Sarkozy veut offrir un remède au «désespoir» des Français

Written By Unknown on Senin, 22 September 2014 | 16.20

Le reportage de Jean-François Bélanger

L'ancien président français Nicolas Sarkozy dit ne pas avoir le choix de revenir sur la scène politique, sinon les Français seraient condamnés à choisir entre le désespoir et le Front national.

C'est ce qu'il a déclaré dimanche à la chaîne France 2, dans la première entrevue télévisée accordée depuis l'annonce de son retour en politique. 

Celui qui a dirigé la France entre 2007 et 2012 a admis avoir commis certaines erreurs durant sa présidence. Il a notamment reconnu qu'il avait tenté de trop apporter de changements en même temps et qu'il n'avait pas suffisamment travaillé en équipe.

Il estime avoir le devoir de servir son pays à nouveau, soulignant qu'il n'avait pas vu autant de désespoir depuis qu'il a quitté la présidence.

« Je n'ai jamais vu un tel désespoir, une telle colère, une telle absence de perspective. Et je ne dis pas que c'est la faute uniquement de M. Hollande ou qui vous voulez, ça serait caricatural. Mais nous sommes un des rares pays où il y a une telle absence d'espoir. J'ai même l'impression qu'il y a certains territoires et certains de nos compatriotes qui ont décroché de tout, qui sont en rupture avec tout et qui ne croient plus en rien ni en personne », dit-il.

« Je ne crois pas qu'il suffit que je revienne pour tout régler par magie. [...] Mais avec toute l'expérience que j'ai accumulée, l'envie profonde d'aider à redonner une perspective à mes compatriotes, est-ce que je peux dire, [au moment où] la France s'écroule, les gens ne croient plus en la politique, ma famille politique est divisée comme jamais, "C'est bon, j'ai compris, je reste à la maison, j'abandonne les gens?" », lance-t-il.

« J'ai non seulement envie de revenir, mais je n'ai pas le choix. » — Nicolas Sarkozy

Enquêtes judiciaires

À propos des nombreuses enquêtes judiciaires à son sujet, il estime n'avoir rien à se reprocher, sans quoi il ne reviendrait pas en politique.

« Toute la campagne présidentielle, on a expliqué aux Français que j'étais mouillé dans l'affaire Bettencourt, que j'avais extorqué de l'argent à une vieille dame. Deux ans et demi d'enquête, quatre perquisitions, 22 heures d'interrogatoire. À l'arrivée, non-lieu, trois juges qui ont décidé que je n'avais rien à voir avec cette affaire. Qui me rendra mon honneur? », demande-t-il.

« Je répondrai à toutes les questions, à toutes les convocations, n'en doutez pas », ajoute-t-il.

Sarkozy veut rebaptiser l'UMP

Par ailleurs, l'ancien président dit souhaiter changer le nom du parti qu'il a longtemps dirigé, l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

M. Sarkozy a fait part de sa volonté au Journal du dimanche (JDD), quelques heures avant la diffusion de son entrevue télévisée.

Ce voeu n'a toutefois rien d'étonnant, puisque l'ex-président avait déjà annoncé cette semaine qu'il souhaitait se porter « candidat à la présidence de [sa] formation politique » en évitant soigneusement d'en prononcer le nom.

Nicolas Sarkozy s'abstient par ailleurs de parler d'une éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle, prévue pour 2017. « Ce sera un autre temps », précise-t-il, préférant se concentrer d'abord sur le combat qu'il devra mener afin de reprendre les rênes de son ancienne formation, convoitée par d'autres poids lourds de la politique française comme Alain Juppé et François Fillon.

« Si je réussis cette nouvelle formation, ils [Juppé et Fillon] ne pourront plus me rattraper. » — Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP

L'élection à la présidence de l'UMP aura lieu le 29 novembre. Un second tour est prévu le 6 décembre, si nécessaire.

Des obstacles politiques et judiciaires

L'UMP est actuellement dirigé par trois anciens premiers ministres : Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon. Cette équipe est en place depuis la démission forcée de Jean-François Copé en mai dernier sous le poids du scandale Bygmalion.

Nicolas Sarkozy a été président de la République de 2007 à 2012. Or, son successeur, le socialiste François Hollande connaît aujourd'hui des records d'impopularité.

Des embûches judiciaires risquent néanmoins de se dresser sur le chemin de Nicolas Sarkozy vers la présidence. Ce dernier est aux prises avec des allégations de corruption et il est cité dans plusieurs affaires susceptibles de contrarier ses ambitions.

L'Union pour un mouvement populaire a vu le jour en 2003. Le parti est né des cendres de l'Union pour la majorité présidentielle, créée l'année précédente par le l'ex-président Jacques Chirac.


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