allégations lancées par l'ex-entrepreneur en construction Lino Zambito et un autre ingénieur de la Ville, Gilles Surprenant.

Selon Elio Pagliarulo, Paolo Catania lui a d'ailleurs déjà dit qu'il avait indirectement payé la maison de Luc Leclerc, qui est son voisin, à Brossard. Selon lui, M. Leclerc doit même emprunter l'entrée de garage de M. Catania pour accéder à la sienne.

Elio Pagliarulo a aussi soutenu que le patron de Luc Leclerc, Gilles Vézina, était traité avec beaucoup d'égard lors de fêtes organisées par les Catania. Il dit cependant ne jamais avoir été témoin d'une remise d'argent à M. Vézina.

Une amitié qui s'est mal terminée

Elio Pagliarulo, qui témoignait en anglais, a été présenté en ouverture par la commission comme l'ami très proche, voire le meilleur ami et confident de Paolo Catania pendant environ 15 ans, jusqu'en 2008-2009. M. Pagliarulo a aussi affirmé, en début de témoignage, qu'il était aussi proche de son père Frank Catania.

L'amitié a pris fin lorsque M. Pagliarulo n'a plus été en mesure de rembourser aux Catania ses emprunts. Il dit avoir été menacé et soutient avoir fait l'objet d'un bref kidnapping en août 2009. Ses agresseurs ont mentionné le nom de Paolo Catania. Il dit aussi s'être vu offrir de fortes sommes pour qu'il abandonne la plainte qu'il a déposée contre ce dernier.

Elio Pagliarulo souligne que si Paolo Catania s'est arrangé pour qu'il soit battu alors qu'il était son ami, « imaginez ce qu'il peut faire à d'autres ».

« On ne plaisante pas » avec les Catania, dit-il.

M. Pagliarulo a fait irruption dans l'actualité en septembre 2009, lorsqu'il a été révélé que Paolo Catania, de Frank Catania et associés, avait été accusé de menaces de mort, de tentative d'extorsion et de harcèlement à son endroit.

L'homme d'affaires disait avoir été tabassé en août 2009, alors qu'il circulait en voiture dans Outremont. Une photo de lui, le visage tuméfié, avait été diffusée par le quotidien La Presse.

M. Pagliarulo avait raconté avoir été associé à Paolo Catania dans des activités de prêts usuraires destinés aux personnes insuffisamment solvables pour faire d'importants emprunts auprès d'institutions bancaires. Il devait lui-même 1,37 million de dollars à une compagnie à numéro de M. Catania.

Les accusations contre Paolo Catania, dont les liens avec le clan mafieux Rizzuto ont été avérés dans le cadre de l'opération Colisée, ont finalement été retirées par la Couronne en septembre 2010.

Joint au téléphone par la journaliste Isabelle Richer, Elio Pagliarulo avait déclaré qu'il maintenait sa version des faits, mais qu'il avait choisi de ne plus témoigner contre Paolo Catania. Lorsque la journaliste lui a demandé s'il avait été victime de menaces, il a déclaré : « Je ne peux pas en parler ».

Paolo Catania a toujours maintenu son innocence dans cette histoire.

Réaction du groupe CataniaEn début de soirée lundi, le groupe Catania a émis un communiqué pour démentir l'intégralité des propos de M. Pagliarulo. Il a précisé que le témoin n'a jamais été impliqué dans les affaires des entreprises Catania. Le groupe affirme que les allégations lancées « s'apparentent à un règlement de comptes », qui serait en lien avec la faillite de M. Pagliarulo.

D'ici le 19 octobre 2013, la commission Charbonneau doit tenter de déterminer si des systèmes de corruption et de collusion ont perverti le processus d'octroi des contrats publics depuis 15 ans au Québec et détourné une partie des comptes publics du gouvernement, des municipalités ou d'autres organismes publics.

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Un coffre-fort bourré d'argent dans les locaux d'Union Montréal

Un ancien organisateur politique du parti Union Montréal du maire Gérald Tremblay dit avoir été « ébranlé » lorsqu'il a vu un coffre-fort bourré d'argent dans les bureaux d'un ex-argentier du parti, Bernard Trépanier.

Martin Dumont dit qu'il a entraperçu le contenu du coffre-fort après que M. Trépanier lui eut demandé de l'aide pour le fermer, un soir d'automne 2004. Le coffre-fort, a-t-il relaté, était bourré de billets de 50 $, de 100 $ et de 1000 $.

« Ça m'a pas mal choqué », a raconté le témoin, qui était à l'époque directeur de l'organisation pour 10 arrondissements de l'est et du centre de Montréal pour le parti, qui s'appelait alors Union des citoyens et des citoyennes de l'île de Montréal (UCCIM).

Martin Dumont dit qu'il s'attendait plutôt à voir de petites coupures dans ce coffre-fort, puisqu'il croyait qu'il contenait plutôt de l'argent utilisé pour payer des cartes de membre, qui coûtaient 5 $ ou 10 $.

L'ex-organisateur du parti du maire dit avoir lancé à la blague à Bernard Trépanier qu'il devrait changer son coffre-fort, dont la porte était d'environ 60 cm par 60 cm. Quelques jours plus tard, a raconté le témoin, un coffre-fort deux fois plus grand avait été installé dans le bureau de Bernard Trépanier.

Le témoignage de M. Dumont n'a pas permis d'établir d'où provenait cet argent, ni à quelle fin il devait être utilisé.

Sur le rôle de Bernard Trépanier

Le témoignage de Martin Dumont est attendu dans la mesure où il pourrait jeter un éclairage intéressant sur le rôle joué par Bernard Trépanier.

En mai dernier, l'ex-argentier d'Union Montréal a été accusé de fraude, de complot, d'abus de confiance et de fraude envers le gouvernement dans l'affaire du Faubourg Contrecoeur, à Montréal.

En matinée, un ex-partenaire d'affaires de Paolo Catania, Elio Pagliarulo, a affirmé que l'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino a reçu des pots-de-vin totalisant 555 000 $ dans le cadre de ce scandale financier.

Selon Martin Dumont, Bernard Trépanier a été rémunéré pour ses services de responsable du financement entre le moment de son embauche, en 2004, et son départ « officiel », en 2006.

Le témoin a cependant affirmé que M. Trépanier avait continué de remplir ses fonctions, même après qu'il eut cessé de travailler à la permanence du parti, en 2006.

Martin Dumont a soutenu que c'était Bernard Trépanier lui-même qui l'avait informé de cette situation en 2007. Le témoin était alors devenu chef de cabinet du maire de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Cosmo Maciocia.

L'ex-organisateur d'Union Montréal a par ailleurs dit qu'il n'était pas au courant que M. Trépanier se faisait appeler « Monsieur 3 % », un sobriquet dont l'avait affublé l'ex-chef de Vision Montréal Benoît Labonté, dans une entrevue accordée à Radio-Canada.

Des entrepreneurs dans le camp du Non aux défusions

En 2004, a raconté le témoin, une quinzaine de personnes, dont des entrepreneurs en construction et des employés de firmes de génie, ont donné des chèques de 10 000 $ à Bernard Trépanier.

L'argent avait été versé lors de la période d'enregistrement pour les comités du Oui et du Non qui devaient être formés en vue de la campagne sur les défusions municipales. L'UCCIM était alors dans le camp du Non.

Selon Martin Dumont, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) avait publié une directive qui spécifiait qu'au cours de cette période, s'étendant du 22 avril au 20 mai 2004, les dons politiques n'étaient pas plafonnés, et leur provenance n'avait pas à être spécifiée.

Bernard Trépanier avait alors organisé un petit déjeuner à 10 000 $ le couvert, a dit le témoin. Quatorze personnes avaient alors versé des fonds à Bernard Trépanier, dont l'entrepreneur en construction Nicolo Milioto, propriétaire de Mivela Construction.

Martin Dumont dit qu'il avait eu du mal à prononcer le nom de M. Milioto, et que ce dernier lui avait demandé de l'appeler « Monsieur Trottoir ».

Quelqu'un de la compagnie Garnier Construction, propriété de Joe Borsellino, avait aussi versé 10 000 $ à cette occasion, a raconté Martin Dumont.

Selon lui, la directive du DGEQ a fait en sorte que Bernard Trépanier a pu récolter plusieurs chèques provenant de compagnies plutôt que de particuliers.

Lors de son témoignage à la commission Charbonneau, Lino Zambito a soutenu que le parti Union Montréal avait perçu 3 % de la valeur des contrats truqués accordés par la Ville entre 2005 et 2009.

L'ingénieur à la retraite Gilles Surprenant a affirmé, pour sa part, que cette tranche de 3 % était destinée au comité exécutif de la Ville de Montréal. Le témoignage de M. Surprenant a pris fin jeudi.

Notre couverture en direct :


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La tempête Sandy s'abat sur la côte est américaine : au moins 13 morts

COUVERTURE EN DIRECT : L'ouragan Sandy, devenu tempête post-tropicale, a touché terre lundi soir dans l'État du New Jersey, faisant au moins 13 morts, privant des millions d'abonnés d'électricité et provoquant d'importantes inondations.

Poussée par des vents soufflant à plus de 125 km/h, la tempête Sandy s'est abattue sur la côte est américaine, déferlant une vague de plus de 4 mètres à New York et affaiblissant tout le réseau de transports de la métropole américaine.

En 108 ans d'existence, le métro de New York n'a d'ailleurs jamais connu un pareil désastre, selon le président du Metropolitain Transportation Authority, Joseph J. Lhota. Les eaux ont submergé des quartiers entiers du sud de Manhattan, des trombes d'eau s'engloutissant notamment dans le secteur de Battery Park.

Le nombre de foyers privés d'électricité n'a cessé d'augmenter dans la nuit de lundi à mardi : plus de 6,5 millions d'abonnées sont maintenant privés d'électricité dans une dizaine d'États américains et à Washington, dont 500 000 à New York.

Un hôpital new-yorkais a d'ailleurs dû évacuer plus de 200 patients parce que la génératrice a cessé de fonctionner. Toujours à New York, la façade d'un immeuble de 6 étages et une grue se sont effondrées.

Dans la région du sud des Appalaches en Virginie-Occidentale, certains secteurs pourraient recevoir près d'un mètre de neige. Du côté du New Jersey, les autorités surveillent de près la centrale nucléaire d'Oyster Creek parce que le niveau de l'eau a monté de plus de 2 mètres.

Au moins 13 personnes ont perdu la vie dans les États du New Jersey, de New York, du Maryland, de la Virginie-Occidentale, de la Pennsylvanie et du Connecticut. La plupart des décès ont été causés par la chute d'arbres.

Sandy a touché la terre à 20 h lundi soir près d'Atlantic City, qui se trouvait déjà presque entièrement sous l'eau et qui a vu une partie de sa fameuse Promenade emportée, plus tôt durant la journée.

Le président Barack Obama a décrété l'état d'urgence dans une dizaine d'États, dont New York, le Maryland et le Massachusetts, ainsi que dans le District de Columbia, ce qui permettra au gouvernement fédéral d'allouer rapidement des fonds et les ressources nécessaires aux sinistrés et aux services d'urgence. Le président a également lancé un appel à la solidarité des Américains.

La mégatempête frappe l'une des zones les plus peuplées d'Amérique du Nord. On estimait qu'environ 60 millions de personnes allaient être touchées par le cyclone, rebaptisé « Frankenstorm » par les météorologues américains.

Se rapprochant progressivement du Canada, la tempête post-tropicale Sandy se déplace maintenant à environ 30 km/h et génère des vents de 120 km/h et des pluies diluviennes.

Cette dépression de fin de saison est selon les experts l'un des plus vastes et puissants cyclones à avoir été observés sur la côte est des États-Unis. L'ampleur des dégâts pourrait atteindre de 10 milliards à 20 milliards de dollars, faisant de Sandy l'un des désastres naturels les plus coûteux de l'histoire des États-Unis.

LE FIL DES ÉVÉNEMENTS :

mardi 4 h 30 : une cinquantaine de résidences ont été détruites dans l'incendie qui s'est déclaré vers 23 h dans le secteur de Queens, à New York. Quelque 200 pompiers combattent le brasier, qui ont beaucoup de difficultés à atteindre les flammes en raison du niveau de l'eau très élevé. Deux personnes ont subi des blessures mineures.

3 h 57 : bien qu'elle ait perdu son statut d'ouragan, Sandy est toujours accompagnée de pluies diluviennes et de puissantes bourrasques de vent, alors qu'elle se rapproche de l'Ontario et du Québec.

2 h 50 : après avoir affaibli tout le réseau de transports de New York, l'oeil de la tempête se trouve maintenant en Pennsylvanie et perd de sa puissance.

2 h 20 : de plus en plus d'Américains sont plongés dans le noir. Quelque 6,5 millions de foyers sont privés d'électricité dans plus d'une dizaine d'États de la côte est américaine.

2 h 07 : sept tunnels du métro new-yorkais sont inondés en raison du passage de Sandy. Le réseau de transports de la métropole n'a jamais été aussi durement touché depuis sa mise en service il y a 108 ans, selon le MTA. Des voies ferrées ont été abimées et six garages d'autobus ont été inondés.

1 h 53 : « Le métro de New York n'a jamais connu une catastrophe aussi dévastatrice que ce que nous avons connu cette nuit », déclare le président du Metropolitain Transportation Authority (MTA), Joseph J. Lhota.

1 h 09 : 5,3 millions de personnes sont plongées dans le noir dans une dizaine d'États de la côte est américaine.

1 h : les coupures d'électricité touchent maintenant 500 000 personnes à Manhattan. Selon le distributeur Con Ed, il faudra « jusqu'à une semaine » pour que l'électricité soit rétablie dans toute la ville.

00 h 51 : une génératrice tombée en panne dans un hôpital de New York force l'évacuation de 200 patients, dont 200 bébés.

00 h 45 : le niveau de l'eau a commencé à redescendre à New York, a annoncé le maire Michael Bloomberg. Après être montées jusqu'à plus de 4 mètres dans le quartier de Battery Park, les eaux étaient redescendues à 3 mètres vers minuit et continuaient à baisser.

00 h 10 : le naufrage de la réplique du célèbre navire Bounty survenu lundi au large de Cape Hatteras a fait un mort. Une membre d'équipage du bateau qui a été retrouvée en soirée est décédée à l'hôpital. Le capitaine est toujours porté disparu.

00 h 02 : le gouverneur du Connecticut Dan Malloy appelle des milliers de résidents à fuir immédiatement les côtes de l'État, qualifiant la situation de « terrible » et prévenant que Sandy pourrait avoir des conséquences catastrophiques.

23 h 53 : des autorités locales des États de New York, du New Jersey, de Pennsylvanie, de Virginie-Occidentale et de Caroline du Nord font état d'un bilan de 12 morts en raison des vents violents et des fortes inondations.

23 h 20 : dans tout l'État de New York, 1 591 335 personnes sont privées d'électricité, a indiqué sur Twitter le gouverneur Andrew Cuomo.

22 h 47 : le bilan des morts sur la côte est américaine s'éleverait maintenant à au moins 10 morts, selon notre journaliste Frédéric Arnould, qui se trouve à Pleasantville, au New Jersey.

22 h 35 : une vingtaine d'employés de la société de production d'électricité Consolidated Edison ont été pris au piège par la montée des eaux dans une centrale électrique de l'est de Manhattan, selon l'agence Reuters.

23 h : un incendie s'est déclaré dans un secteur inondé de Queens, à New York. Les flammes se propagent rapidement.

22 h 15 : cinq morts sont confirmés par le porte-parole du gouverneur de l'État de New York, rapporte CNN.

22 h 10 : le maire de New York parle d'un engorgement de la ligne 911, qui reçoit 10 000 appels à toutes les demi-heures, soit 10 fois plus qu'en temps normal. Quelque 250 000 foyers sont plongés dans le noir à Manhattan.

« Suivez ces instructions, il ne s'agit pas d'un jeu, il s'agit d'une tempête comme on en voit qu'une fois dans une vie. » — Michael Bloomberg, maire de New York

Envoyez-nous nos photos à l'adresse témoin.

22 h 01 : Michael Bloomberg demande à ses citoyens de collaborer : « N'allez pas sur la route, cela va nuire aux véhicules d'urgence. Restez loin des fenêtres, montez aux étages supérieurs. Cela pourrait vous sauver la vie. »

22 h : le pire est passé, selon le maire de la Big Apple. Le système dépressionnaire est rendu à l'ouest de la ville de New York. Les vents devraient commencer à baisser dans les heures qui viennent.

21 h 57 : le maire de New York Michael Bloomberg fait le point sur la situation.

21 h 30 : la tempête fait deux morts dans le New Jersey après une chute d'arbre sur un véhicule, selon les services de secours.

21 h 05 : d'importantes inondations et des milliers de coupures d'électricité sont constatées dans Manhattan, à New York.

20 h 53 : un homme est tué par un arbre à New York, il s'agit de la première victime de Sandy aux États-Unis, selon les pompiers.

20 h 38 : une femme perd la vie à Toronto, en Ontario, après avoir été atteinte par un panneau emporté par de forts vents.

20 h 15 : la marée haute est atteinte à New York.

lundi 20 h 05 : l'ouragan de catégorie 1 est rétrogradé en tempête post-tropicale en touchant terre au New Jersey, annonce le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).

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Intempéries - Sandy approche du Canada : 180 000 foyers privés d'électricité

La colère de Sandy a commencé à se faire sentir au cours des dernières heures sur l'est du Canada, où près de 180 000 foyers de l'Ontario et du Québec sont privés d'électricité.

Le bilan ne cesse de s'alourdir. Selon les plus récents chiffres fournis par Hydro One, 76 883 pannes de courant ont été répertoriées en Ontario. À ce nombre s'ajoutent les 51 000 clients de Toronto Hydro qui sont privés d'électricité dans la seule région de la Ville Reine.

À 5 h 15, Hydro-Québec rapportait de son côté plus de 48 718 coupures d'électricité dans la Belle Province.

Les zones les plus touchées au Québec sont les Laurentides avec 28 574 clients et Lanaudière avec 12 643 clients et la Montérégie avec 2718 clients. Les pannes sont essentiellement provoquées par les forts vents, qui occasionnent des bris sur les équipements aériens.

Sandy, un ouragan de catégorie 1 devenu tempête post-tropicale après avoir touché terre au New Jersey un plus tôt lundi, a d'abord frappé le sud de l'Ontario par les forts vents.

Les rafales ont déjà fait une victime à Toronto, lorsqu'une femme a été heurtée lundi soir par un panneau emporté par le vent. Les policiers ont indiqué qu'elle avait été déclarée morte sur les lieux. Les vents atteignent des vitesses supérieures à 80 km/h dans certains secteurs du Sud ontarien.

Environnement Canada évoque la possibilité que des vagues de 3 à 7 mètres de haut se forment dans les Grands Lacs, en particulier dans les lacs Huron et Ontario. Les secteurs à proximité du lac Ontario et les autres plus au nord, jusqu'au parc provincial Algonquin, pourraient recevoir davantage de pluie.

La tempête devait perdre de la puissance avant d'atteindre la région des Grands Lacs, selon les experts du centre américain de surveillance des ouragans (NHC), puis se déplacer le long de la vallée du Saint-Laurent pour balayer le sud et l'est du Québec avant de toucher les Maritimes, apportant dans son sillage pluies et vents forts.

Sandy doit déverser de 20 à 50 millimètres de pluie, selon les régions. Bien que les risques d'inondations soient très réels, les experts sont surtout préoccupés par les vents violents qui accompagneront le passage de la tempête, avec des rafales pouvant atteindre 100 km/h, notamment dans la vallée du Saint-Laurent.

Le corridor Montréal-Québec sera principalement touché par les déplacements d'air, prévient le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO). Des vents forts et de la pluie sont aussi attendus en Estrie et en Beauce.

Le sud-ouest des Maritimes était déjà touché, en soirée lundi, par des fortes vagues allant de 3 à 4 mètres de haut, le long de la côte de la Nouvelle-Écosse. L'amplitude des vagues devait augmenter au cours de la nuit pour atteindre environ 9 mètres.

Hydro-Québec, Ottawa Hydro et Toronto Hydro avaient prévu le coup et mobilisé des équipes pour répondre à toute urgence. Hydro-Québec a précisé que des équipes additionnelles pourraient être rappelées au travail en cas de besoin. L'an dernier, l'ouragan Irène avait privé d'électricité 250 000 foyers québécois.

Hydro-Québec a déjà dépêché 25 équipes, soit 50 personnes, au Vermont. L'État américain voisin du Québec en a fait la demande à titre préventif, disant s'attendre à devoir faire face à des pannes multiples.

Les grands vents doivent cesser en milieu de journée mardi, selon les prévisions d'Environnement Canada. Les perturbations météorologiques entraînées par Sandy au Canada devraient commencer à s'estomper mercredi, mais de faibles pluies sont prévues jusqu'à vendredi.

Le Québec se prépare

Par ailleurs, le ministre de la Sécurité publique du Québec, Stéphane Bergeron, a demandé aux responsables de la Sécurité civile de se préparer à intervenir.

Le ministre recommande aux citoyens de limiter leurs déplacements pendant les 24 prochaines heures et de se préparer au passage de Sandy en se dotant d'une trousse d'urgence et de vivres comme de l'eau potable, de la nourriture non périssable, d'un ouvre-boîte manuel, une lampe de poche, une radio à pile et des piles de rechange. « Cet équipement doit être rangé dans un endroit accessible et pouvoir être transporté facilement, en cas d'évacuation », lit-on dans le communiqué du ministère.

Il est également recommandé d'attacher les meubles de jardin, barbecues, bacs à ordures et antennes paraboliques, et de consolider toutes les structures extérieures, telles que les abris d'auto temporaires, pour éviter les situations dangereuses et les blessures.

Pour tout déplacement, il est recommandé de consulter le site Québec 511 Info Transports ou appelez le 5-1-1 pour vérifier l'état des routes.

Les transports perturbés

À l'exception des pannes de courant, c'est surtout dans les aéroports que les effets de Sandy se sont fait sentir au Canada. Des dizaines de vols à destination et en provenance du nord-est des États-Unis ont été annulés en raison des intempéries, de même que plusieurs vols intérieurs au Canada, notamment vers Toronto.

La compagnie Porter a annulé tous ses vols à l'aéroport Billy Bishop du centre-ville de Toronto jusqu'à mardi soir.

À l'aéroport Pearson de Toronto, quelque 400 vols ont été annulés. Plus de 165 vols ont en outre été annulés à l'aéroport Montréal-Trudeau.

La Société des traversiers du Québec a de son côté annulé certaines liaisons lundi. Elle doit réévaluer la situation mardi.

Via Rail a maintenu ses liaisons en Ontario, au Québec et dans les Maritimes, mais certains trains ont connu des délais. La Société invite les voyageurs à consulter le viarail.ca ou composer le 1 888 VIA RAIL (1 888 842 7245).

Les conseils du Bureau d'assurance du CanadaLe Bureau d'assurance du Canada (BAC) a indiqué dans un communiqué que les dommages causés par les vents violents sont couverts par la majorité des contrats d'assurances habitation. En revanche, les dommages causés par l'infiltration d'eau, le débordement ou le refoulement des égouts sont couverts par des protections supplémentaires (avenants) au contrat d'assurance habitation.

Ainsi, le BAC prodigue les conseils suivants aux citoyens :

  • Retirer tous les biens de valeur du sous-sol;
  • s'assurer que les gouttières évacuent l'eau loin de la maison;
  • s'assurer que l'eau ne s'accumule pas près des fenêtres;
  • éviter de prendre la route.

Le BAC invite les assurés à s'informer auprès du Centre d'information sur les assurances au 514 288-4321 ou sans frais le 1 877 288-4321 ou en visitant le site web www.infoassurance.ca.


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Coeur de pirate et Richard Desjardins favoris à l'ADISQ

Written By Unknown on Senin, 29 Oktober 2012 | 16.20

Coeur de pirate et Richard Desjardins ont chacun décroché deux Félix au Gala de l'ADISQ, dimanche soir, alors que Lisa LeBlanc est repartie avec la statuette de la Révélation de l'année.

Coeur de Pirate, alias Béatrice Martin, a été consacrée Interprète féminine de l'année et son album Blonde lui a valu un autre prix dans la catégorie Album de l'année Pop. Elle était en compétition avec Aux alentours, de Marie-Pierre Arthur, Numéro 4, de Marc Déry, Le vrai monde, de Kaïn, et Mixmania 2.

La jeune maman, qui a dédié ses prix à sa fille, a raconté après le spectacle qu'elle a failli ne pas produire son deuxième album. « J'ai été dans une impasse. J'avais eu un premier album qui avait très bien fonctionné. Donc de me retrouver dans cette phase où je dois perdurer, c'était un peu inquiétant. J'avais un peu peur, mais ça c'est bien passé, j'imagine », dit la lauréate.

Avec son album L'existoire, un titre qui renvoie à « un mélange d'histoire, d'expérience », Richard Desjardins a de son côté remporté le Félix du spectacle de l'année, dans la catégorie auteur-compositeur-interprète, en plus du Félix de l'Album de l'année dans la catégorie Adulte contemporain.

L'existoire, sorti en avril, s'est vendu jusqu'ici à 55 000 exemplaires. Avec cet album, Richard Desjardins sortait d'un mutisme musical de sept ans.

Et c'est sans surprise que la chanteuse folk-trash Lisa LeBlanc a été couronnée Révélation de l'année. Plusieurs observateurs s'attendaient à ce que la populaire Acadienne de 22 ans, interprète d'Aujourd'hui, ma vie c'est d'la marde, reçoive cette distinction.

Le Félix de la chanson populaire de l'année, un prix décerné par le public, a été remis à Marie-Mai pour Sans cri ni haine, une reprise de la chanson Call your Girlfriend.

Plus tôt dans la soirée, le deuxième album de Fred Pellerin, C'est un monde, a reçu le prix du meilleur album folk de l'année.

Contrairement au premier album du conteur, Silence, C'est un monde est presque entièrement composé de chansons originales du conteur, mais aussi de chansons de René Richard Cyr, de Mathieu Lippé et de Denis Massé.

Le Félix de l'auteur ou compositeur de l'année a quant à lui été décerné à Stéphane Lafleur, d'Avec pas d'casque, pour l'album Astronomie. L'auteur a notamment remercié Richard Desjardins et Fred Fortin. « On ne se connaît pas, mais vous avez été des allumeurs de feu, des tappeux de trails », a-t-il expliqué.

Avec pas d'casque s'est fait connaître avec des rimes comme « Y'a pas d'heure pour arriver en retard » ou « Le droit chemin est hors d'usage ».

« En Corée, quand ils reçoivent des prix, ils disent souvent : je vais faire mieux la prochaine fois. Et c'est ça qu'on va essayer de faire. » — Stéphane Lafleur

Dans la catégorie Spectacle de l'année - Interprète, Douze hommes rapaillés (deuxième édition) l'a emporté.

Vincent Vallières n'a pas été en reste avec son Félix de l'Interprète masculin de 2012, alors que Mes Aïeux, qui a présenté à la fin de l'hiver son sixième album, À l'aube d'un printemps, a gagné un trophée en tant que groupe de l'année.

« La chanson québécoise est en pleine ébullition. Clairement, on vit une crise au niveau du disque, du spectacle, mais les créateurs, eux, ne sont pas en crise. Et je me trouve privilégié d'évoluer à ce moment-ci. » — Vincent Vallières

Le traditionnel hommage de l'ADISQ a été rendu cette année à la reine du country Renée Martel pour l'ensemble de sa carrière, qui s'étale sur une soixantaine d'années. Ses grands succès J'ai un amour qui ne veut pas mourir et Je m'en vais à Londres ont été interprétés pendant l'hommage.


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Ouragan Sandy : état d'urgence sur la côte est américaine

Évacuations massives, état d'urgence, annulation de milliers de vols, fermeture des transports en commun, écoles fermées, Bourse de New York mise à l'arrêt : l'ouragan Sandy a déclenché un train de mesures préventives sur la côte est américaine.

Le président Barack Obama a décrété l'état d'urgence dans au moins quatre États, dont New Nork, le District de Columbia, le Maryland et le Massachussetts, ce qui permettra d'allouer des fonds fédéraux aux mesures d'urgence liées à la perturbation.

Des dizaines de milliers de personnes vivant le long des côtes du Delaware, du Connecticut et du New Jersey ont aussi reçu l'ordre d'évacuer, mais c'est dans la métropole américaine que le branle-bas de combat est le plus étendu.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a ordonné dimanche à 375 000 personnes d'évacuer les zones à risque en vue du passage de Sandy. L'ordre d'évacuation touche notamment une partie de Lower Manhattan et des Rockaways, une région côtière basse dans l'arrondissement de Queens.

« Si vous n'évacuez pas, vous ne mettez pas seulement en danger votre vie, vous mettez aussi en danger la vie des premiers répondants qui vont aller vous secourir. » — Michael Bloomberg, maire de New York

En raison des risques d'inondations provoquées par Sandy, le réseau de transports en commun de New York - métro, bus, trains - est interrompu depuis dimanche soir. Des villes comme Philadelphie ou Washington en ont fait de même, pendant que des habitants et employés de réseaux de transport empilaient des sacs de sable.

Les épiceries et les supermarchés de la côte est ont été pris d'assaut par les résidents qui voulaient stocker des vivres, alors que les pannes de courant pourraient s'éterniser pendant quelques jours selon les secteurs touchés.

Au total, quelque 60 millions de personnes sont dans la trajectoire probable de Sandy. La garde nationale a été mobilisée, alors que des dizaines de milliers de fonctionnaires, d'enseignants et d'étudiants seront en congé. Les Nations unies, les théâtres de Broadway et les casinos du New Jersey resteront également fermés.

Même la Bourse de New York sera fermée lundi et probablement aussi mardi, a déclaré dimanche soir son opérateur, Nyse Euronext, qui avait auparavant annoncé qu'il souhaitait assurer les échanges de manière électronique. Il s'agit d'une première depuis l'ouragan Gloria en 1985.

Au lendemain de l'annulation de milliers de vols intérieurs et internationaux dans les aéroports de la côte est des États-Unis, ainsi qu'à Montréal, au Québec, Air France a annoncé qu'elle annulait tous ses vols de lundi de et à destination des aéroports de New York et de Washington.

American Airlines a également annoncé l'annulation de ses vols dans un certains nombre d'aéroports de la région jusqu'à mercredi midi.

À 2 h dans la nuit de dimanche à lundi, l'ouragan était à 455 km à l'est de Cape Hatteras, en Caroline du Nord, et à 6685 km au sud-sud-est de la ville de New York. Sandy se déplaçait à 22 km/h, accompagné de vents de 120 km/h, selon le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC).

Au Canada, Sandy devrait avoir des impacts dès lundi sur le sud du Québec et de l'Ontario, ainsi que dans les Maritimes, entraînant de grands vents, de la pluie et de la neige.

« C'est une grosse et sérieuse tempête », avertit Obama

L'arrivée de l'ouragan Sandy a également contraint les deux candidats à la présidence américaine Barack Obama et Mitt Romney à modifier leurs itinéraires de campagne dans les États susceptibles d'être touchés.

Le président sortant a joint sa voix à celles des maires et gouverneurs de la côte est et a demandé à ses compatriotes de prendre « très au sérieux » l'arrivée de l'ouragan Sandy.

Interrompant sa campagne électorale dimanche, M. Obama a indiqué que Sandy représente une « grosse et sérieuse tempête » et a exhorté les résidents vivant dans les zones à risque à suivre les conseils de précaution délivrés par les autorités.

Selon l'agence chargée de la gestion des situations de crise (FEMA), l'ouragan pourrait causer de 2,5 à 3 milliards de dollars en dommages.

Depuis le passage de l'ouragan Sandy dans les Caraïbes, 65 victimes ont été recensées en Haïti, à Cuba, en Jamaïque, à Puerto Rico et aux Bahamas.

Cocktail climatique

Sandy, un ouragan typique de fin d'été provenant des Tropiques, deviendra un système particulièrement menaçant à la rencontre d'autres phénomènes climatiques. Ce cocktail, surnommé « Frankenstorm », vient de la descente d'un front de haute pression centré autour du Groenland et d'un front froid hivernal provenant de l'Ouest qui dirigeront l'ouragan vers la terre ferme plutôt que vers le large.

Ce monstre climatique devrait entraîner des précipitations pouvant atteindre 30 centimètres de pluie ou 60centimètres de neige, en plus de vents variant entre 65 et 80 km/h, selon les prévisions.

Les bourrasques de vent et les pluies diluviennes, conjuguées aux fortes marées de la pleine lune, pourraient provoquer d'importants dégâts et des inondations sur une grande partie du nord-est des États-Unis, a prévenu le NHC.

Sandy aura un impact dans un rayon de 1300 kilomètres, de la côte est aux Grands Lacs, selon les experts, qui s'attendent à ce que l'ouragan touche terre mardi matin, probablement sur la côte du Delaware ou du New Jersey, au sud de New York.


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Rentrée parlementaire à Québec : les défis de Pauline Marois

Le 4 septembre 2012, après neuf années dans l'opposition, le Parti québécois renouait avec le pouvoir. À sa tête, Pauline Marois devenait la première femme à accéder au poste de premier ministre du Québec. Si l'on se fie aux promesses présentées en campagne, le PQ prend les commandes de l'État avec un programme ambitieux dans plusieurs domaines.

Cependant, dans un contexte de gouvernement minoritaire, la marge de manoeuvre du nouveau gouvernement est limitée. À la veille de la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, voici un survol des défis qui attendent le gouvernement Marois.

Le premier défi de Pauline Marois sera de mettre de l'ordre au sein de son Conseil des ministres afin d'éviter les couacs et les dissensions ouvertes qui ont marqué les premières semaines de son mandat, explique le politologue de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Jean-Marc Piotte. « Pour le moment, on a plutôt l'impression que chaque ministre défend ses propres dossiers, ses propres positions sur la place publique, sans coordination. »

Outre cette nécessité de présenter un visage cohérent, Jean-Marc Piotte relève la difficulté pour le Parti québécois de mettre en oeuvre les politiques qui correspondent à ses convictions profondes. « La politique du Parti québécois était plutôt au départ une politique de gauche sociale et une forte politique nationaliste et identitaire, axée sur la défense de l'identité francophone. »

Dans le contexte minoritaire et celui d'une opposition bicéphale, explique encore Jean-Marc Piotte, la concrétisation de ces convictions sera limitée. Dans certains dossiers, comme celui de la fiscalité et surtout celui de la réforme du financement des partis, le Parti québécois pourra se concilier l'appui ponctuel de la Coalition avenir Québec (CAQ), et même peut-être celui du Parti libéral. Jean-Marc Piotte juge toutefois que ces alliances risquent d'atteindre assez rapidement leurs limites, tout particulièrement dès que le gouvernement voudra aborder son programme en matière linguistique et sur la question identitaire.

Le politologue estime que le Parti québécois prendra sans doute son parti de cette situation minoritaire en se concentrant sur sa préparation en vue des prochaines élections, qui devraient, selon lui, avoir lieu d'ici un an tout au plus. « Le PQ dira aux électeurs : "Regardez, nous sommes limités, mais voici ce que nous pourrions faire si nous étions majoritaires. À vous de choisir." »

Quelques enjeux prévisibles :

Économie
Fiscalité
Enseignement supérieur
Écoles privées
Financement des partis politiques
Collusion et corruption dans les contrats publics
Santé
Environnement
Politique linguistique et laïcité

Économie

Le Parti québécois sera-t-il celui du déficit zéro, comme il le promettait en campagne, en exergue de son cadre financier? Si la volonté est là, la route vers le déficit zéro sera longue et ardue, alors que les perspectives de croissance pour le Québec sont plutôt sombres. Par ailleurs, le nouveau ministre des Finances Nicolas Marceau devra composer avec un déficit plus important que celui évalué initialement.

À ce sujet, le journaliste économique Gérald Fillion identifie cinq axes, autant de défis que devra relever le gouvernement péquiste en matière d'économie :

- continuer à viser le déficit zéro afin de ne pas alimenter les craintes exprimées par certains quant au maintien de la note de crédit du Québec au niveau actuel;

- revoir le pacte entre employés et municipalités, entre les Québécois et la RRQ, afin d'assurer la viabilité des régimes de retraite;

- préciser la politique du gouvernement sur le Plan Nord et le régime de redevances, la protection des sièges sociaux et le rôle de la Caisse de dépôt et placement. Ce sont des changements majeurs qui étaient prévus dans la plateforme du Parti québécois;

- à plus long terme, établir une stratégie réaliste pour faire face au vieillissement de la population;

- revoir le pacte fiscal avec Montréal pour lui donner une structure plus simple, stimuler son économie, faire baisser le chômage et redonner à la ville centre un attrait qui s'étiole au profit des banlieues.

À noter que déjà, face au trou dans les finances publiques, le Parti québécois est revenu sur l'une de ses promesses phares, celle d'abolir la taxe santé imposée aux contribuables par le gouvernement Charest.

Fiscalité

Au chapitre de l'impôt des particuliers, outre l'abolition de la taxe santé, le gouvernement a reculé sur l'idée controversée de hausser de façon rétroactive les impôts des mieux nantis. Le gouvernement prévoit ajouter un seul nouveau palier d'imposition, qui sera de 25,75 % pour la portion du revenu excédant 100 000 $. Ceci est une augmentation de 1,75 %. Le taux marginal maximal est actuellement de 24 %.

Devant les hauts cris de l'opposition, le gouvernement a cependant décidé de ne pas augmenter l'impôt sur les gains en capital, ni de réduire le crédit d'impôt sur les dividendes, comme il l'avait également suggéré. Les sommes qui seront amassées grâce à cette augmentation d'impôt seront consacrées au financement du système de santé.

Enseignement supérieur

En février 2012, des étudiants de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont souligné la rentrée parlementaire à Québec en mourant symboliquement dans la neige afin de dénoncer la hausse des droits de scolarité. Nul doute que la rentrée d'octobre ne verra pas de tels mouvements, car le Parti québécois a très vite mis en oeuvre sa promesse d'abolir la hausse décrétée par le gouvernement précédent. Cependant, le problème du financement du réseau de l'éducation supérieure reste entier.

Le titulaire du tout nouveau portefeuille de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, aura fort à faire pour amener les parties à trouver des solutions durables et consensuelles dans le cadre du Forum sur l'éducation universitaire, que tiendra Québec dans quelques mois.

Écoles privées : changement de cap?

Du côté des écoles privées, la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, a elle-même rapidement ouvert la porte à la mise en place de nouvelles conditions attachées au financement des établissements privés, afin que ceux-ci ouvrent plus grande la porte aux élèves en difficulté ou aux besoins spéciaux. Ce dossier est complexe et les intentions du nouveau gouvernement soulèvent des craintes dans une partie du milieu scolaire et chez certains parents. À suivre.

Financement des partis politiques

Le Parti québécois juge qu'une réforme en profondeur du financement des partis s'impose. L'abaissement du plafond des dons individuels, cher au ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, sera ainsi l'une des priorités du gouvernement du Parti québécois.

Sur cette question et dans le sillage des révélations des médias et de celles émergeant de la commission Charbonneau, le gouvernement trouvera sans doute certains appuis auprès de l'opposition, à commencer par la Coalition avenir Québec. Le gouvernement Marois entend déposer son projet de loi sur le financement des partis politiques dès la rentrée parlementaire.

Le projet porterait de 1000 $ à 100 $ le plafond annuel des contributions individuelles aux partis politiques provinciaux, qui avait déjà été abaissé sous le gouvernement précédent de Jean Charest. Les donateurs ne pourraient en outre plus bénéficier de crédits d'impôt, considérés comme un financement public indirect. En contrepartie, les partis recevraient de l'État un financement accru.

Aux yeux du ministre Drainville, renforcer le financement public et diminuer le financement privé constitue le meilleur moyen pour mettre fin au système des prête-noms et réduire l'influence des collecteurs de fonds

La Coalition avenir Québec semble ouverte à l'initiative péquiste, mais elle montre déjà des signes de vouloir faire cavalier seul. À quelques jours de la reprise des travaux, elle a aussi annoncé son intention de déposer un projet de loi fixant à 4 millions de dollars le plafond de dépenses autorisé pour chaque parti en campagne électorale.

Lire aussi : le financement politique d'un océan à l'autre, notre dossier

Intervenir pour lutter contre la corruption et la collusion dans les contrats publics

Parmi les mesures envisagées pour assainir le processus d'attribution des contrats, le Parti québécois pense à des modifications majeures à la législation municipale et au renforcement ou même à la refonte de la loi 35 sur les pratiques frauduleuses dans l'industrie de la construction. Ces changements pourraient être très larges, leur portée dépassant largement le seul secteur de la construction pour englober l'ensemble des contrats publics. Ce projet de loi d'envergure comprendrait plusieurs volets et pourrait même être le tout premier présenté par le gouvernement Marois.

Le gouvernement pourrait aussi prendre des mesures pour modifier la loi et ouvrir la porte à la suspension d'un maire ayant fait l'objet d'accusations criminelles touchant directement sa fonction.

Santé

La santé, c'est le monstre qui ronge toujours un peu plus le budget global. En 2012-2013, selon les données du précédent gouvernement, la santé demeure le principal poste de dépenses budgétaires du gouvernement, accaparant 30,1 milliards de dollars à lui seul, une augmentation de 4,7 % par rapport à l'an dernier.

En santé, le maintien à domicile des personnes âgées pour alléger les services de première ligne est au coeur du programme du Parti québécois. Le nouveau ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert, a du pain sur la planche pour donner vie à ses intentions, pour améliorer l'efficacité du réseau, en assurer la survie et l'intégrité à long terme et en même temps s'attacher à remplir la promesse de campagne de prodiguer un médecin de famille à tous les Québécois d'ici quatre ans.

Environnement

Le nouveau gouvernement n'a guère tardé à mettre à exécution sa promesse de fermer l'unique centrale nucléaire du Québec, Gentilly-2, et à montrer ses réserves quant à la question de l'exploitation du gaz de schiste, malgré le mécontentement d'une partie de la population. Le choix de Daniel Breton à l'Environnement montre clairement que le gouvernement affiche ses couleurs vertes. Le nouveau ministre n'a d'ailleurs pas hésité à déclarer que les Verts étaient au pouvoir à Québec. Un autre poste-clé en matière économique, les Ressources naturelles, échoit à une environnementaliste convaincue, Martine Ouellet.

Dans la mise en oeuvre de ses projets en matière de protection du patrimoine environnemental, c'est le manque de moyens financiers qui risque de se révéler l'obstacle premier du gouvernement, en particulier en ce qui concerne sa volonté d'aider les régions à se reconvertir et à se tourner vers des technologies d'avenir.

Politiques linguistiques et Charte de la laïcité

Encore une fois, en contexte minoritaire, le Parti québécois risque de devoir mettre la pédale douce à ses projets liés à la défense du français et à la question identitaire.

Le projet de limiter l'accès aux cégeps de langue anglaise, et l'idée envisagée d'abolir les cours d'anglais obligatoires en première et en deuxième année du primaire dans les écoles publiques du Québec se heurtent à de la résistance. Le gouvernement ira-t-il de l'avant?

Par ailleurs, au jour 15 de la campagne électorale, Pauline Marois promettait de faire adopter une Charte de la laïcité dans les services publics et parapublics sur les principes de neutralité de l'État et de prépondérance de l'égalité entre les femmes et les hommes, advenant l'élection de son parti. Même si la première ministre continue d'évoquer sa volonté de mettre en place une telle charte (par exemple, lors de son récent voyage en France) plusieurs éléments du projet et le principe même d'une telle charte risquent de se heurter à une fin de non-recevoir de l'opposition.


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Des tours à bureaux à la place de l'ancien Spectrum à Montréal

Exclusif - Le terrain de l'ancien Spectrum, salle de spectacle mythique située au coin des rues De Bleury et Sainte-Catherine, est en friche depuis 2008. Après avoir accordé un premier délai aux promoteurs, l'arrondissement vient de leur accorder cinq ans de plus et renonce à une garantie de 1,25 million de dollars qui devait être versée si le projet n'était pas terminé en 2010.

À l'arrondissement de Ville-Marie, on affirme que de prolonger le délai plutôt que d'encaisser la garantie est une bonne décision. « L'objectif, lorsqu'on demande une garantie bancaire pour la Ville, ce n'est pas nécessairement d'encaisser ce montant-là, c'est de voir un projet se réaliser », précise le directeur des aménagements urbains, Marc Labelle.

Les promoteurs du projet, le Fonds immobilier de solidarité FTQ et Canderel, proposent un projet deux fois plus ambitieux que ce qui avait été prévu au départ. Sur un terrain deux fois plus grand, ils veulent bâtir au moins deux tours, dont l'une compterait une trentaine d'étages.

Les plans prévoient la construction de plus d'un million de pieds carrés d'espaces de bureau et de commerce. Les promoteurs devront verser une nouvelle garantie de 1,75 million de dollars. Ils cherchent actuellement des locataires avant de fixer définitivement le projet.

« D'ici cinq ans, normalement, ça devrait être construit et loué à 100 %. Je pense qu'on a aujourd'hui un bien meilleur projet pour le Quartier des spectacles », affirme le PDG du Fonds immobilier de solidarité FTQ, Normand Bélanger.

Mais pour le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, les garanties bancaires ne garantissent rien. « Je ne suis pas d'accord avec le principe même de la garantie, parce qu'on a vu d'autres projets où des promoteurs paient la garantie et revendent le terrain trois ou quatre fois le prix qu'ils ont payé », dit-il.

Richard Bergeron estime que la Ville devrait plutôt récupérer le terrain quand le promoteur ne remplit pas ses promesses. Projet Montréal déplore aussi que le promoteur n'ait aucune obligation de construire une salle de spectacle pour remplacer le Spectrum, ni de réserver des locaux à prix modique aux organismes culturels, alors que le terrain est en plein coeur du Quartier des spectacles.

Depuis le lancement du Quartier des spectacles, deux salles importantes pour la relève sont disparues : le Spectrum et le Medley, au coin de la rue Saint-Denis et du boulevard René-Lévesque. Le Musée Juste pour rire, lui aussi fermé sur le boulevard Saint-Laurent, au nord de la rue Ontario, comprenait également une salle de spectacle.

Réglementation et zonageLe Fonds de solidarité et Canderel affirment que leur projet respectera le zonage du quartier.

Le site est divisé en deux parties, soit celle qui borde la rue Sainte-Catherine et celle qui longe la rue Jeanne-Mance.

Le règlement de zonage prévoit qu'en bordure de la rue Sainte-Catherine, on doit avoir au minimum trois étages et on peut construire jusqu'à sept étages en bordure de rue. Au-dessus de ce premier volume de trois à sept étages (hauteur maximale de 23 mètres), on peut construire un second volume qui aura une hauteur maximale de 60 mètres (20 étages), à la condition qu'il soit implanté en retrait de la façade du premier volume.

Sur le reste du terrain, les hauteurs permises sont beaucoup plus élevées. Ainsi, il est possible de construire une tour de 40 étages à des fins de bureaux ou de 65 étages à des fins résidentielles ou hôtelières. En effet, il faut compter quatre mètres de hauteur par étage pour une occupation de bureau, tandis qu'une occupation résidentielle ou hôtelière peut s'accommoder de trois mètres de hauteur par étage.

Pour ce qui est des usages, on peut occuper le site aux mêmes fins que ce qu'on retrouve en général dans le bâti typique de la rue Sainte-Catherine et du centre des affaires, soit un hôtel, des grands ou petits magasins, des bureaux ou encore de l'habitation. Des fonctions institutionnelles sont également autorisées.

Par ailleurs, une partie du terrain devra être décontaminée, selon l'Avis de contamination ci-dessous.

Spectrum - Avis de Contamination

Un reportage de Francine Plourde

francine.plourde@radio-canada.ca


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5000 visiteurs imprévus à Saguenay en raison de Sandy

Written By Unknown on Minggu, 28 Oktober 2012 | 16.20

Les premiers impacts de l'ouragan Sandy se font sentir à Saguenay, où 5000 visiteurs imprévus mettront pied à terre pour éviter les vents et les fortes pluies.

Le Emerald Princess, un navire qui compte 15 ponts de passagers, 14 ascenseurs, quatre piscines extérieures et huit restaurants, fera escale au port de Saguenay dimanche.

Cet arrêt n'était pas prévu à l'horaire, mais les propriétaires du navire ont dû revoir leur itinéraire afin d'éviter la tempête.

Le navire possède une capacité maximale de 3780 passagers et 1200 membres d'équipage. Il s'agira du plus gros navire à mouiller dans le port de Saguenay jusqu'à maintenant.

Le groupe Promotion Saguenay et le maire Jean Tremblay ont été mis à contribution pour s'assurer que tout soit prêt pour la venue inattendue de ce navire de la flotte Princess Cruises.

« L'an dernier, nous avons eu deux navires » dans la même situation, a déclaré le maire en entrevue à La Presse Canadienne.

« Nous sommes contents ''de la visite'', mais c'est beaucoup de travail pour nous. Nous devons coordonner le travail des bénévoles, les autobus... Nous devons également faire travailler les employés des boutiques du centre d'accueil, qui ont normalement congé. Des comédiens de La Fabuleuse histoire d'un royaume sont également présents, en costume, pour accueillir les visiteurs et leur remettre divers produits locaux. »

Le paquebot n'effectuera d'ailleurs qu'un rapide passage dans la ville, puisqu'il accostera vers 7 h , pour ensuite repartir vers 16 h, a précisé M. Tremblay.

Le maire a souligné que la formation géologique du Saguenay empêchait le développement de tempêtes dans la région, ce qui explique le choix de l'endroit comme lieu sûr pour les paquebots naviguant sur le Saint-Laurent.



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Avertissement de tsunami en Colombie-Britannique

La terre a tremblé samedi soir en Colombie-Britannique, entraînant une alerte au tsunami sur une large portion de la côte pacifique de l'Amérique du Nord.

Un tremblement de terre d'une magnitude de 7,7 a été ressenti peu après 20 h, heure locale, au large des îles de la Reine-Charlotte, dans la région de Haida Gwaii.

Les autorités canadienne et américaine ont rapidement déclenché une alerte au tsunami pour la côte pacifique, allant de Cape Decision, en Alaska, jusqu'à la pointe nord de l'île de Vancouver. Celle-ci a été rétrogradée à un simple avertissement quelques heures après la secousse.

L'alerte avait déjà été étendu à l'ensemble de la côte britanno-colombienne et à l'État de Washington, à l'Oregon, à la Californie et à Hawaï, aux États-Unis.

Le centre d'alerte au tsunami a également annoncé qu'un tsunami formé à la suite du séisme pourrait provoquer des dommages le long de la côte de toutes les îles de l'État d'Hawaï.

Des vagues liés à la secousse ont aussi été rapportées. Toutefois, elles n'étaient pas menaçantes, mesurant au maximum une quarantaine de centimètres.

Des résidents de l'île de Haida Gwaii ont été évacués et priés de se rendre dans un endroit situé en hauteur.

Pire en 60 ans

Selon l'Institut américain de géophysique, l'épicentre du séisme était situé à une profondeur d'environ 10 kilomètres et à près de 200 kilomètres au sud-ouest de la ville portuaire de Prince-Rupert.

Ce tremblement de terre serait le pire au Canada, en terme de magnitude, depuis 60 ans.

Selon des témoins, la secousse aurait duré environ une minute. Les dommages seraient pourtant mineurs.

Selon Séismes Canada, plusieurs répliques se sont produites dans les minutes suivantes, dont une d'une magnitude de 4,6 dans la région de la ville de Queen Charlotte.

Alerte au tsunamiUn tel avertissement signifie un risque d'inondations et de courants puissants. Il s'adresse aux personnes qui se trouvent sur des basses terres du littoral. Il leur est suggéré de quitter ces zones pour se réfugier à l'intérieur des terres.

Aucun dégât important ou victime n'ont été rapporté dans l'immédiat.


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La méga-tempête s'approche

La tempête qui menacera 60 millions d'Américains dans l'est des États-Unis dans seulement quelques jours avec ses forts vents, ses pluies abondantes, ses hautes vagues, ses inondations et probablement de la neige est bien plus qu'un système météorologique habituel. Il s'agit d'un monstre sans précédent. Comment le tout s'est-il formé?

Il faut débuter avec Sandy, un ouragan typique de fin d'été provenant des Tropiques, se déplaçant vers le nord le long de la côte Est. Faites descendre un front de haute pression centré autour du Groenland, qui vient bloquer la trajectoire habituelle de l'ouragan consistant à s'éloigner des côtes, pour plutôt le renvoyer à l'ouest, vers la terre ferme.

Sandy meurtrièreL'ouragan Sandy a provoqué au moins 58 décès lors de son passage dans les Caraïbes, la semaine dernière. La plupart des victimes sont en Haïti, mais également à Cuba et en Jamaïque. Sandy a brièvement perdu son titre d'ouragan pour être rétrogradée au rang de tempête tropicale, samedi, mais elle a depuis repris de la vigueur.

Ajoutez à cela un front froid hivernal provenant de l'Ouest qui aide à attirer Sandy dans les terres, ainsi qu'un peu de vents provenant de l'Arctique pour obtenir une collision disproportionnée. Comptez par ailleurs sur l'effet de la pleine lune venant accentuer l'effet de la marée, ainsi que sur les énormes vagues habituellement provoquées par les ouragans de grande taille et les très forts vents.

Au final, ce monstre climatique devrait déverser sa puissance sur plus de 2000 kilomètres carrés, avec des prédictions allant jusqu'à 30 centimètres de pluie ou 60 centimètres de neige, en plus de vents variant entre 65 et 80 km/h.

Monstre météorologique

Selon Louis Uccellini, le chef des prévisions environnementales des météorologues de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), il s'agit là d'un exemple ou le tout est supérieur à la somme des parties individuelles.

Aux yeux de Jeff Masters, directeur du service météorologique privé Weather Underground, cette tempête est particulièrement dangereuse, en plus de survenir à la toute fin de la saison des ouragans et au début de la saison hivernale.

Alors que Sandy devrait perdre les caractéristiques faisant d'elle une tempête tropicale, la NOAA a lancé des avertissements de forts vents et établit des mises en garde qui ne concernent pas les ouragans ou les tempêtes tropicales pour les régions côtières situées au nord de la Caroline du Nord, poussant certains météorologues de la télévision à se plaindre que l'ensemble créait de la confusion. Le risque, d'ailleurs, ne concerne pas uniquement les régions côtières. Pour Craig Fugate, de la Federal Emergency Management Agency, de grandes régions à l'intérieur des terres sont également menacées.

Au Canada

Selon M. Uccellini, la tempête s'étendra du Midwest jusqu'aux deux Carolines, ainsi que jusqu'en Nouvelle-Angleterre et dans le sud du Canada. Le sud du Québec et de l'Ontario ainsi que les Maritimes seront dans la mire de la tempête. Dès lundi, ces régions pourraient connaître de forts vents.

La « Frankenstorm »Le prévisionniste de la NOAA Jim Cisco et d'autres ont laissé entendre que cette tempête était sans précédent. Les meilleures comparaisons sont la Tempête parfaite de 1991 qui a touché la Nouvelle-Angleterre, et une tempête de novembre 1950. La nouvelle tempête risque cependant d'être plus forte et plus grande que la Tempête parfaite; elle frappera plus au sud, et affectera plus de gens.


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Les Ukrainiens aux urnes

Les Ukrainiens se rendent aux urnes dimanche, pour des élections législatives qui devraient se solder par la réélection du parti au pouvoir.

Les bureaux de vote ont ouvert en matinée. Il s'agit du premier scrutin depuis l'arrivée au pouvoir du président Viktor Ianoukovitch, en 2010. Les sondages donnent son parti gagnant, suivi par celui de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, dont l'emprisonnement pour abus de pouvoir est critiqué par l'Occident. Plusieurs pays voient en sa détention une preuve du recul de la démocratie dans le pays qui a connu la Révolution orange en 2004 et 2005.

Le Canada fait partie des pays qui regarderont le déroulement du vote de près. Ottawa a envoyé 500 observateurs pour assurer le bon déroulement de l'exercice démocratique. En tout, ce sont près de 4000 observateurs étrangers qui seront sur place.

L'autre parti d'opposition, baptisé Udar, est dirigé par un boxeur très populaire dans l'ancienne république soviétique, Vitali Klitschko. Il pourrait causer la surprise en arrivant en troisième place du scrutin et ainsi faire son entrée au Parlement.

Corruption

La corruption s'est retrouvée au coeur de la campagne électorale. Selon un classement du cabinet Ernst & Young, l'Ukraine est parmi les trois pays les plus rongés par la corruption au monde, avec la Colombie et le Brésil. Les exemples de compensations réclamées lors d'une hospitalisation ou pour obtenir la clémence d'un policier, notamment, sont courants.

Le président Ianoukovitch a déclaré sans relâche que la lutte à la corruption représentait sa priorité absolue. Un engagement raillé par ses adversaires, qui l'accusent d'avoir fait prospérer les amis du pouvoir grâce au processus de privatisation de l'économie ukrainienne.


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Corruption et collusion : Québec veut frapper fort dès la rentrée

Written By Unknown on Sabtu, 27 Oktober 2012 | 16.20

Le gouvernement du Québec déposera, dès la semaine prochaine, un projet de loi pour lutter contre la corruption et la collusion. La première ministre Pauline Marois assure que le Parti québécois sera « beaucoup plus exigeant » avec les entrepreneurs que le Parti libéral.

Avec ce projet de loi qui aura une large portée, le gouvernement péquiste veut marquer le coup pour sa première session parlementaire. Les fournisseurs de services publics devront montrer patte blanche pour obtenir un contrat du gouvernement, et ce, non seulement dans le secteur de la construction, mais dans tous les domaines : informatique, santé, etc.

Selon nos sources, les entreprises soumissionnaires ainsi que leurs sous-traitants devront obtenir un certificat qui sera délivré par le Conseil du Trésor et qui attestera leurs « bonnes moeurs ».

Questionnée sur ce projet de loi à l'issue du caucus du Parti québécois qui prenait fin vendredi à Drummondville, Pauline Marois a évité d'en révéler les détails, mais a promis qu'il sera dorénavant plus difficile pour les entrepreneurs d'agir dans l'illégalité.

« Nous allons être beaucoup plus exigeants que le gouvernement précédent ne l'a été. [...] Nous serons beaucoup plus clairs sur cela, de telle sorte que non seulement nous colmaterons les problèmes que soulevait la loi 35 [sur l'attribution de contrats publics], mais nous allons plus loin », a déclaré la chef péquiste en point de presse.

« C'est un projet de loi qui posera les exigences pour les entreprises qui veulent contracter avec le gouvernement et les institutions publiques. [...] Alors, il y a des mécanismes, des règles, des obligations qui seront faites. » — Pauline Marois

Les parlementaires impliqués dans la préparation du texte n'ont pas voulu en dire plus. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, s'est contenté d'affirmer qu'il est nécessaire d'agir sans tarder. « Je pense qu'on a payé suffisamment cher ces dernières années pour le laxisme du gouvernement précédent et donc je pense qu'il est temps de faire ce qu'il faut pour que les contrats soient attribués à ceux qui méritent de les avoir et qui se comportent honnêtement », a-t-il affirmé.

Son collègue des Relations internationales et de la métropole, Jean-François Lisée, a soutenu que la lutte contre la corruption et la collusion n'entravera pas la mise en oeuvre des autres engagements du gouvernement. « Ça fait partie de notre code génétique et c'est ce pour quoi les Québécois nous élisent entre autres : pour nettoyer l'héritage qu'on a reçu des libéraux avant nous. On l'a déjà fait, on va le refaire. Ça ne va pas nous empêcher de faire autre chose, bien sûr », a-t-il déclaré.

Marois reconnaît avoir été trop vite et tempère les attentes

Par ailleurs, Pauline Marois admet qu'elle a peut-être bousculé la population dans les premiers jours de son mandat. Elle ne regrette pas d'avoir adopté des mesures qu'elle avait promises en campagne - notamment l'abolition de la hausse des droits de scolarité, l'abrogation de la loi 78, la fermeture de Gentilly-2 et l'annulation du prêt à la mine Jeffrey -, mais croit qu'elle a possiblement voulu aller plus vite qu'il ne le fallait.

« Je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir perdu le contrôle. J'ai peut-être moi-même accéléré le rythme peut-être un peu trop, alors on va prendre un petit peu plus de temps, mais on ne renoncera pas, cependant, à nos engagements. » — Pauline Marois

Interrogée sur la manière dont elle compte s'y prendre pour respecter ses engagements malgré le trou de 1,6 milliard dont elle aurait hérité du gouvernement précédent, Mme Marois laisse entendre qu'elle pourrait retarder certains de ses projets.

« N'oubliez pas que les engagements que nous avons pris, à quelques exceptions près, ce sont des engagements étalés sur une période de quatre ans, parce que nous prévoyions, au moment où on était en campagne électorale, être élus pour au moins quatre ans, ce qui est la durée normale d'un mandat. Donc, dans les engagements que nous avons pris, certains vont être immédiatement mis en oeuvre. [...] Et dans d'autres cas, les engagements pris peuvent démarrer dans six mois, dans un an, et c'est normal », a-t-elle dit.

Après ce caucus où la corruption et la collusion ont surtout retenu l'attention, le Parti québécois continuera à se préparer en vue de la rentrée parlementaire. Dans son discours inaugural qui aura lieu mercredi en fin d'après-midi, Pauline Marois fera part de l'ensemble de ses priorités. La première période des questions aura lieu jeudi.


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La commission Charbonneau entendra un ancien d'Union Montréal

Exclusif - Un ancien organisateur politique du parti Union Montréal du maire Gérald Tremblay doit témoigner la semaine prochaine devant la commission Charbonneau.

Il doit être interrogé notamment au sujet du financement de l'organisation et de ce que le maire en savait.

Le parti Union Montréal a été cité dans le témoignage de Lino Zambito devant la commission Charbonneau. L'ex-entrepreneur a affirmé que le parti percevait 3 % de la valeur de contrats octroyés par la ville.

L'ingénieur à la retraite, Gilles Surprenant, a affirmé, pour sa part que l'argent était destiné au comité exécutif de la Ville de Montréal. Le témoignage de M. Surprenant a pris fin jeudi.

La commission Charbonneau demeure discrète sur l'ordre et le nom des témoins. La juge France Charbonneau a demandé aux journalistes de ne pas dévoiler le nom des témoins pour des raisons de sécurité.

D'ici le 19 octobre 2013, la commission Charbonneau doit tenter de déterminer si des systèmes de corruption et de collusion ont perverti le processus d'octroi des contrats publics depuis 15 ans au Québec et détourné une partie des comptes publics du gouvernement, des municipalités ou d'autres organismes publics.

Vous pouvez suivre en direct sur ce site, le journaliste François Messier @MessierSRC qui assiste aux travaux de la commission Charbonneau.


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Un Canadien trouvé mort en Thaïlande

Le ministère canadien des Affaires étrangères a confirmé qu'un Canadien a été trouvé mort en Thaïlande.

C'est le site Internet du journal Bangkok Post qui a rapporté la nouvelle en premier. Selon le quotidien, l'homme aurait été découvert sans vie dans sa chambre d'hôtel au cours de la semaine, en compagnie d'un citoyen australien.

Le journal affirme également que les policiers auraient découvert plusieurs bouteilles d'alcool et de « poudre blanche », qu'ils croient être de la drogue, dans la chambre d'hôtel.

Les policiers croient qu'une surdose de drogue pourrait être l'origine de leur décès, mais une autopsie devra d'abord être pratiquée.De plus, les autorités doivent procéder à des analyses afin de confirmer que la poudre est bel et bien une drogue.

Dans un communiqué émis vendredi soir, le ministère des Affaires étrangères du Canada se limite à dire que les autorités consulaires canadiennes sont en contact avec les autorités thaïlandaises afin d'obtenir de l'information, et qu'elles fournissaient de l'assistance consulaire à la famille d'un citoyen canadien décédé en Thaïlande.

PrécédentCe n'est pas la première fois qu'un Canadien perd la vie dans un hôtel de Thaïlande. En juin dernier, les corps de deux soeurs originaires du Bas-du-Fleuve ont été découverts sans vie dans leur chambre d'hôtel d'une île touristique thaïlandaise. Les autorités thaïlandaises avaient d'abord affirmé qu'il s'agissait d'un empoisonnement à l'insecticide, une thèse critiquée par des spécialistes québécois.


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Ailleurs sur le web

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Une méga-tempête attendue aux États-Unis et au Canada

Le Centre canadien de prévision des ouragans surveille de près la trajectoire de l'ouragan Sandy, qui risque d'entrer en collision avec une tempête hivernale précoce aux États-Unis et des vents venus de l'Arctique. Le phénomène, un mélange inhabituel de trois systèmes météorologique, devrait entraîner son lot de répercussions au Canada.

Sur la côte est des États-Unis, l'ouragan devrait entrer en collision avec une tempête hivernale venue de l'ouest et des rafales de vent arctique provenant du nord du continent.

Impacts au Canada

Les modèles météorologiques donnent lieu à plusieurs scénarios, avec des impacts tout aussi variés que nombreux. L'une des principales visualisations prévoit que les régions maritimes canadiennes connaîtront de fortes vagues et des niveaux d'eau élevés.

Des vents forts pourraient ainsi s'étendre du Nouveau-Brunswick au sud du Québec, et tout le corridor de la vallée du Saint-Laurent risque d'être affecté par des bourrasques.

Au cours du week-end, le Centre canadien de prévision des ouragans suivra l'évolution de la tempête. Jean-Marc Couturier, d'Environnement Canada, estime que pour l'instant, on ne peut que brosser un portrait large de la situation. Les prochains jours seront déterminants.

Bob Robichaud, gestionnaire des programmes au Centre de prévision, précise que les premières répercussions viendront sans doute en début de semaine prochaine. Les précipitations et les vents se poursuivront jusqu'au week-end prochain.

« Sandy n'affectera pas nécessairement de régions du Canada avant plusieurs jours. La tempête a encore beaucoup de chemin à faire », a indiqué M. Couturier.

Quant à l'interaction de Sandy avec la tempête hivernale, elle fait l'objet de nombreuses spéculations.

Selon M. Robichaud, la structure des systèmes occasionnera de la convection et une transformation de la tempête. En conséquence, la forme des précipitations pourrait changer.

Passage meurtrier dans les CaraïbesL'ouragan Sandy a fait au moins 43 morts dans les Caraïbes. Il a frappé Haïti, Cuba et les Bahamas. Dans sa trajectoire, l'ouragan devrait perdre ses caractéristiques tropicales, mais entraînera tout de même de forts vents.

Les États-Unis s'attendent au pire

« Cela se présente comme une très grave tempête qui pourrait être historique », affirme Jeff Masters, directeur du service de météorologie Weather Underground aux États-Unis.

Le phénomène est un mélange inhabituel entre l'ouragan Sandy, la tempête hivernale de l'ouest et les vents venus de l'Arctique. Ces systèmes devraient entrer en collision et stagner au-dessus de la côte Est et jusqu'en Ohio, à l'intérieur des terres. De la neige pourrait tomber dès dimanche et Sandy pourrait arriver mardi sur la côte du New Jersey.

Les experts s'attendent à des dégâts d'au moins 1 milliard $ US aux États-Unis.

Les météorologues américains ont surnommé cette tempête « Frankenstorm ». Ils estiment maintenant qu'il y a 90 % de chances qu'elle frappe la côte Est, contre 60 % il y a deux jours.

L'agence américaine d'étude des océans et de l'atmosphère (NOAA)estime que lorsque la tempête frappera la côte, il pourrait y avoir jusqu'à 254 millimètres de pluie et des ondes de tempête menaçantes. Jusqu'à 60 centimètres de neige pourraient tomber sur la Virginie, avec des chutes plus légères en Ohio et en Pennsylvanie.

« Il s'agira d'un événement de longue durée, qui aura un impact de deux à trois jours pour beaucoup de gens », a déclaré James Franklin, chef des prévisions au centre de surveillance des ouragans de Miami.

En prévision de la tempête, le gouverneur de l'État de New York a déclaré l'état d'urgence


Associated Press


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Quelque 700 000 $ en pots-de-vin pour Gilles Surprenant

Written By Unknown on Kamis, 25 Oktober 2012 | 16.20

Gilles Surprenant a finalement reçu quelque 700 000 $ en pots-de-vin de la part des dix entrepreneurs membres du cartel des égouts actif à Montréal entre 2000 et 2008.

C'est ce qui ressort des deux derniers jours du témoignage livré par l'ex-ingénieur de la Ville de Montréal devant la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction.

Au début de son témoignage, jeudi dernier, Gilles Surprenant avait plutôt estimé les sommes reçues à 580 000 $ ou 600 000 $.

Le témoin a pourtant affirmé lors de sa quatrième journée à la barre des témoins qu'il avait prévenu ses supérieurs que des collusionnaires se concertaient pour se répartir des contrats. Il avait précédemment soutenu le contraire.

« Ce n'était pas mon rôle d'appeler la police », dit Surprenant

Lorsque le procureur Gallant lui a demandé pourquoi il n'avait pas dénoncé cette collusion, Gilles Surprenant a répondu : « Tout le monde était au courant chez nous. J'en parlais. J'en parlais ouvertement à mes supérieurs. Je pense que ce n'était pas mon rôle à moi, simple fonctionnaire, d'appeler la police pour ça », a-t-il dit.

« Mes patrons étaient au courant de cette situation-là et, comme je l'ai dit, pendant neuf ans, il n'y a pas grand-chose qui a été fait », a poursuivi l'ex-ingénieur.

Lorsqu'on lui a demandé s'il avait pensé appeler les médias pour mettre le système au jour, Gilles Surprenant a répondu « pas du tout », en notant ultérieurement que beaucoup d'articles s'écrivaient à ce sujet.

Comme il l'a fait à plusieurs reprises depuis le début de son témoignage, Gilles Surprenant a tenté de minimiser sa responsabilité dans cette affaire.

« Je voulais faire une carrière normale comme tous les ingénieurs. Je n'ai pas voulu d'un système comme ça, je n'avais pas besoin d'un système comme ça », a-t-il déclaré. « Je l'ai dit, je le répète, l'argent que j'avais, je ne savais pas quoi faire avec et j'en ai remis une très grande partie ».

Il avait précédemment tenu à préciser que les contrats étaient truqués par les entrepreneurs, et non par lui, et qu'il avait lui-même évoqué l'idée de ne pas diffuser la liste des entrepreneurs intéressés à soumissionner, afin de ne pas encourager les pratiques de collusion.

Au début de la semaine, Gilles Surprenant avait affirmé que ses supérieurs, Yves Themens et Robert Marcil, étaient sûrement « au courant » de la hausse fulgurante du coût des contrats, mais assurait qu'il ne leur en avait jamais parlé.

Le témoignage de l'ex-ingénieur doit se poursuivre pendant une trentaine de minutes jeudi. Les contre-interrogatoires suivront.

91 contrats passés en revue; près de 700 000 $ reçus

M. Surprenant a passé l'essentiel de la journée à continuer d'expliquer la provenance des pots-de-vin reçus dans le cadre de contrats qu'il a contribués à préparer au cours des années 2000.

L'ex-ingénieur a convenu qu'il avait préparé les 27 soumissions qui lui ont été soumises depuis le début de la journée, et que ces contrats avaient tous été truqués. Il a reçu au moins 228 000 $ en argent liquide pour sa collaboration dans 26 de ces dossiers.

Mardi, il avait admis avoir reçu au moins 471 000 $ dans le cadre de 61 contrats truqués par le cartel des égouts. Il a aussi reçu deux abonnements annuels pour le Canadien d'une valeur approximative de 12 000 $.

Un entrepreneur frustré par l'annulation d'un contrat

Gilles Surprenant a réitéré mercredi que l'entrepreneur Joe Borsellino de Construction Garnier avait cessé de le payer après qu'un contrat qui lui était destiné en 2005 eut été annulé. L'affaire l'a mis de mauvaise humeur, et a sonné la fin de leur collaboration.

Cette décision avait été prise après qu'une firme privée, Macogep, eut jugé que l'estimation des coûts de trois contrats préparés par Gilles Surprenant était trop élevée. Les trois contrats avaient été annulés en 2005, mais relancés en 2006.

Cette décision avait également mis en rogne le nouvel interlocuteur de l'ex-ingénieur chez Frank Catania et associés, Pasquale Fedele. Ce dernier l'avait convoqué au bureau de l'entreprise et l'avait « insulté » en lui disant qu'il n'était « rien ».

Gilles Surprenant a réitéré que malgré la colère de Joe Borsellino, l'entrepreneur Tony Conte de Conex lui avait dit que les collusionnaires pourraient continuer de lui remettre des sommes forfaitaires « à leur gré ». Il dit avoir compris qu'il était comme une « police d'assurance » pour eux.

Les affaires ont d'ailleurs bel et bien repris par la suite, même si Gilles Surprenant affirme que les pots-de-vin qu'il recevait étaient beaucoup plus faibles. Seul Joey Piazza de Pavages ATG a suivi l'exemple de Joe Borsellino et a aussi cessé de le payer.

Une semaine après qu'il l'eut insulté, Pasquale Fedele l'a rappelé pour lui dire qu'il avait « quelque chose pour lui ». Il lui a finalement versé un pot-de-vin de 10 000 $ pour un contrat.

Il s'agissait d'ailleurs d'un des trois contrats qui avait été relancé après avoir été rejeté. Les deux autres ont finalement été remportés par d'autres collusionnaires, Construction Garnier et Infrabec. Dans ce dernier cas, Surprenant a reçu 12 000 $ de Lino Zambito.

Le contrat obtenu par Construction Garnier a par ailleurs été accordé pour une somme de 7,4 millions de dollars, alors que la plus basse soumission reçue pour le contrat annulé avait été de... 7,2 millions.

À l'exception des trois contrats qui ont été annulés, a indiqué Gilles Surprenant, les évaluations faites par Macogep avaient plutôt tendance à confirmer les évaluations faites par la Ville.

Selon lui, le dernier pot-de-vin remonte à décembre 2008. Il avait alors reçu 7000 $ de la part de Martin D'Aoust pour un contrat de 2,9 millions de dollars remporté par Frank Catania et associés.

Martin D'Aoust et Pasquale Fedele ont été arrêtés par l'escouade Marteau en mai 2012 dans l'affaire du Faubourg Contrecoeur à Montréal. Tous deux sont accusés de fraude et abus de confiance. M. Fedele a aussi été arrêté lors d'une autre opération menée un mois plus tard à Saint-Jean-sur-le-Richelieu.

Gilles Surprenant a aussi admis que lui et Yves Themens ont trafiqué une estimation pour un contrat remporté par Conex en mai 2009. Il dit qu'il espérait recevoir un pot-de-vin. La somme n'a jamais été versée puisque Conex s'est retrouvé en faillite technique.

De faux extras découverts, mais néanmoins payés

En fin d'après-midi, Gilles Surprenant a expliqué qu'il avait enquêté sur de faux extras réclamés par l'entreprise Frank Catania et Associés dans le cadre d'un contrat exécuté sur le chemin Queen-Mary en 2006. Il avait précédemment affirmé avoir lui-même reçu un pot-de-vin de 15 000 $ dans ce dossier.

Le responsable des surveillants de chantier, Gilles Vézina, lui avait demandé de vérifier pourquoi les informations sur les quantités à utiliser prévues dans les bordereaux de soumission avaient été largement dépassées par l'entrepreneur. M. Vézina avait reçu cette commande de Robert Marcil.

Se tenant devant le plan du projet, qu'il avait mystérieusement amené chez lui avant de prendre sa retraite, Gilles Surprenant a alors expliqué aux commissaires que Frank Catania et Associés avaient réclamé pour environ 450 000 $ en faux extras dans ce contrat, soit :

  • 175 000 $ pour 2200 mètres cubes de roc qui n'avaient pas été réellement excavés;
  • 180 000 $ grâce à un stratagème portant sur le raccordement des services publics;
  • 50 000 $ ou 55 000 $ pour un tuyau plus long qu'il ne l'était véritablement;
  • 50 000 $ pour des drains plus longs qu'ils ne l'étaient en réalité.

Gilles Surprenant a affirmé que Gilles Vézina était au courant des résultats de son enquête et qu'il l'avait informé que son rapport était prêt. Selon lui, Gilles Vézina aurait normalement dû informer Robert Marcil de l'existence de ce rapport.

Ce dernier ne lui a toutefois jamais demandé, et les sommes ont bel et bien été payées à Frank Catania et Associés.

M. Surprenant a expliqué que dans le cadre de son enquête, il avait discuté avec son ami et confident Luc Leclerc, qui était responsable de la surveillance de ce chantier, et avec son adjoint François Thériault. Le témoin avait déjà dit être au courant que les deux hommes recevaient aussi de l'argent de la part des membres du cartel.

Interrogé par Me Gallant, il fini par admettre que M. Leclerc lui avait déjà mentionné qu'il pouvait recevoir 10 % à 15 % des faux extras réclamés par les entrepreneurs, extras qu'il contribuait à faire approuver. L'ex-propriétaire d'Infrabec Lino Zambito avait plutôt évoqué un pourcentage de 25 %.

Lorsque Gilles Surprenant a parlé du dossier du chemin Queen-Mary avec Luc Leclerc, ce dernier lui aurait pourtant affirmé qu'il se fiait aux informations que lui avait fournies M. Thériault, qui était présent tous les jours sur ce chantier, et aux informations fournies par un responsable du mesurage.

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Des enveloppes provenant de 10 collusionnaires

Les sommes reçues par Gilles Surprenant au cours des années 2000 variaient de 3000 $ à 22 000 $, en fonction de la valeur des contrats. Elles lui étaient versées, selon les cas, par :

  • Joe Borsellino, de Construction Garnier
  • Lino Zambito, des Constructions Infrabec
  • Tony Conte ou son fils Lewis, de Conex Construction routière
  • Paolo Catania, Pasquale Fedele ou Martin D'Aoust de Construction Frank Catania et Associés
  • Antonio Catania ou Paolo Catania de Construction Catcan
  • Domenico Arcuri ou Dominic Cammalleri de Mirabeau Construction
  • Antonio Bentivegna ou son fils Aurelio de Bentech
  • Francesco Capello des Excavations Super
  • Domenico Aloisio, de Construction A.T.A.
  • Joey Piazza de TGA Montréal

L'ex-ingénieur a estimé que sa ristourne avoisinait en moyenne 0,5 % de la valeur des contrats truqués en moyenne, soit un peu moins que ce que Lino Zambito avait dit. L'ex-propriétaire d'Infrabec avait évoqué que Surprenant recevait une ristourne de 1 %.

Gilles Surprenant a précisé que les autres avantages qu'il a reçus au fil des années, qu'il s'agisse d'invitations à des soupers ou à des parties de golf, s'ajoutaient aux pots-de-vin reçus en argent liquide.

Ses supérieurs muets sur la hausse des coûts

Gilles Surprenant a par ailleurs répété que, malgré le fait que les contrats de la Ville de Montréal étaient gonflés de 30 % à 35 % au milieu des années 2000, personne ne lui a jamais posé de questions à ce sujet.

« Je n'ai pas été témoin de quelque moyen que ce soit qui aurait été pris pour peut-être enrayer le phénomène », a-t-il dit. « Pour moi, ça aurait pu arrêter immédiatement et ça aurait été parfait », a-t-il soutenu.

Les employés de son département, a-t-il encore dit, savaient tous que les entrepreneurs qui présentaient des soumissions étaient toujours les mêmes, incluant les supérieurs, mais personne n'a fait quoi que ce soit à ce sujet.

L'ex-ingénieur a expliqué plus tôt dans son témoignage que le système de collusion avait pris son essor à partir de l'an 2000, au moment où la liste des soumissionnaires intéressés par des projets avait été rendue publique.

Le système a fonctionné tant et si bien que les travaux de construction se sont rapidement mis à coûter 35 % plus cher à Montréal que dans d'autres villes de taille comparable. Selon Gilles Surprenant, cette hausse s'appliquait non seulement au domaine des canalisations, mais aussi à ceux du pavage et des trottoirs.

Cela a été rendu possible grâce à la complicité de ses deux supérieurs immédiats, Yves Themens et Robert Marcil, qui étaient assurément au courant de la situation, a dit le témoin.


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