Se souvenir de Polytechnique

Written By Unknown on Minggu, 07 Desember 2014 | 16.20

Plusieurs cérémonies ont eu lieu samedi pour souligner le 25e anniversaire de la tragédie de l'École polytechnique. À Montréal, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées au chalet du Mont-Royal pour rendre un vibrant hommage aux 14 victimes tuées le 6 décembre 1989.

Des citoyens ainsi que plusieurs proches des victimes, survivants, politiciens et personnalités publiques s'étaient donné rendez-vous à cet endroit, au terme d'une marche silencieuse aux flambeaux.

Une minute de silence a été observée peu après 16 h, à l'heure où le drame s'était produit. Les 14 femmes tuées ont aussi été nommées. 

Dans son allocution, le premier ministre, Philippe Couillard, a fait part de sa volonté de reconstruire le registre des armes à feu. « Avec les maires des grandes villes, avec les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale, et j'espère à la Chambre des communes, avec les forces policières, nous reconstruirons ce qui manque dans le registre des armes à feu ».

Le maire Coderre a aussi fait allusion à cet enjeu. « Cette journée permet de rappeler le débat sur le contrôle des armes à feu et de maintenir la pression sur les autorités afin qu'elles restreignent la vente d'armes qui servent à tuer », a-t-il dit.

L'ex-première ministre Pauline Marois, elle, a exprimé son souhait pour une société plus égalitaire. « [Les victimes] sont avec toutes les femmes qui réalisent leurs rêves, les étudiantes de Polytechnique qui les ont suivies, les jeunes mères qui réussissent à obtenir leur diplôme, les jeunes femmes entrepreneures et celles qui siègent à l'Assemblée nationale. Leur souvenir demeure présent. Nous n'avons pas oublié et nous n'oublierons jamais. »

Plusieurs ont rappelé que Marc Lépine, par ce crime, s'en prenait avant tout aux femmes. « En 1989, il n'y avait pas de symbole plus puissant dans la société que des femmes ingénieures [...] On ne ferme plus les yeux sur la vraie nature de cette tuerie : la rage de Lépine contre le féminisme », a affirmé la journaliste et réalisatrice Francine Pelletier.

La survivante Nathalie Provost, qui était étudiante à Polytechnique à l'époque, a dit que des millions de rêves avaient été détruits ce soir-là, et qu'elle y avait perdu son innocence.

Le travail des policiers lors de la tragédie a aussi été souligné.

La cérémonie s'est terminée avec l'interprétation de Diane Dufresne et Marie-Josée Lord de la pièce Ne tuons pas la beauté du monde.

Quatorze faisceaux illuminaient en soirée le belvédère du Mont-Royal pour rendre hommage aux victimes. La mise en scène de la vigile a été confiée à Mouffe, aidée de Moment Factory, spécialisée dans la conception et la production d'environnements multimédias. 

Marche aux flambeaux

En début d'après-midi, les marcheurs s'étaient réunis à la Place du 6-décembre-1989, près de la station de métro Côte-des-Neiges, à l'initiative de la Fédération des femmes du Québec. Dans leur parcours, ils ont traversé le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Plus tôt, des fleurs ont été déposées en grand nombre devant une plaque commémorative en l'honneur des 14 femmes assassinées par Marc Lépine à la Faculté de génie de l'Université de Montréal.

Des représentants de Polytechnique de 1989 et d'aujourd'hui, ainsi que les responsables des associations étudiantes de ces époques, y ont pris part.

Dans un discours où l'émotion était difficilement contenue, Louis Courville, le directeur de Polytechnique lors des événements, a rendu hommage à ses anciennes étudiantes.

« Nous nous souvenons de ces 14 jeunes femmes qui avaient toute la vie devant elles. Elles avaient droit à tous leurs rêves. Leur mort affreuse, absurde, injuste, ne sera jamais oubliée. » — Louis Courville

La journée avait commencé par le rassemblement à 11 h du comité des femmes de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) devant la plaque commémorative.

Selon l'ASSÉ, cette réunion se voulait « un rappel pour la communauté étudiante, mais plus largement, un rappel pour toutes et tous que la classe sexuelle féminine vit des violences sur une base quotidienne ».

En soirée, les 14 victimes ont encore été célébrées en musique. L'Orchestre de l'Université de Montréal a réuni sur scène 180 choristes et 60 musiciens à la salle Claude-Champagne de l'Université de Montréal pour interpréter Un Requiem allemand, de Brahms. Les familles de victimes étaient présentes.

Quatorze voix se sont aussi unies au théâtre Outremont en hommage aux victimes, notamment celles de Robert Charlebois, Louise Forestier, Daniel Bélanger, Mara Tremblay, Yann Perreault, Jorane, Vincent Vallières, Betty Bonifassi, Marie-Pierre Arthur, Émile Proux-Cloutier, André Lejeune et Marie-José Lord. Les profits de ce spectacle seront remis à la Coalition pour le contrôle des armes à feu, qui utilisera l'argent pour financer son intervention en Cour suprême du Canada.

Plusieurs organisations ont tenu à souligner cette journée du 6 décembre. À Montréal, la tour du stade olympique a été illuminée en rouge, alors que l'hôtel de ville l'était en mauve « pour souligner qu'encore aujourd'hui les femmes sont victimes de violence et que cela doit arrêter ».

Toronto, Calgary et Vancouver participaient à cette initiative du Y des femmes de Montréal. À Toronto, la tour du CN était spécialement illuminée pour l'événement, ainsi que le pont Langevin à Calgary et le musée Science World à Vancouver.

À Winnipeg, le Musée canadien pour les droits de la personne a mis ses drapeaux en berne.

 


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