Contesté par l'entourage d'un des candidats potentiels à l'investiture et à 48 heures d'une assemblée générale extraordinaire, l'exécutif du Bloc Québécois dans la circonscription de Hochelaga, claque la porte.
Dans un communiqué publié en soirée, l'exécutif accuse l'équipe de Simon Marchand, l'un des candidats à l'investiture de faire « de la petite et basse politique » parce qu'il veut « par tous les moyens possibles prendre le contrôle de notre si belle organisation, et ainsi prendre les devants sur leur adversaire annoncé ».
C'est le directeur de campagne de Simon Marchand qui a demandé la tenue d'une assemblée générale extraordinaire pour faire élire un nouvel exécutif. Les gestionnaires actuels avaient l'intention de se prêter à l'exercice et de se représenter, mais certains d'entre eux ont appris cette semaine qu'en raison de changements à la carte électorale, leur statut de membre hors-circonscription n'était plus valide et qu'ils ne pouvaient donc pas présenter leur candidature.
« Tous les statuts ont été suivis » indique Simon Charbonneau, porte-parole du Bloc Québécois. Selon lui, 44 membres de la circonscription étaient considérés hors-circonscription. L'association locale avait la responsabilité de les avertir pour qu'ils puissent réviser leurs statuts. Le Bloc a proposé de faire une exception, ce qui n'a pas permis de régler le litige. « On ne comprend pas la réaction de l'exécutif en place », a ajouté Simon Charbonneau. « On trouve cela dommage que ça se termine de cette façon », a-t-il dit.
« On est triste, on prend ça avec beaucoup de tristesse » a dit Daniella Johnson-Meneghini, la représentante jeunesse du Bloc dans Hochelaga qui déplore les manœuvres du groupe qui a contesté l'exécutif. « Ca m'enlève toute envie de militer », déplore-t-elle.
Hochelaga est considérée comme l'une des associations locales du Bloc les plus dynamiques dans la région de Montréal. Elle avait fait la manchette lors de l'élection de Mario Beaulieu à la direction du parti. Le président de l'époque Jerry Beaudoin avait démissionné le jour même, se disant incapable de travailler avec le nouveau chef.
Le reste de l'exécutif était resté et s'était rallié. Daniella Johnson-Meneghini siège même au Conseil national du Bloc. Aujourd'hui, elle remet ce rôle en question : « J'y pense sérieusement. Je ne suis plus chez moi, ce n'est plus mon parti », conclut-elle.
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