Présidence de la FTQ: Généreux laisse la voie libre à Boyer

Written By Unknown on Selasa, 26 November 2013 | 16.21

Le reportage d'Olivier Lemieux

La course attendue à la présidence de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) n'aura finalement pas lieu. À la surprise générale, Claude Généreux a retiré sa candidature pour remplacer Michel Arsenault. Il laisse donc le champ libre à son rival Daniel Boyer, l'actuel secrétaire général de la FTQ.

Ce dernier sera donc désigné vainqueur vendredi, sans débat, comme c'est le cas depuis un demi-siècle.

Claude Généreux disait vouloir prendre la tête de la FTQ pour faire le ménage. À défaut de devenir le numéro un de la FTQ, l'ancien secrétaire-trésorier national du Syndicat canadien de la fonction publique revendique maintenant le poste de numéro deux, pour changer les choses de l'intérieur.

Mais pour devenir le secrétaire général de la FTQ, il lui faudra tout d'abord défaire le colistier de Daniel Boyer, Serge Cadieux. Michel Parent, président du Syndicat des cols bleus de Montréal, est également dans la course.

M. Généreux décrit son revirement comme une façon d'unifier les forces au sein de la FTQ au lieu de les diviser.

« J'ai été numéro deux durant dix ans au SCFP et j'ai pu changer bien des choses. Il y a une culture de numéro un, de numéro deux, je vous la laisse. Moi je serai à la direction et je serai bien là-dedans. Ça nous donnera la confiance de travailler ensemble, non pas dans la division. » — Claude Généreux

Daniel Boyer, le candidat de la continuité

Considéré comme le dauphin de Michel Arsenault, Daniel Boyer a misé sur l'intégrité durant sa campagne. Il assure que lui et son colistier au poste de secrétaire général, Serge Cadieux, sont « inattaquables et irréprochables ». « Je vous le dis, on est à des années-lumière de ce qui se passe. Ce qu'on entend, c'est inacceptable, on ne tolérera jamais ça. »

Selon M. Boyer, tous les scandales impliquant la FTQ évoqués dans les médias et à la commission Charbonneau sont choses du passé et la situation a bien changé à la tête de la centrale syndicale.

Daniel Boyer ajoute ne pas être offusqué d'être identifié à Michel Arsenault. Il affirme même en être fier, mais assure qu'il n'est pas à la solde de M. Arsenault pour autant.

Michel Arsenault fait ses adieux

Cette annonce a été faite lors de la première journée du 30e congrès de la FTQ, à Québec, à l'issue duquel sera désigné le nouveau président de la centrale syndicale.

Le président sortant Michel Arsenault a eu droit à une chaleureuse ovation de la part des 1500 membres présents à la rencontre.

Dans son discours d'ouverture dans lequel il a aussi fait le bilan de sa carrière à la FTQ, Michel Arsenault a déclaré avec une pointe d'émotion quitter la présidence de la centrale syndicale sans regret et avec « l'esprit libre ».

Au cours de son allocution, Michel Arsenault a défendu son bilan, affirmant avoir toujours tenu la barre pendant la tempête et rappelé, entre autres, que l'actif du Fonds de solidarité de la FTQ est passé de 6 à 9 milliards de dollars au cours des dernières années.

Le président sortant de la FTQ ne s'est cependant pas étendu sur le dossier de l'infiltration par le crime organisé du Fonds de solidarité de la FTQ. Assurant que les règles de gouvernance du fonds avaient été resserrées en 2009, il a qualifié le reste d'allégations mensongères à l'endroit du Fonds de solidarité.

Le dernier rempart

Appelant le monde syndical à se serrer les coudes, à faire front commun, Michel Arsenault a déclaré que sans syndicalisme, il n'y a que peu ou pas d'avenir. Le leader syndical n'a pas manqué à ce chapitre de saluer le courage et l'implication des étudiants québécois lors du printemps érable.

Selon Michel Arsenault, le monde syndical est de plus en plus menacé par les grandes entreprises, les médias et les banques qui accusent les syndicats d'être responsables de tous les maux de l'économie mondiale.

« Les grandes entreprises et les banques sont revenues à leurs habitudes en octroyant à leurs dirigeants des bonus indécents, en continuant de spéculer plutôt que d'investir dans l'économie réelle et en délocalisant les bons emplois. Pendant ce temps, ces mêmes entreprises continuent de dire que les syndicats sont les brebis galeuses [...] » — Michel Arsenault, président de la FTQ

Pour le président sortant de la FTQ, les syndicats ne sont pas des boucs émissaires, mais bien les derniers remparts capables de protéger les travailleurs québécois et canadiens.

Il a aussi décoché quelques flèches aux médias de la « droite néolibérale », dont il a dénoncé « l'acharnement » et l'hostilité envers le syndicalisme. Un mouvement incarné selon lui par l'homme d'affaires et patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, et le maire de Québec, Régis Labeaume, à qui il reproche par ailleurs sa campagne pour une réforme des fonds de retraite des employés municipaux.

« La force de la FTQ et celle du Fonds de solidarité dérangent certains magnats de la finance, du monde des affaires et des empires médiatiques. » — Michel Arsenault, président de la FTQ

Après six ans à la présidence de la FTQ, Michel Arsenault a annoncé le 4 novembre dernier qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat lors du congrès de la FTQ, qui regroupe plus de 600 000 travailleurs.


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