Crack : Rob Ford ne démissionnera pas

Written By Unknown on Rabu, 06 November 2013 | 16.20

Les explications et le reportage de Julie-Anne Lamoureux

Le maire de Toronto, Rob Ford, a refusé de démissionner, mardi, même après avoir fait l'aveu extraordinaire, à la suite de mois de déni, qu'il avait déjà fumé du crack.

Des dizaines de journalistes s'étaient massés à l'hôtel de ville dans l'attente de l'annonce de sa possible démission. 

M. Ford a plutôt dit qu'il resterait à son poste pour continuer à « défendre les contribuables », répétant le slogan de sa dernière campagne électorale. Il a ajouté qu'il reviendrait aux électeurs de décider l'an prochain s'il mérite un deuxième mandat.

Plus tôt mardi, le maire avait précisé qu'il avait inhalé du crack, un dérivé de la cocaïne, il y a environ un an, sans préciser s'il s'agissait de la seule et unique occasion. « Oui, j'ai essayé [le crack], a-t-il indiqué. Non, je ne suis pas un toxicomane ».

« Je suis et je serai désolé pour toujours. Résidents de Toronto, je vous ai laissés tomber. Je n'ai plus rien à cacher. Ces erreurs ne se répéteront jamais. » — Rob Ford, maire de Toronto

Le maire Ford a raconté qu'il était ivre à l'époque et qu'il ne se rappelait pas des détails entourant sa consommation de crack. « Je peux seulement m'excuser maintenant et tourner la page », a-t-il ajouté.

Il a soutenu qu'aucun de ses proches n'était au courant de la situation, y compris son frère et conseiller municipal Doug Ford qui le défend bec et ongles depuis la publication des allégations en mai dernier. Le maire a aussi soutenu qu'il n'avait pas menti aux Torontois. Selon lui, les journalistes ne lui ont tout simplement pas posé la bonne question, même si la presse a tenté, en vain, de l'interroger à ce sujet depuis la publication des allégations en mai dernier.

M. Ford a dit qu'il ne se rappelait pas qu'une vidéo avait été enregistrée, réclamant à nouveau que les extraits vidéo en possession de la police soient rendus publics. La police a expliqué dans le passé qu'il revenait aux tribunaux de décider quand la vidéo serait rendue publique, étant donné qu'il pourrait s'agir d'un élément de preuve dans le procès pour extorsion d'un ami du maire, Alessandro Lisi.

La semaine dernière, des documents judiciaires avaient par ailleurs révélé une série de rencontres suspectes au cours des derniers mois entre Alessandro Lisi, qui a aussi été accusé de trafic de marijuana, et le maire alors que les deux hommes étaient sous surveillance policière. Le maire continue à refuser de parler à la police.

Jusqu'à mardi, le maire avait toujours nié l'existence d'une vidéo compromettante. « Je ne prends pas de crack », maintenait-il

Le maire de Toronto admet avoir fumé du crack.

Accusations contre Rob Ford?

La police n'a pas voulu commenter la confession du maire Ford au sujet de sa consommation d'une substance illégale, se contentant de répondre que ces « renseignements seront remis aux enquêteurs ».

Toutefois, selon l'avocat réputé Clayton Ruby, le maire ne sera pas accusé à la suite de son admission, parce que la couronne ne pourrait pas prouver par exemple à quel moment M. Ford avait consommé ladite drogue.

Le procureur général de l'Ontario, John Gerretsen, indique, lui, que c'est à la police de décider.

Simplement tourner la page?

Rob Ford a raconté que sa confession était la chose « la plus difficile et gênante » qu'il a faite dans sa vie, mais que son aveu le soulageait d'un lourd fardeau.

« C'est comme si j'avais 1000 livres de moins à porter », a-t-il dit.

Mais nombre de conseillers municipaux, y compris des membres de son comité exécutif, lui demandent de démissionner, du moins temporairement.

« Le cirque dure depuis plusieurs jours. Le moment est venu pour le maire de prendre une pause.  » — Denzil Minnan-Wong, membre du comité exécutif

Le conseiller Minnan-Wong a dit que la situation avait atteint un « bas-fond », comparant même Toronto à Gotham City, la ville imaginaire que le superhéros Batman est appelé à sauver de la déchéance à la télé et au cinéma.

Pour sa part, la présidente de la Commission des transports et candidate à la mairie Karen Stintz a commenté que « le maire Ford a trahi la ville, même ses partisans ». Selon elle, « Toronto mérite un meilleur leadership ». 

La conseillère municipale Jaye Robinson a affirmé, elle, que le maire « n'avait plus aucune crédibilité ».

Sa collègue Kristyn Wong-Tam a renchéri en disant que « le maire Ford avait toujours affirmé qu'il représentait l'homme ordinaire ». « L'homme ordinaire, a-t-elle tweeté, ne fume pas de crack, d'après ce que je sais ».

De son côté, le ministre fédéral de la Justice, Peter MacKay, a affirmé qu'il s'agissait d'un « jour triste pour Toronto », refusant de se mouiller quant à la démission du maire.

Pour sa part, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, se dit préoccupée par la situation à l'Hôtel de Ville, mais elle n'a pas voulu dire si Rob Ford se devait maintenant de tirer sa révérence. « C'est difficile pour la Ville de fonctionner », s'est-elle contentée de répondre.

Le maire d'Ottawa, Jim Watson, dit, lui, que la décision de démissionner ou pas « revient au maire et à sa conscience ». 

Cette bombe politique survient alors que les tribunaux ont accepté, mardi, de rendre publics plus de détails sur une opération d'écoute électronique de la police relativement au trafic de drogue, incluant possiblement des conversations touchant Rob Ford. Ces renseignements, toutefois, ne seront pas rendus publics mardi.

L'analyse de Tasha Kheiriddin, chroniqueuse au National Post

Motions contre lui

En plus de la motion contre le maire de membres de son comité exécutif qui réclament son départ, certains conseillers municipaux cherchent à tout le moins à le déposséder de certains de ses pouvoirs. 

Cette motion doit être présentée devant le conseil municipal le mois prochain pour l'isoler encore davantage à l'Hôtel de Ville. Selon cette proposition, Rob Ford perdrait le pouvoir de remplacer le maire adjoint et les présidents actuels des différents comités municipaux, qui resteraient en poste jusqu'aux prochaines élections municipales, dans un peu moins d'un an.

La nouvelle fait le tour du monde

La BBC au Royaume-Uni a mis la nouvelle à la une de son site Web.

Il s'agit aussi d'une manchette de dernière heure sur CNN.com.

Le Monde titre de son côté que « Le maire de Toronto reconnaît avoir fumé du crack »

De son côté, le frère du maire et conseiller municipal Doug Ford avait multiplié les interviews mardi matin, accusant le chef de police de ne pas être impartial et demandant qu'il quitte ses fonctions, du moins temporairement. Ce dernier veut porter plainte contre le chef Bill Blair auprès du Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police. Selon lui, M.Blair est « le chef de police le plus politisé que nous ayons eu ». « Il a un parti pris contre le maire », a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le chef de police a révélé qu'il avait en sa possession des extraits vidéo dont les « images corroborent celles qui ont précédemment été décrites dans la presse », faisant référence à la vidéo controversée que le Toronto Star et le site américain Gawker disaient avoir vue en mai dernier et dans laquelle on apercevait un homme ressemblant au maire en train d'inhaler ce qui semblait être du crack.

Le chef Blair avait aussi affirmé lors de son point de presse, jeudi dernier, qu'il était « déçu en tant que citoyen de Toronto et pour la réputation de la ville ». 

Le conseiller municipal Doug Ford a dit, mardi, qu'il s'agissait de « commentaires personnels inacceptables », alors que Rob Ford n'a été accusé de rien.

Le conseiller Ford a aussi reproché à un membre de la Commission des services de police de Toronto, Andrew Pringle, d'être dans une situation « massive de conflit d'intérêts », après qu'il eut effectué un voyage de pêche avec le chef Blair il y a des mois. « On ne peut pas avoir l'ami de pêche du chef qui siège à la Commission », qui a pour mandat de superviser le corps policier et son chef, en plus de lui allouer un budget.

Le chef de police a répondu qu'il continuerait à faire son travail. « C'est important pour le service policier de ne pas répondre à ces attaques personnelles », a affirmé le chef Blair.


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