Une famille de réfugiés syriens raconte son calvaire

Written By Unknown on Jumat, 20 Juni 2014 | 16.21

Le reportage de Normand Grondin

Arrivée au Canada depuis une quinzaine de jours, la première famille de réfugiés syriens reçus au pays grâce au programme fédéral de parrainage raconte son calvaire avant de fuir la ville de Talkalakh, dans la province de Homs.

Si leur arrivée au Canada est vécue comme un soulagement, les souvenirs d'un pays déchiré les hantent.

« Nous vivions heureux avant que les violences éclatent en 2011 », raconte Jassem Dandachi, le père de famille, avant de se remémorer des moments pénibles.

« Il nous est arrivé de rester terrés chez nous de 7 h du soir à 4 h du matin sous des tirs intensifs de roquettes et nous rampions d'une pièce à l'autre à l'intérieur de la maison. » — Jassem Dandachi

Mais, c'est l'emprisonnement de son fils aîné, M'hamed, qui l'a convaincu de tout laisser tomber et de sortir de l'enfer qu'était devenue sa ville dans le nord-ouest de la Syrie rongée par une guerre civile.

M'hamed, décrit comme un brillant étudiant, a été arrêté par les policiers à son retour de l'université et a été détenu durant 40 jours. Il aurait été dénoncé par des camarades après une activité de protestation contre le régime.

Pendant une trentaine de jours, sa famille ignorait tout de son lieu de détention et ne savait même pas s'il était encore vivant.

Son père a bien tenté de se renseigner auprès des autorités, mais les officiers affirmaient que le nom de son fils ne figurait pas sur leur liste de détenus. Une réponse « généralement servie aux proches de détenus liquidés », dit-il, ému.

Ce n'est qu'au 30e jour que M'hamed a réussi à contacter ses parents. « Lorsque je suis allé le voir, j'ai voulu l'embrasser à travers les barreaux en fer. À ce jour, je ne peux décrire mon état et ne peux pas oublier cette scène », confie Jassem Dandachi.

Les Dandachi ont pris le chemin de l'exil dès 2012 en passant par le Liban, où des cousins vivaient. Le père de famille, qui remercie le Canada de l'avoir accueilli après deux ans d'exil, ne compte pas revenir en Syrie.

« Nous y avons beaucoup de souvenirs, des parents et des amis. Nous ne l'oublierons jamais. Mais la situation politique et sécuritaire prévalant en Syrie ne nous encourage pas du tout au retour », ajoute-t-il, en disant qu'il aurait peur pour ses enfants.

Le cas des Dandachi n'est pas unique selon le Conseil syro-canadien, un groupe établi au pays qui s'oppose au régime de Bachar Al-Assad.

« C'est une famille classique, une famille traumatisée par la guerre, qui a perdu des gens proches, qui ont connu la souffrance. » — Faisal Alazem, porte-parole, Conseil syro-canadien

Faisal Alazem, le porte-parole du groupe, est heureux du dénouement, mais surpris qu'il ait fallu autant de temps pour en arriver là. Après tout, le Canada avait promis de recevoir 1300 réfugiés syriens d'ici à la fin de l'année 2014.


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