L'offensive israélienne dans la bande de Gaza se poursuit pour une cinquième journée.
De nouveaux raids auraient fait 16 morts du côté palestinien samedi, selon des sources médicales.
Les attaques auraient notamment visé des mosquées et des résidences de responsables du Hamas.
Le conflit aurait donc fait plus de 120 morts dans la bande de Gaza au cours des quatre derniers jours, selon des sources palestiniennes.
L'armée israélienne soutient cibler les sites de lancement de roquettes à longue portée, les sites stratégiques du Hamas et les tunnels servant à la contrebande.
Entrevue de Charles-Philippe David avec Sébastien Bovet
Jusqu'au bout
Vendredi, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a fait savoir qu'il voulait poursuivre son offensive jusqu'à ce que les Israéliens vivent dans la paix.
« Aucune pression internationale ne nous empêchera de frapper les terroristes », a-t-il déclaré.
Au cours d'une conférence de presse, M. Nétanyahou a déclaré qu'il entend poursuivre l'offensive jusqu'à la fin des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza.
Il soutient avoir eu « de bonnes conversations » avec plusieurs leaders internationaux, dont le président américain Barack Obama et plusieurs chefs d'État européens.
Afin de se préparer à une éventuelle opération terrestre, l'armée israélienne a rappelé quelque 20 000 réservistes.
Au début des frappes aériennes, le gouvernement israélien parlait de rappeler 40 000 réservistes. Un chiffre qui a toutefois été revu à la baisse depuis.
La dernière opération militaire terrestre a eu lieu en 2009. Quelque 1400 Palestiniens et 13 Israéliens avaient été tués.
Aéroport menacé
De son côté, la branche armée du Hamas a annoncé vendredi son intention de prendre l'aéroport international Ben Gourion comme cible de ses tirs de roquettes et a appelé les compagnies aériennes à ne plus desservir cette escale en Israël.
Les roquettes palestiniennes, bien qu'elles n'aient pas fait de morts ni causé de lourds dommages aux infrastructures israéliennes, pénètrent de plus en plus loin dans le territoire israélien.
Jusqu'ici, la plupart des tirs en provenance de Gaza ont été interceptés par les batteries antimissiles d'Israël.
Mise en garde de l'ONU
Vendredi, le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, Navy Pillay, a émis de sérieux doutes sur le respect des lois internationales de la guerre dans les bombardements israéliens contre la bande de Gaza.
Les ministres des Affaires étrangères de la ligue arabe tiendront une réunion d'urgence lundi pour discuter de la situation.
Le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, s'inquiète de la recrudescence de violence dans la région. Invité à commenter la situation lors d'un point de presse, vendredi, le ministre a réitéré que le Canada souhaite ardemment une résolution pacifique du conflit.
« Mais, il n'y a pas lieu de faire preuve d'optimisme », a déploré John Baird.
« Si cela se déroulait au Canada, si des communautés du pays essuyaient des centaines de tirs de roquettes chaque jour, les habitants de ces communautés et la population du Canada n'attendraient qu'une seule chose de nous, ce serait de faire cesser cette violence », a encore déclaré John Baird, ajoutant que l'État hébreu avait non seulement le droit de se défendre, il en avait l'obligation, envers ses citoyens.
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