Le Conseil de sécurité s’exprime d’une seule voix

Written By Unknown on Sabtu, 28 September 2013 | 16.21

Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont approuvé à l'unanimité, vendredi, la résolution exigeant de la Syrie la destruction de son arsenal chimique d'ici la mi-2014.

Bien que contraignante, cette résolution n'est pas placée sous le chapitre VII. Elle ne prévoit donc pas de sanctions automatiques, y compris une action militaire, en cas de non-respect des termes.

Le Conseil met toutefois en garde la Syrie contre tout écart par rapport aux termes de la résolution.

« Le Conseil de sécurité des Nations unies [...] se tiendra prêt à prendre des mesures dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies », a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.

Il a toutefois affirmé qu'il faudra « prouver à 100 pour cent » que Damas ne joue pas le jeu, tout en s'assurant que d'éventuelles sanctions devraient être « proportionnelles » aux violations, le cas échéant.

La possibilité de recourir au chapitre VII, et éventuellement à une action militaire contre la Syrie, nécessiterait l'adoption d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité.

Le vote de vendredi représente une avancée diplomatique importante. Dans le passé, Moscou et Pékin ont opposé leur veto à des projets de texte destinés à augmenter la pression sur la Syrie.

La résolution est la traduction de l'accord conclu le 14 septembre à Genève entre les États-Unis et la Russie sur la destruction de l'arsenal chimique syrien, d'ici juin.

L'absence de la menace militaire représente un compromis des pays occidentaux, surtout de Washington et Paris qui menaçaient de bombarder la Syrie.

Une résolution bien accueillie

Pour le président américain, le projet de résolution est une « grande victoire potentielle pour la communauté internationale ». Son secrétaire d'État, John Kerry, y voit l'illustration de la puissance de la démocratie.

« Notre objectif initial était de dissuader et d'éradiquer les capacités chimiques syriennes. L'option de l'emploi de la force militaire [...] aurait pu le permettre. Mais la résolution de ce soir va encore plus loin, mais par des moyens pacifiques. » — John Kerry, secrétaire d'État américain

« La résolution historique d'aujourd'hui est la première nouvelle positive pour la Syrie depuis longtemps », a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après le vote.

Selon l'envoyé spécial syrien aux Nations unies, la résolution répond à la plupart des inquiétudes de Damas. Il a toutefois précisé que « le soutien des rebelles, la Turquie, l'Arabie Saoudite, la France, le Qatar et les États-Unis devaient, eux aussi, respecter la résolution du Conseil de sécurité ».

Pour sa part, l'opposition syrienne s'est réjouie de l'adoption de la résolution. « Nous aurions aimé une résolution plus claire, [...] nous en voulions un peu plus, mais nous pouvons nous en accommoder », a déclaré Ahmad Jarba, le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui rassemble les principaux groupes d'oppositions.

Visiblement satisfait, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que « le Conseil de sécurité mérite enfin son nom ». Laurent Fabius a toutefois précisé que cette résolution « ne sauvera pas, à elle seule, la Syrie ».

De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a promis que Moscou ferait tout son possible pour que des pourparlers de paix soient organisés.

« Virtuellement, le seul moyen de mettre aujourd'hui un terme à ce chaos est de sortir de l'impasse pour entrer dans un processus de règlement politique de la crise syrienne. » — Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères

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Au-delà des armes chimiques

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a tempéré en affirmant que de se débarrasser des armes chimiques « n'était pas un permis de tuer sans discrimination avec les armes conventionnelles ».

Il a suggéré que la conférence de paix sur la Syrie, dite de Genève 2, devrait se tenir à la mi-novembre pour tenter d'amorcer une transition politique en Syrie.

Selon des diplomates, des contacts seront pris en octobre pour préparer cette conférence. Le médiateur de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi, fera ensuite le point sur les préparatifs à la fin octobre.

Par la bouche de son envoyé spécial à l'ONU, Damas s'est engagé « fermement à se rendre à Genève » pour discuter de paix.

De son côté, la CNS a affirmé vouloir être à Genève si le but de la conférence est clairement établi. « Il s'agit d'une transition vers la démocratie, cela ne doit pas être un dialogue sans fin avec le régime », a dit son président, Ahmad Jarba.

La conférence de Genève 2, une idée des États-Unis et de la Russie, a été plusieurs fois reportée en raison notamment de divergences sur ses objectifs et sur les participants.

Deux équipes d'enquêteurs

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a validé une feuille de route pour la destruction de l'arsenal syrien, prévoyant le début des inspections au début de la semaine prochaine.

Les experts disposent de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie. D'ailleurs, l'OIAC a réclamé que Damas garantisse la sécurité et l'accès « immédiat et sans entraves » à tous ses sites.

Une autre équipe, celle des enquêteurs de l'ONU, poursuit son travail sur le terrain en Syrie, là où des attaques chimiques auraient été perpétrées. Les experts enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques en Syrie doivent conclure leur mission lundi, et publier leur rapport fin octobre.


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