Affaire Ghomeshi : une Â« culture du silence Â» Ã CBC, selon une ex-employÃ©e

Le reportage de Philippe Leblanc

Une ancienne employée de CBC sort de l'ombre dans l'affaire Jian Ghomeshi. Kathryn Borel raconte publiquement qu'elle aurait été harcelée sexuellement. Cette ex-employée prétend qu'elle avait averti le syndicat et discuté avec son supérieur, mais que la loi du silence régnait à CBC.

Les allégations de Kathryn Borel contre Jian Ghomeshi s'étendent sur une période de trois ans. « Il m'a pris les fesses et mimé un acte de sodomie, il me faisait des massages non sollicités et des commentaires sexuels explicites, alors qu'il était en position d'autorité ».

Lors d'une réunion, l'animateur lui aurait dit : « Je veux te baiser avec haine », une allusion au viol selon elle. Jian Ghomeshi nie ces allégations. Kathryn Borel n'a pas porté plainte officiellement parce qu'elle sentait que ses options étaient limitées.

« Je ne voulais pas déposer un grief formel ou choisir la médiation, parce que Jian Ghomeshi aurait été mis au courant et j'aurais dû m'asseoir avec lui pour lui demander d'arrêter de me toucher les fesses au bureau. Ça me semblait un peu risqué pour ma carrière. Alors j'ai choisi la route plus informelle, d'en discuter avec mon représentant syndical qui m'a promis de parler au réalisateur de l'émission afin de trouver une solution ».

Kathryn Borel affirme qu'elle a discuté du sujet avec son réalisateur, sans succès, dit-elle. « Il y avait une culture du silence à CBC, ce qui a créé un environnement hermétique qui a permis à Jian Ghomeshi de développer ce modèle d'abus de pouvoir ».

CBC refuse de commenter

L'ex-employée affirme qu'elle a raconté son histoire à un représentant syndical et discuté avec le réalisateur exécutif. Mais les deux nient avoir été mis au courant d'allégations de nature sexuelle.

Mardi, le porte-parole de CBC a refusé de commenter. Dans un courriel, Chuck Thompson écrit qu'« il serait inapproprié de commenter les allégations soulevées par Kathryn Borel, pour ne pas nuire à l'enquête interne en cours ».

Kathryn Borel espère que cette enquête donnera des résultats probants. Mais elle en doute. « Maintenant avec l'enquête indépendante, on demande aux gens de sortir de ce silence et de volontairement cracher le morceau et de partager leur expérience difficile avec Jian Ghomeshi ».

Dans un communiqué, le syndicat de CBC, la Guilde canadienne des médias, affirme que la lutte contre le harcèlement au travail est une priorité.

Un cadre de CBC en contredit un autre

En entrevue à l'émission The Fifth Estate de CBC la semaine dernière, le directeur de la radio anglaise, Chris Boyce, a assuré qu'avec les ressources humaines, il a fait enquête l'été dernier, quand les premières allégations ont été portées à son attention.

« Nous avons parlé à plusieurs personnes qui occupaient diverses positions dans l'organisation, et tous nous ont dit qu'ils n'avaient jamais été témoins ou victimes de geste semblables de la part de M. Ghomeshi ».

Selon l'enquête de Fifth Estate, 16 employés qui travaillaient à l'émission l'été dernier assurent qu'ils n'ont jamais été contactés pour être questionnés sur Jian Ghomeshi.

Dans l'entrevue, Chris Boyce indique qu'une autre cadre, la directrice des émissions parlée de CBC, Linda Groen, a également rencontré des gens dans le cadre de cette enquête interne.

Mais dans un courriel, Linda Groen affirme vouloir corriger les faits. « Une déclaration erronée et surprenante », écrit-elle. « Je n'ai jamais été chargée d'une telle enquête. Au contraire, on m'a assuré que vous [Chris Boyce] et les ressources humaines vous occupiez du dossier et posiez les questions nécessaires aux personnes appropriées ».

Anda sedang membaca artikel tentang

Dengan url

http://grandstitresis.blogspot.com/2014/12/affaire-ghomeshi-une-culture-du-silence.html

Anda boleh menyebar luaskannya atau mengcopy paste-nya

namun jangan lupa untuk meletakkan link

sebagai sumbernya

Grands Titres