Le gouvernement ontarien pourrait intervenir dans l'affaire Ford

Written By Unknown on Jumat, 15 November 2013 | 16.21

Le reportage de Julie-Anne Lamoureux

Après une autre journée mouvementée à l'hôtel de ville de Toronto, la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a ouvert la porte, pour la première fois, à une éventuelle intervention de son gouvernement dans l'affaire Rob Ford, qu'elle a qualifiée « d'extrêmement dérangeante ».

Il faudrait toutefois que ce soit le conseil municipal qui en fasse la demande et qu'il démontre qu'il est devenu dysfonctionnel, a indiqué Kathleen Wynne. De plus, elle n'agirait qu'avec l'appui de l'opposition conservatrice et néo-démocrate à l'Assemblée législative.

« Nous allons tous travailler ensemble pour veiller à ce que les intérêts de la population soient respectés. » — Kathleen Wynne, première ministre de l'Ontario

Mme Wynne n'a pas voulu s'avancer davantage, affirmant que ce n'était pas le rôle du gouvernement d'« imposer ses préférences politiques ». Rob Ford est connu pour ses allégeances conservatrices.

Politiquement, le gouvernement libéral de Kathleen Wynne, qui est minoritaire, n'a pas intérêt à se mêler de la crise à l'hôtel de ville, alors que des élections provinciales peuvent être déclenchées à tout moment. Il risquerait de se mettre à dos les partisans de Rob Ford.

« Je comprends que la population soit touchée par ce qui se passe en ce moment. Toutefois, je veux que la population de l'Ontario sache que nous ne serons pas définis par cela. L'Ontario est bien plus important qu'un seul politicien ou un seul gouvernement. » — Kathleen Wynne, première ministre de l'Ontario

En début de semaine, le ministre des Finances, Charles Sousa, avait indiqué que la province ne destituerait pas le maire, parce qu'une telle intervention créerait un « précédent » pour les autres villes ontariennes.

Obscénités

Plus tôt, le maire Rob Ford avait fait des commentaires à connotation sexuelle très vulgaires pour se défendre d'allégations non prouvées, contenues dans les documents de cour rendus publics mercredi, au sujet de commentaires déplacés, de consommation de cocaïne et de présence de prostituées dans son bureau, entre autres.

Encore une fois, le maire s'est excusé pour son choix de mots, accompagné de sa femme. Il assure toutefois que toutes ces allégations sont de purs mensonges.

« Je veux m'excuser pour mes remarques explicites ce matin. Quand on attaque mon intégrité en tant que père et mari, je vois rouge. » — Rob Ford, maire de Toronto

Rob Ford a ajouté qu'il recevait l'aide d'une « équipe de professionnels de la santé », sans vouloir donner plus de détails. Il a cependant avoué qu'il avait « peut-être » déjà pris la route après avoir bu dans le passé.

L'organisme MADD, qui lutte contre l'alcool au volant, s'est dit « extrêmement préoccupé et frustré » par cette révélation.

AVERTISSEMENT : LANGAGE GROSSIER

Le maire Rob Ford

Son ex-allié et membre du comité exécutif Denzil Minnan-Wong estime que le maire doit démissionner immédiatement et pour de bon.

« Vos excuses ne sont pas acceptées. SVP, démissionnez. » — Denzil Minnan-Wong, conseiller municipal

Même le conseiller municipal Giorgio Mammoliti, qui avait appuyé le maire durant le débat houleux à l'hôtel de ville mercredi, s'est dit profondément choqué par les propos de Rob Ford jeudi matin, particulièrement ses allusions sexuelles. Il lui a donné jusqu'à la fin de la journée pour démissionner, sans quoi il lui retirerait son appui.

La présidente de la Commission des transports et candidate à la mairie l'an prochain, Karen Stintz, a soutenu que M. Ford n'était « pas apte à être maire ».

« La semaine dernière, j'ai dû parler de crack à ma fille de 9 ans. Cette semaine, c'est le langage vulgaire. » — Karen Stintz, conseillère municipale et candidate à la mairie

Pour sa part, l'équipe de football de la LCF de Toronto, les Argonauts, a diffusé un communiqué pour faire état de sa « déception », relativement aux commentaires obscènes du maire, alors qu'il portait le chandail de la formation sportive.

La chaîne Sun TV a annoncé, de son côté, que le maire et son frère, le conseiller Doug Ford, animeraient une nouvelle émission hebdomadaire à son antenne, à partir de lundi soir. La station Newstalk1010 avait annulé l'émission de radio des deux frères Ford la semaine dernière, disant que la décision avait été prise d'un commun accord. 

Poursuite fondée?

Le maire Rob Ford a affirmé jeudi matin qu'il allait poursuivre en diffamation ses anciens chefs du personnel et des communications notamment, après qu'ils eurent raconté à la police qu'ils croyaient que ce dernier était alcoolique, qu'il conduisait en état d'ébriété et qu'il était accro de la cocaïne. L'avocat torontois Selwin Pieters pense, toutefois, que toute poursuite du maire contre d'ex-employés n'aurait aucun fondement légal, puisque leurs allégations ont été fournies à la police lors d'interrogatoires. Il s'agit donc, selon lui, d'informations privilégiées. 

Une Ville fonctionnelle?

Combatif, le maire Ford a assisté au conseil municipal pour parler des affaires courantes de la Ville. Plusieurs élus lui ont toutefois tourné le dos au maire lorsqu'il prenait la parole. « C'est quelque chose de symbolique, mais c'est tout ce que nous pouvons faire », croit Peter Milczyn.

Les conseillers tiendront une séance extraordinaire, vendredi, pour débattre d'une motion qui vise à déposséder Rob Ford du pouvoir de remplacer les présidents des différents comités municipaux et le maire adjoint, question de l'isoler politiquement.

De leur côté, nombre de Torontois ont lancé un mouvement sur Internet, tweetant notamment des photos de leur ville pour la dépeindre sous un jour plus reluisant aux yeux du monde.

Des visites d'élèves qui devaient avoir lieu à l'Hôtel de Ville de Toronto ont toutefois été transférées dans d'autres lieux de la métropole canadienne en raison du cirque médiatique entourant le maire Ford, a confié Jackie DeSouza, une porte-parole de la ville.

La vidéo?

Un juge de la Cour supérieure de l'Ontario a pris en délibéré sa décision quant à la possibilité de permettre à l'avocat d'un Torontois accusé de trafic de drogue, qui apparaissait au côté du maire sur une photo prise devant une présumée fumerie de crack, de visionner la fameuse vidéo de M. Ford en train d'inhaler ce dérivé de la cocaïne.

La Couronne indique que l'accusé, Mohammad Khattak, n'est même pas dans la vidéo. Mais son avocat soutient que son client est condamné par association. Le magistrat a lui-même regardé l'enregistrement en privé mardi.

Si le juge Ian Nordheimer accepte de montrer la vidéo à l'avocat, les médias pourraient vite en demander eux aussi une copie.


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