La Constitution soumise à la volonté du peuple égyptien

Written By Unknown on Selasa, 14 Januari 2014 | 16.20

Les Égyptiens ont commencé à voter lors d'un référendum destiné à valider une nouvelle Constitution et à légitimer le pouvoir militaire issu de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet dernier.

Première étape de la « feuille de route » présentée par l'armée, la nouvelle loi fondamentale a été rédigée par une commission dont étaient exclus les islamistes, sur fond de répression implacable contre les Frères musulmans, de violences et d'attentats.

Le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah Al-Sissi, dont le portrait orne de nombreux bâtiments, a lié à demi-mot sa candidature à l'élection présidentielle qui pourrait se tenir dès avril au « mandat populaire » que lui conférerait, selon lui, une forte participation au référendum et une large et prévisible victoire du « oui » à la Constitution.

À 59 ans, le chef de l'armée égyptienne est présenté par ses partisans comme un sauveur, seul en mesure de ramener le calme et la stabilité dans le pays après trois années de chaos. Il leur promet de construire un « État démocratique moderne ».

« C'est un homme à poigne », dit de lui Oum Sami, habitante d'un bidonville du Caire, résumant le sentiment de nombreux Égyptiens qui appellent de leurs vœux un retour des militaires au pouvoir, même si le prix à payer est un recul des libertés démocratiques acquises en 2011. Mohamed Morsi était le premier civil élu à la présidence depuis l'indépendance du pays.

« La situation ne nous plaît pas, mais nous allons voter "oui" et si Dieu le veut, les choses iront mieux. » — Oum Sami, habitante d'un bidonville du Caire

Pour s'assurer d'une forte participation qui démontrera aussi, selon elles, que l'éviction de Mohamed Morsi le 3 juillet après de gigantesques manifestations n'était pas un « coup d'État », les autorités ont permis aux Égyptiens de voter là où ils se trouvent, ce qui leur évite d'avoir à rentrer dans les villes où ils sont enregistrés sur les listes électorales pendant les deux jours de scrutin.

Face aux interrogations suscitées par cette mesure pour la transparence du vote, le pouvoir a assuré que les bases de données électroniques permettraient d'éviter les fraudes, le bourrage des urnes et les votes multiples qui étaient la norme à l'époque pas si lointaine où Hosni Moubarak était président.

Explosion au Caire

Les Frères musulmans ont, de leur côté, appelé à boycotter le référendum. Toutefois, discrédités par leur année au pouvoir et par la campagne de propagande qui, depuis leur éviction, les a accusés de tous les maux de l'Égypte, ils n'ont plus le poids qui leur avait permis de remporter les cinq précédents scrutins depuis la chute d'Hosni Moubarak, il y a trois ans.

Pratiquement aucune force politique n'a appelé à voter « non » au référendum. Les seuls qui s'y sont risqués, des militants du parti L'Égypte forte, dirigé par un dissident de la confrérie, ont été arrêtés pour possession d'affiches et de tracts, selon les organisations des droits de l'homme.

Des journalistes étrangers, notamment les correspondants anglophones de la chaîne qatarie Al-Jazeera, accusée par Le Caire d'être à la solde des Frères musulmans, ont également été jetés en prison pour « terrorisme ».

L'Égypte, entre révolution populaire et pouvoir militaire

Les mesures de sécurité ont été renforcées dans tout le pays en vue du scrutin. Le ministère de l'Intérieur a annoncé son intention de déployer 220 000 policiers et 500 unités de combat. Des militaires sont également mobilisés pour l'occasion.

Une explosion a néanmoins été entendue, mardi, près d'un tribunal du quartier populaire d'Imbaba, au Caire, avant le début des opérations de vote. Il n'a pas été fait état de victimes dans l'immédiat.

Déclarés « organisation terroriste » par les autorités le 25 décembre après un attentat revendiqué par un groupe djihadiste du Sinaï, les Frères musulmans nient être à l'origine des violences qui ont secoué le pays de manière presque quotidienne, ces derniers mois.

Si elle est adoptée, la nouvelle Constitution renforcera l'indépendance de l'armée, s'affranchira des ajouts d'inspiration islamiste figurant dans la Constitution actuelle et interdira entre autres les partis politiques sur des bases religieuses.

Malgré cela, le texte bénéficie du soutien des salafistes, grands rivaux des Frères musulmans et alliés de l'Arabie saoudite, qui voyait dans la confrérie une menace pour sa propre stabilité, et s'est empressée d'apporter son soutien financier au nouveau pouvoir cairote, en lui promettant des milliards de pétrodollars d'aide.


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