En première ligne contre le virus Ebola en Guinée

Written By Unknown on Rabu, 15 Oktober 2014 | 16.21

La lutte contre l'Ebola en Guinée : reportage de Sophie Langlois

ENVOYÉE SPÉCIALE - Depuis deux semaines, la capitale guinéenne Conakry connaît une nouvelle flambée de contamination au virus Ebola. Les employés et bénévoles de Médecins sans Frontières (MSF), en majorité des Guinéens, sont au front de cette guerre contre la pire épidémie d'Ebola de l'histoire. Mais ils ne sont pas assez nombreux. 

« On n'arrive plus à trouver suffisamment de staff pour travailler ici, travailler sur l'Ebola.  » — Stéphane Hauser, coordonnateur de MSF au Centre de traitement de l'Ebola de Donka.

La peur d'être contaminé rebute les travailleurs humanitaires étrangers. Les Guinéens, eux, craignent davantage d'être ostracisés et rejetés.

Certains travaillent ici sans que leur famille le sache. Ce n'est toutefois pas le cas d'Aissatou Bah, qui dit vouloir « servir » les siens. « C'est mon pays qui est en jeu. Je suis une femme et tout ce que l'homme peut faire, je peux le faire », ajoute-t-elle. 

Joseph Beavogui travaille comme menuisier sur le site de MSF, un labeur très pénible dans la chaleur intolérable de sa combinaison protectrice. « On travaille pour sauver notre nation, dit-il. C'est un travail très risqué. Si tu n'es pas courageux, tu ne peux pas le faire. »

« C'est dangereux, reconnaît Aissatou, mais comme on est des corps médicaux, on n'a pas le choix. Il y a l'épidémie chez nous, ce sont nos parents et on a jugé nécessaire de les aider. »

Le Dr Mohamed Lamine Kaba, un médecin Guinéen basé à Dakar, est venu prendre ses vacances au centre de traitement de l'Ebola de Donka, dans la capitale, en août. Il n'est pas reparti. « J'ai décidé, dès que j'ai été en congé, de venir donner un coup de main aux médecins d'ici. Pas mal de médecins ont abandonné les hôpitaux, les malades ne sont plus vus, il y a la peur de l'épidémie, ce qui fait que franchement, j'ai décidé de venir travailler ici. »

Ceux qui viennent au centre de traitement d'Ebola pour la paie ne restent pas longtemps. Le travail est trop dur, physiquement et mentalement. On ne peut résister sans un engagement puissant d'aider son prochain. Une volonté qu'ils communiquent aux malades, au point d'être devenus un facteur de guérison.

« Il faut avoir le courage pour être à l'intérieur, parce qu'il y a des patients qui sont vraiment souffrant. On cherche à écouler leur peur dans la tête et puis voilà, ça passe. Ils finissent par avoir le courage pour affronter la maladie. » — Le Dr Mohamed Lamine Kaba

La force d'un tel dévouement touche même des humanitaires d'expérience comme Stéphane Hauser, coordonnateur de MSF au Centre de traitement de l'Ebola de Donka. « C'est paradoxalement une de mes plus belles missions, dit-il, parce qu'il y a une très forte implication de tout le monde, un énorme sentiment d'utilité. En fait, c'est au-delà de l'utilité, c'est indispensable. Sinon, il va y avoir une catastrophe d'une ampleur inimaginable. »

Les gens de MSF soutiennent qu'ils ne sont pas alarmistes, mais réalistes. Plusieurs nouveaux foyers de contamination les inquiètent. Et les enfants, relativement épargnés jusqu'ici, commencent à être infectés en plus grand nombre.


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