Rob Ford refuse de démissionner

Written By Unknown on Jumat, 01 November 2013 | 16.21

Le compte rendu de Philippe Leblanc

Le maire de Toronto, Rob Ford, a affirmé jeudi, qu'il n'avait « aucune raison de démissionner », malgré le fait que la police a mis la main sur une copie d'une vidéo sur laquelle il figure et qui le montrerait en train de consommer ce qui semble être du crack. Le maire a dit qu'il « aimerait » pouvoir se défendre, mais qu'il ne pouvait le faire, parce que « l'affaire est toujours devant les tribunaux ».

Rob Ford ne fait, toutefois, face à aucun chef d'accusation pour l'instant. Il a ignoré les questions que hurlaient les journalistes à son endroit durant un court point de presse de moins d'une minute et demie devant son bureau à l'hôtel de ville.

« Je vais continuer de rappeler les résidents et  d'épargner l'argent des contribuables, ce pour quoi j'ai été élu. » — Rob Ford, maire de Toronto

Appels à la démission

Plusieurs quotidiens de Toronto et du pays réclament maintenant la démission du maire de la Ville-Reine. Le National Post écrit que Rob Ford a menti aux Torontois et qu'il doit démissionner en lien avec les nouvelles révélations embarrassantes. De son côté, le Toronto Sun, qui soutient habituellement le maire, demande aussi son départ. Le quotidien écrit que même si Rob Ford n'a encore été accusé de rien, la Ville de Toronto est plus importante que son maire. Le Toronto Star croit également que M. Ford doit démissionner, pour le bien de Toronto, puisqu'il nuit à la réputation de la ville.

Jeudi matin, le chef de police Bill Blair avait affirmé que son service avait récupéré une vidéo dont les « images corroborent celles qui ont précédemment été décrites dans la presse », en référence à la vidéo controversée que le Toronto Star et le site américain Gawker disent avoir vu en mai dernier dans laquelle on voyait un homme ressemblant au maire en train d'inhaler ce qui semble être du crack. 

Le maire a toujours nié consommer du crack et a affirmé qu'une telle vidéo n'existait pas. Il n'a pas encore été interrogé par la police. Le chef Bill Blair a précisé que rien dans la vidéo ne justifiait le dépôt d'accusations contre M. Ford.

Toutefois, son ami Alessandro Lisi, arrêté plus tôt ce mois-ci pour trafic de drogue, sera aussi accusé de tentative d'extorsion pour avoir tenté de « récupérer un enregistrement ». Le chef Bill Blair n'a pas voulu donner plus de détails. L'homme de 35 ans, qui avait été libéré sous caution, est maintenant en détention. Il comparaîtra vendredi.

Le chef de police Blair a paru ébranlé par moments lors de son point de presse jeudi matin. Il a lui-même vu la vidéo du maire.

« Je suis déçu en tant que citoyen de Toronto et pour la réputation de la ville. » — Bill Blair, chef de police de Toronto

La chef Blair a indiqué que la vidéo était sur un disque dur saisi dans le cadre d'une enquête sur le trafic de drogue. Elle avait été effacée, mais des experts de la police ont pu récupérer son contenu.

Avant ces révélations, jeudi matin, Rob Ford, visiblement furieux, avait quitté son domicile en voiture, à nouveau sans vouloir répondre aux questions des journalistes.

« Sortez de mon terrain », a crié le maire aux caméramans.

Le maire de Toronto a chassé la presse de sa propriété, jeudi matin, avant les révélations de la police.

Rencontres étranges

Quelque 300 pages de documentation liées à l'arrestation de M. Lisi, plus tôt ce mois-ci, qui ont été dévoilées jeudi matin, révèlent également que la police de Toronto a observé une série de rencontres bizarres au cours des derniers mois entre le maire Rob Ford et son ami Alessandro Lisi, qui a été accusé plus tôt ce mois-ci de trafic de drogue, alors qu'il était sous surveillance.

Les policiers avaient lancé leur enquête, en mai dernier, après que des journalistes eurent affirmé avoir vu une vidéo d'un homme ressemblant au maire Rob Ford en train de fumer ce qui semblait être du crack. La police a alors pris la mesure extraordinaire d'instiguer une opération de surveillance des agissements du maire de la plus grande ville au pays, y compris à l'aide d'un avion.

Parmi les échanges douteux observés par la police, une rencontre le 26 juin dernier en bordure d'un terrain de soccer où le maire regardait un match.

« Il [Lisi] a récupéré un sac de plastique blanc à l'arrière du véhicule. Le sac contenait déjà des items. Lisi est allé dans le coffre, a pris des boîtes de jus Minute Maid et les a mises dans le même sac. Il a ensuite marché jusqu'à l'Escalade [VUS] du maire qui était stationné au nord du terrain de soccer et a placé le sac à l'intérieur. » — Documentation de la police de Toronto

Plusieurs personnes citées dans la documentation policière allèguent que M. Lisi fournissait de la marijuana et peut-être aussi de la cocaïne au maire.

Du 18 mars au 24 juin dernier, les deux hommes se sont parlé près de 250 fois au téléphone, indique aussi la police. 

Un enquêteur de la police confirme également dans les documents que la maison devant laquelle le maire Ford apparaît dans une photo aux côtés d'hommes au passé douteux était un repère pour la consommation de crack.

Nombre d'experts s'étaient étonnés du fait que la police eut déposé quelque 480 pages de documentation pour obtenir des mandats de perquisition contre M. Lisi plus tôt ce mois-ci, et ce, pour une simple affaire de trafic de marijuana. 

La vidéo

Selon le Toronto Star, Alessandro Lisi avait tenté de mettre la main en mai dernier sur une présumée vidéo d'un homme ressemblant au maire Ford en train de fumer ce qui semblait être du crack. Deux journalistes du Toronto Star et le responsable du site américain Gawker affirmaient alors qu'un trafiquant de drogue leur avait montré la vidéo, filmée à l'aide d'un téléphone cellulaire, et cherchait à la leur vendre.

M. Ford a nié prendre du crack, un dérivé de la cocaïne, qualifiant les allégations à son endroit de « ridicules ». Il a accusé le Star de mener une vendetta politique contre lui. CBC/Radio-Canada n'a pas vu ladite vidéo et ne peut donc pas l'authentifier.

Environ 170 des 480 pages de documentation demeurent, toutefois, censurées, du moins pour l'instant. Ces pages contiennent entre autres les noms de tierces parties qui n'ont pas été accusées dans l'affaire. La Cour doit entendre les parties à nouveau à ce sujet le 8 novembre.

Les médias invoquent le droit du public à être informé pour obtenir l'ensemble des documents. La Couronne affirme, au contraire, que certaines informations doivent rester confidentielles aux fins de l'enquête policière.

M. Lisi, un homme de 35 ans, est un ami de M. Ford pour qui il a agi également à titre de chauffeur occasionnel. Le maire s'est dit dans le passé « surpris » de son arrestation, affirmant qu'il était un « bon gars ».

Démission?

Au moins deux conseillères municipales demandent au maire de démissionner, du moins temporairement.

Gloria Lindsay Luby a affirmé que la situation était intenable, alors que sa collègue Shelley Carroll a soutenu qu'il devait quitter son poste pour « pour la bonne gouvernance de la ville ».

« Nous savons maintenant qu'il a un problème de dépendance. » — Shelley Carroll, conseillère municipale

Selon la conseillère Carroll, « ce genre de distraction ne va pas arrêter ».

Sa collègue Paula Fletcher a dit que les révélations « dépassent tout entendement ». Le conseiller Joe Mihevc a affirmé, lui, que le maire avait « fourni un mensonge » aux Torontois au cours des six derniers mois et qu'il devrait s'expliquer, mais sans exiger sa démission immédiate. 

Pour sa part, l'échevin John Parker n'a pas voulu jeter la pierre au maire pour l'instant.

De son côté, la première ministre Kathleen Wynne a refusé de se mouiller, affirmant qu'il fallait laisser les procédures judiciaires suivre leur cours.

Lettres controversées

Plus tôt ce mois-ci, le procureur général de l'Ontario, John Gerretsen, et nombre de conseillers municipaux avaient remis en question le jugement du maire, après qu'il eut été révélé qu'il avait rédigé une lettre de recommandation pour Alessandro Lisi l'été dernier.

Ce dernier faisait alors face à la justice dans une autre affaire, soit un procès pour menaces de mort contre une femme. Dans sa lettre, le maire montrait un appui inconditionnel à l'homme qui avait travaillé, racontait-il, au sein de son équipe électorale en 2010. M. Lisi en a appelé de sa condamnation.

M. Ford a aussi écrit une lettre de recommandation l'an dernier pour Douglas Sedgewick, un autre homme au passé douteux. La Ville refusait alors de renouveler le permis de ce conducteur de dépanneuse, après qu'il eut roulé à 115 km/h dans une zone où la vitesse permise était de 60 km/h. Son permis a finalement été renouvelé, mais à certaines conditions. M. Sedgewick avait par ailleurs été reconnu coupable de meurtre au second degré dans les années 1980 lors d'un braquage de domicile. Ce dernier a raconté au Toronto Star que sa copine est une amie du maire, affirme que ce dernier était « plus ou moins au courant » de cette condamnation passée.

Certains conseillers municipaux de Toronto ont demandé comment le maire Rob Ford a pu penser qu'il était « approprié » de rédiger des lettres de recommandation pour de tels personnages.


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