Escalade de la violence enÉgypteaprès le refus de Morside partir

Written By Unknown on Rabu, 03 Juli 2013 | 16.20

Bras de fer en Égypte

L'Égypte a connu une nuit de violences après que son président eut défié l'armée. Dans un discours à la nation prononcé mardi soir, Mohamed Morsi a défendu sa légitimité, en dépit de l'ultimatum de 48 heures imposé par l'armée pour régler la crise dans le pays et de la pression maintenue par l'opposition qui réclame son départ.

À quelques heures de l'expiration de cet ultimatum, et tandis que l'armée se dit prête à verser son sang pour défendre le peuple égyptien, des affrontements entre les partisans du président et les opposants à Morsi ont dégénéré au Caire.

Seize personnes au moins ont été tuées et 200 autres blessées à l'Université du Caire, où s'étaient rassemblés des milliers de manifestants islamistes soutenant le chef de l'État, issu des Frères musulmans. 

Des témoins ont dit avoir entendu des coups de feu. Ils ont également rapporté que les forces de sécurité étaient intervenues à coups de gaz lacrymogène.

Plus tôt dans la soirée, dans le quartier de Gizeh, les affrontements entre partisans et adversaires de Morsi ont fait sept morts et des dizaines de blessés.

Des affrontements ont également eu lieu à Alexandrie et dans la ville de Kaliouba, au nord de la capitale. À Alexandrie, des militaires sont intervenus pour séparer les deux camps.

Président démocratiquement élu

« Je n'ai pas d'autre choix que de poursuivre la tâche qui m'a été confiée démocratiquement », a déclaré le président à la télévision, soulignant qu'il est le premier dirigeant démocratiquement élu en Égypte. Les élections l'ayant conduit au pouvoir depuis le 30 juin 2012 ont été libres et respectueuses de la volonté du peuple, a-t-il répété au cours de son message qui a duré plus de 45 minutes.

La légitimité est « la seule garantie contre l'effusion de sang », a-t-il ajouté, répondant à ceux qui estiment que son départ permettrait de résoudre les tensions dans le pays. « Nul n'a le droit de se soustraire à l'ordre légitime. » M. Morsi se dit prêt à « sacrifier sa vie » pour protéger cette légitimité. 

« Mon gouvernement est le gouvernement de tous les Égyptiens. » — Mohamed Morsi

Le président issu des Frères musulmans a invité au dialogue pour sortir le pays de la crise. Appelant la population au calme, il a affirmé que le pays devait encore relever les défis posés par la corruption et les reliquats de l'ancien régime d'Hosni Moubarak, et qu'il faudrait du temps pour mener à bien ce combat.

Il a également déclaré qu'il s'efforçait de ramener l'armée dans le cadre de ses tâches normales.

Réaction de l'opposition

À l'issue de l'allocution, la foule de manifestants hostiles au chef d'État réunie sur l'emblématique place Tahrir du Caire a scandé : « Part, part, part! Il partira, pas nous. »

Le Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, qualifie le discours du président d'appel public à la guerre civile. Le mouvement Tamarud, à l'origine de la mobilisation monstre de dimanche, réclame l'arrestation de Morsi par la Garde républicaine et invite à poursuivre les manifestations mercredi. « La seule réponse au discours de Morsi est de manifester par millions dans les rues de sorte que lui et les siens entendent la voix du grand peuple égyptien. »

L'opposition, qui s'est dite défavorable à un coup d'État militaire, a déjà désigné son représentant en prévision d'une transition politique. L'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei agira ainsi à titre de représentant du « Front du 30 juin ». Il aura la responsabilité de porter les revendications du peuple égyptien et de préparer un scénario afin de sortir le pays de la crise politique.

L'armée se prépare au pire

Dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi en réponse au discours présidentiel, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) se dit prêt à verser son sang pour défendre le peuple égyptien contre « les terroristes, les radicaux et les fous » .

Des sources militaires ont indiqué mardi que l'armée prévoyait suspendre la Constitution et dissoudre le Parlement dominé par les islamistes si le président Morsi et l'opposition libérale ne parvenaient pas à un accord de partage du pouvoir avant l'expiration de son ultimatum.

Bien que sa feuille de route ne soit pas achevée, le CSFA entend confier la direction du pays à un « conseil intérimaire » jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution et à l'organisation d'une nouvelle élection anticipée.

Consciente de la présence d'éléments dangereux dans les deux camps - islamistes radicaux d'un côté et anciens membres de la sécurité sous le régime Moubarak de l'autre - l'armée a indiqué qu'une force d'intervention rapide était prête à intervenir depuis vendredi pour prévenir toute attaque contre les manifestants. Ils ont d'ailleurs dû intervenir à Alexandrie pour séparer les deux factions. Des hélicoptères Apache survolent la place Tahrir.

Preuve de l'escalade des tensions, les Frères musulmans ont appelé leurs partisans à résister à cette tentative de coup d'État jusqu'au « martyre ». « Chercher le martyr pour empêcher un coup d'État est ce que nous pouvons offrir aux précédents martyrs de la révolution », a déclaré dans un communiqué un porte-parole des Frères musulmans, Mohamed Al-Beltagui.

Le gouvernement du Canada a fermé son ambassade égyptienne, située au Caire, pour des raisons de sécurité et pour une période indéterminée. Le Canada craint que l'ultimatum lancé par l'armée au président Morsi ne provoque des affrontements violents avec les partisans armés des Frères musulmans, dont est issu le président.

Démissions en série

Les démissions se succèdent au sein du gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr, est le dernier d'une série de six ministres à avoir annoncé leur démission depuis lundi. Un porte-parole du président et un autre du gouvernement ont également quitté leur poste, dans la foulée des démissions ministérielles.

Autre revers du président Morsi, le procureur général qu'il avait démis de ses fonctions a été réintégré par la Justice égyptienne. « La Cour d'appel rend une décision définitive de réintégration d'Abdel Méguid Mahmoud [au poste de] procureur général », a indiqué l'agence officielle Mena.


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