L'armée thaïlandaise instaure la loi martiale et censure les médias

Written By Unknown on Selasa, 20 Mei 2014 | 16.21

Dans une annonce surprise avant l'aube mardi à Bangkok, l'armée thaïlandaise a décrété la loi martiale, sans toutefois déposer le gouvernement, mais intensifiant du même coup la crise politique qui règne dans la nation asiatique turbulente.

Plusieurs responsables de l'armée ont assuré qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'État, mais seulement d'une initiative destinée à sortir le pays de l'impasse politique.

La décision survient après six mois de manifestations antigouvernementales visant à forcer la démission du gouvernement, et au lendemain du refus de la part du premier ministre par intérim de quitter ses fonctions.

Dans une déclaration, l'armée a précisé qu'elle avait posé ce geste pour « maintenir la paix et l'ordre » et que des soldats s'étaient introduits dans plusieurs stations de télévision privées de la capitale.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Prayuth Chan-ocha, a affirmé que la sécurité du pays relevait désormais de ses hommes, chargés de mettre fin aux affrontements qui ont fait près de 30 morts depuis le mois de novembre.

Censure des médias

Les militaires ont demandé à 10 chaînes de télévision par satellite, y compris des chaînes dirigées par des groupes pro- et anti-gouvernementaux, de cesser d'émettre dans le but, disent-ils, d'« éviter toute déformation de la vérité », selon une déclaration lue sur toutes les chaînes de télévision et de radio.

Dans Bangkok, les soldats ont entamé des patrouilles et installé, selon des témoins, des sacs de sable devant un bâtiment de la police.

L'armée de la Thaïlande a réalisé 11 coups d'État depuis la fin de la monarchie absolue en 1932.

La déclaration des autorités militaires a été signée par le général Prayuth Chan-Ocyha, chef de l'armée thaïlandaise. Elle citait une loi datant de 1914 qui lui accorde le pouvoir d'intervenir en temps de crise, et précisait que la mesure avait été adoptée parce que les imposants rassemblements entre rivaux politiques « pourraient avoir des répercussions sur la sécurité du pays et sur la sécurité de la vie et des propriétés des citoyens ».

Lundi, le premier ministre par intérim a répété que son gouvernement ne démissionnerait pas, résistant aux pressions d'un groupe de sénateurs qui cherchent des moyens de régler la crise politique, et à celles de manifestants antigouvernement qui exigent un premier ministre nommé.

Accueil favorable du pouvoir

Le bras de fer qui prévaut en Thaïlande, deuxième plus importante économie de l'Asie du Sud-Est, s'est intensifié depuis que l'ancienne première ministre Yingluck Shinawatra a procédé à la dissolution de la chambre basse, en décembre, et depuis qu'elle et neuf ministres ont été expulsés par un jugement de la cour, plus tôt en mai, pour abus de pouvoir.

Un groupe d'environ 70 sénateurs, la plupart étant perçus comme des partisans des manifestants antigouvernement, ont soumis une proposition demandant que le gouvernement obtienne les pleins pouvoirs pour mener des réformes politiques.

En dépit de la surprise, l'équipe au pouvoir a accueilli favorablement l'annonce de l'instauration de la loi martiale.

« Le gouvernement n'a aucun problème avec ce qui se passe et nous pouvons gouverner normalement », a déclaré à Reuters le ministre de la Justice par intérim, Chaikasem Nitisiri.

Le premier ministre par intérim Niwattumrong Boonsongpaisan et le ministre de la Justice ont rencontré deux représentants du Sénat à un endroit non révélé lundi, afin d'éviter de possibles perturbations de la part de manifestants.

Un conflit qui dure depuis 8 ans

En réalité, les événements actuels ne sont que la dernière réplique d'un conflit qui dure depuis huit ans, entre les « chemises jaunes », principalement des membres de la classe moyenne et des notables royalistes de Bangkok, et les « chemises rouges », partisans de la famille Shinawatra.

L'armée est régulièrement intervenue dans la vie politique depuis que le pays est devenu une monarchie constitutionnelle, en 1932. La dernière fois, c'était en 2006 pour renverser l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.

Cette fois, sa soeur déchue par la Cour constitutionnelle a cédé son fauteuil à un chef de gouvernement intérimaire, Niwatthamrong Boonsongphaisan, lequel a exclu lundi de
démissionner.

Les États-Unis, qui ont coupé leur aide à la Thaïlande après le renversement de Thaksin, ont fait savoir qu'ils suivaient la situation de près. « Nous attendons de l'armée
qu'elle respecte ses engagements et que cette initiative ne soit que temporaire et menée pour empêcher les violences, et non pas pour ébranler les institutions démocratiques », a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d'État.


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