Les frappes se poursuivent dans la bande de Gaza, samedi matin, alors que la perspective d'une offensive terrestre d'envergure par l'armée israélienne semble de plus en plus crédible. Cette fois, c'est le quartier général du gouvernement du Hamas, à Gaza, qui a été la cible des tirs aériens.
Le Hamas a aussitôt publié un communiqué, indiquant que le parti islamiste qui règne sur la bande de Gaza n'avait pas l'intention de se sauver malgré l'agression. Des témoins et le gouvernement ont indiqué que le bâtiment avait été presque complètement détruit et que des maisons voisines ont aussi été endommagées.
L'armée israélienne a confirmé l'information, à l'aube du quatrième jour de l'offensive nommée « Pilier de défense » par Israël. Elle a ajouté que les frappes ont visé 180 cibles, des « sites terroristes » dans la nuit de vendredi à samedi.
Un porte-parole militaire israélien a indiqué que le nombre de tirs en provenance de la bande de Gaza avait diminué de façon substantielle samedi. De plus, il a affirmé que plusieurs des roquettes lancées par les Palestiniens ont été interceptées par le système antimissile de l'armée israélienne.
Selon des sources médicales à Gaza, huit Palestiniens ont payé de leur vie les ripostes israéliennes, lors des attaques de samedi matin.
Trois membres de Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont été tués dans un camp de réfugiés de Maghazi. Cinq personnes, dont au moins un militant du Hamas, ont perdu la vie à Rafah, toujours selon des sources médicales.
Roquettes contre missiles
Les affrontements entre le Hamas et Israël s'intensifient chaque jour depuis mercredi, alors que le chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, a été abattu par l'aviation israélienne. L'organisation islamiste a répondu par de nombreux tirs de roquettes, dont sur les villes de Jérusalem et Tel-Aviv, fait rarissime dans le conflit israélo-palestinien.
L'armée a déclaré samedi que 20 000 réservistes de l'armée avaient rejoint leurs unités dans les dernières heures.
Vendredi, le gouvernement israélien a autorisé la mobilisation de 75 000 réservistes de l'armée, ce qui suggère qu'Israël pourrait envoyer des troupes à l'assaut de la bande de Gaza.
En coulisses
Pendant que les violences se poursuivent, plusieurs nations essaient de mettre leur poids dans la balance pour empêcher que le conflit ne s'envenime encore plus.
Le ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, Rafik Abdessalem, est arrivé samedi matin à Gaza, via l'Égypte. Un porte-parole du gouvernement tunisien a indiqué que le chef de la diplomatie devait se rendre à Gaza, au siège détruit du Hamas, pour rencontrer des responsables.
La veille, le président américain avait eu une conversation téléphonique avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Barack Obama lui a notamment réitéré le soutien des États-Unis tout en évoquant des solutions pour calmer le jeu.
Le président Obama a aussi parlé au président égyptien Mohamed Morsi, dont le premier ministre s'est rendu à Gaza, vendredi, dans l'espoir de discuter d'une trêve.
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