« Si je ne me bats pas, alors qui? » - Shaheen Danbar, combattant kurde de Kobané

Written By Unknown on Sabtu, 18 Oktober 2014 | 16.20

Un combattant kurde se confie à notre envoyée spéciale Marie-Eve Bédard.

Les combats se poursuivent dans la ville de Kobané, en Syrie, entre les Kurdes et le groupe armé État islamique. Près de 700 personnes y ont perdu la vie en un mois. Ce combat inégal se déroule sous le regard de l'armée turque, qui a massé ses troupes à la frontière et ne semble pas vouloir bouger. Les combattants kurdes de Kobané se sentent abandonnés.

Parti combattre au sein des YPG, ces unités de défense kurdes qui résistent à l'assaut de l'EI, Shaheen Danbar n'avait pas vu sa femme et son fils depuis deux mois. Il est arrivé en Turquie pour une courte pause.

Shaheen Danbar raconte l'horreur de ce qu'il a vu en plus d'un mois de combats.

« Pendant la bataille, ils ont pris les cadavres de cinq des nôtres. Ils ont coupé la tête de quelques-uns et attaché les autres par le cou à l'arrière de leur voiture pour parader avec. Ils ont dit que c'était des infidèles.  » — Shaheen Danbar, combattant kurde de Kobané

Quelque 400 réfugiés de Kobané sont venus rejoindre la centaine d'âmes qui habite le village de Tionek en Turquie. Des femmes et des enfants surtout. Les hommes sont restés derrière pour se battre.

Dirbin et Ferman ne recevront plus la visite de leur père. Il est mort en défendant Kobané. C'est pour eux et tous les autres que Shaheen va retourner au front ce soir.

« Vous voyez ces enfants? Ils sont maintenant forcés de vivre dans cette situation. Si je ne me bats pas contre l'EI, vont-ils le faire? Est-ce que des étrangers vont le faire? Si je ne me bats pas, alors qui? Je le fais pour ma ville et mon honneur », poursuit M. Danbar

Sa femme Roza s'inquiète de le voir repartir, mais elle est fière de Shaheen.

« Nous pouvons garder la tête haute parce qu'il combat. C'est parfois difficile pour mon fils et moi, mais il a le devoir de se battre », dit-elle.

Shaheen reconnaît que les bombardements aériens des Américains et de la coalition ramènent un peu d'équilibre dans les affrontements. Mais les commandants du YPG affirment que ça ne suffit pas. Les milices kurdes ont besoin de renforts, elles ont besoin d'armes. La Turquie, dont les chars d'assaut sont stationnés immobiles à un jet de pierre de Kobané, refuse toujours d'intervenir ou d'ouvrir sa frontière avec la ville assiégée pour laisser passer des armes ou des combattants.

« Ne pourraient-ils pas nous donner un seul de leur char?  » — Shaheen Danbar, combattant kurde de Kobané

Un commandant des forces kurdes, les YPG, rejoint à l'intérieur de Kobané, dit mener un combat historique.

Après la prise de grandes villes comme Raqqa en Syrie et Mossoul en Irak, si la petite ville de Kobané devait tomber complètement entre les mains du groupe armé État islamique dit-il, les combattants kurdes auront au moins prouvé leur courage au reste du monde en résistant jusqu'à la dernière goutte de leur sang.


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