Des armes Ã feu pour se protÃ©ger en milieu rural?

Les propos de Harper sous la loupe : vérification des faits de Denis-Martin Chabot

Épreuve des faits - Stephen Harper a-t-il raison de laisser entendre que les armes à feu peuvent assurer une certaine sécurité dans des régions rurales parfois éloignées des secours policiers?

« Mon épouse vient d'une région rurale et il est évident que les armes à feu n'étaient pas uniquement pour l'usage à la ferme, mais pour un certain niveau de sécurité quand vous êtes éloignés de l'aide immédiate de la police. » — Stephen Harper, premier minsitre du Canada

Vérification faite : non

D'abord, la loi ne permet pas de garder une arme chargée à portée de la main au Canada, comme cela serait nécessaire dans les cas d'intrusion à domicile.

Ensuite, qu'en est-il de la criminalité violente dans les régions rurales?

Les dernières données de Statistique Canada comparant la criminalité entre les régions rurales et urbaines remontent à 2005. On dénombrait un peu plus de 1000 crimes violents par 100 000 habitants en zone rurale, contre un peu plus de 800 dans les grandes régions urbaines.

Pour voir le tableau sur la criminalité en milieu rural sur votre appareil mobile, cliquez ici.

D'ailleurs, le taux de crimes violents a baissé de 36 % entre 2003 et 2013 au pays, selon Statistique Canada.

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En outre, aux États-Unis, des statistiques tendent à démontrer que le taux d'homicide est demeuré inchangé ou a même augmenté dans la vingtaine d'États où des lois permettent d'utiliser une arme à feu pour défendre sa propriété. On parle, entre autres, des lois « Stand your ground » ou « Castle doctrine ».

Une étude du barreau américain de 2014 indique une faible augmentation du taux d'homicides dans ces États, mais démontre surtout que ces lois n'ont eu aucun impact sur les autres types de criminalité. L'étude recommande l'abrogation des lois, mais affirme qu'une fois adoptées elles sont difficiles à éliminer.