Les bombardements se poursuivent ce matin dans la bande de Gaza, au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le début du conflit le 8 juillet dernier, tandis que l'ONU appelle à un cessez-le-feu.
L'armée israélienne aurait abattu ce matin 10 activistes palestiniens qui s'étaient infiltrés en Israël par des tunnels de la bande de Gaza. Des localités israéliennes situées près de la frontière avec la bande de Gaza ont également été mises en état d'alerte durant la nuit, pour une raison qui n'a pas été révélée par les autorités.
Les autorités palestiniennes estiment que le conflit a causé la mort d'au moins 500 Palestiniens en plus de 13 jours. Dix-huit soldats israéliens ont aussi péri depuis le début du conflit. Environ 81 000 déplacés auraient trouvé refuge dans des camps de l'ONU.
Au cours d'une réunion d'urgence hier soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé à la « fin immédiate des hostilités ».
Les pays membres ont également exprimé leur « inquiétude » devant l'escalade de violence dans la région.
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, est attendu aujourd'hui au Caire, en Égypte, pour discuter d'une trêve. Il a cependant précisé hier que le Hamas refusait « obstinément » tout cessez-le-feu avec Israël.
Washington continue d'affirmer qu'Israël a « le droit de se défendre contre les tirs de roquettes » et prie le Hamas d'accepter une trêve « pour épargner des vies ».
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon poursuit également sa tournée dans la région, afin de mettre fin au conflit. Hier, il a demandé à Israël de « faire beaucoup plus » pour protéger les civils.
Par ailleurs, Médecins sans frontières (MSF) demande à Israël de mettre fin aux bombardements de civils.
« Depuis le début de l'offensive [...] la majorité des morts à Gaza sont des civils. [...] À l'hôpital Al-Shifa, où travaille MSF, la plupart des blessés qui arrivent en salle d'urgence sont des femmes et des enfants », soutient l'organisme dans un communiqué.
Pour sa part, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé hier qu'il avait le soutien de la communauté internationale.
« En tant qu'État démocratique, Israël utilise des outils de légitime défense pour se battre contre ceux qui nous tirent des roquettes », a-t-il indiqué.
Journée sanglante
Plus de 120 Palestiniens et 13 soldats israéliens ont été tués dimanche, la journée la plus sanglante depuis le début de l'offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Une trêve humanitaire de deux heures a par ailleurs été rapidement rompue.
Le bilan a été particulièrement sanglant à Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Gaza. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a parlé d'un « massacre atroce ».
Les forces armées israéliennes ont justifié la violence des bombardements à Chajaya en expliquant que le Hamas utilise cet endroit pour lancer ses roquettes.
Israël a également intensifié l'opération terrestre lancée jeudi, notamment dans le populeux quartier de Shijaiyah, avec l'objectif de détruire le réseau de tunnels qui permettrait aux activistes palestiniens d'atteindre Israël.
Puis, en fin de journée, le Hamas a revendiqué la capture d'un soldat israélien. Cette capture serait la première depuis la libération du soldat israélien Gilad Shalit, en 2011. Mais en soirée, le représentant d'Israël à l'ONU a affirmé qu'aucun soldat n'avait été capturé, et que ces rumeurs étaient fausses.
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