L'opposition thaïlandaise tente de paralyser Bangkok

Written By Unknown on Senin, 13 Januari 2014 | 16.21

Les opposants thaïlandais ont commencé à bloquer les principaux carrefours stratégiques de Bangkok, lundi, en espérant que cette paralysie de la capitale poussera la première ministre Yingluck Shinawatra à la démission.

Le gouvernement a déployé 10 000 policiers et quelque 8000 soldats pour protéger les bâtiments gouvernementaux, mais n'a donné pour le moment aucune indication de vouloir empêcher les manifestants d'établir leurs barrages.

Après un bras de fer de plusieurs semaines qui ne leur a pas permis de vaincre la résistance de Yingluck Shinawatra, laquelle ne s'est engagée qu'à organiser des élections anticipées, les opposants ont promis de paralyser Bangkok, une ville de 12 millions d'habitants déjà sujette aux embouteillages.

Cette action est le dernier épisode d'un conflit qui dure en réalité depuis huit ans et qui oppose la classe moyenne et les notables royalistes de Bangkok aux partisans, souvent pauvres et vivant en zone rurale, de la première ministre et de son frère exilé à l'étranger, l'ancien chef de gouvernement Thaksin Shinawatra.

Premier ministre fantôme

Thaksin Shinawatra a dû quitter le pouvoir après un coup d'État militaire en 2006. Il a été condamné à une peine de prison par contumace pour abus de pouvoir en 2008, mais, de son domicile à Dubaï, il continue à influencer la politique de son pays, notamment via sa soeur.

Ces dernières semaines, les violences entre manifestants, la police et les partisans du pouvoir en place ont fait huit morts, dont deux policiers, et d'innombrables blessés.

Des fusillades ont encore éclaté dans la nuit de dimanche à lundi près d'un bâtiment administratif que dont les manifestants s'apprêtaient à bloquer l'accès, ainsi qu'à côté du siège du Parti démocrate, la principale formation de l'opposition.

Lundi, les trains et les ferries fluviaux fonctionnaient normalement à Bangkok, mais seuls des cyclistes circulaient sur les grandes artères du centre de la capitale, alors que les opposants ont établi des barricades et des campements aux principaux carrefours, et en ont bloqué temporairement plusieurs autres.

À l'un d'eux, proche des ambassades des États-Unis et du Japon, une centaine de manifestants se sont rassemblés pour bloquer la circulation automobile. Som Ropai, 64 ans, a toutefois précisé qu'ils se retireraient à la nuit tombée pour éviter une réaction violente des habitants.

Éviter la violence

Pour désamorcer la crise, Yingluck Shinawatra a appelé à des élections anticipées pour le 2 février, que son parti Puea Thai a toutes les chances de remporter. Le chef de l'opposition, Suthep Thaugsuban, a rejeté cette initiative et la Commission électorale a suggéré que le scrutin soit repoussé au 4 mai.

Après avoir dans un premier temps écarté l'idée même d'un tel report, Yingluck Shinawatra a invité lundi les chefs des différents partis à se réunir pour discuter de cette idée, a dit l'un de ses assistants.

« La première ministre estime que certains points de la proposition de la Commission électorale ne sont pas clairs. Le mieux est de se réunir et d'en discuter », a expliqué Suranand Vejjajiva.

Suthep Thaugsuban affiche clairement son intention d'écarter la famille Shinawatra de la vie politique, mais il a assuré qu'il mettrait fin aux manifestations si le conflit devait dégénérer en guerre civile, comme certains le craignent.

Dimanche, les partisans de Thaksin Shinawatra, reconnaissables à leurs chemises rouges, ont commencé à se rassembler dans plusieurs régions du pays, mais ont évité Bangkok.

« Nous ne cherchons pas la confrontation avec les manifestants. Nous les laisserons occuper certains bâtiments gouvernementaux. » — Surapong Tovichakchaikul, ministre des Affaires étrangères

Selon le chef de la sécurité nationale, Paradorn Pattanathabutr, quelque 20 000 personnes ont rejoint lundi le principal cortège de l'opposition.

« Je ne suis pas sûr qu'on puisse parvenir à nos fins en un jour, mais peut-être après une semaine », a dit l'un d'eux, Prasert Tanyakiatpongsa, un petit entrepreneur.

« Nous se sommes pas là pour affronter la police, nous allons nous asseoir et méditer », a-t-il ajouté.

En dépit de ces bonnes résolutions affichées de part et d'autre, certains observateurs craignent que des éléments extrémistes ne cherchent à provoquer des violences pour inciter l'armée à intervenir, comme cela avait été le cas en 2010 quand 90 personnes, en majorité des partisans de Thaksin Shinawatra, avaient été tuées pendant la dispersion d'une manifestation qui avait paralysé Bangkok pendant plusieurs semaines.


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