Accord sur le nucléaire iranien signé à Genève

Written By Unknown on Minggu, 24 November 2013 | 16.21

Une impasse diplomatique vieille d'une décennie a connu un premier pas important vers sa résolution. L'Iran et les six grandes puissances sont parvenus à un accord dans l'épineux dossier du nucléaire iranien.

Cette entente préliminaire de six mois vise à réduire l'ampleur du programme nucléaire iranien en échange d'un allégement des sanctions économiques qui étranglent la République islamique depuis des années.

Les négociateurs sont parvenus à un compromis sur le droit à l'enrichissement de l'uranium, dont Téhéran avait fait un enjeu de souveraineté nationale. C'était d'ailleurs un point de litige majeur dans les discussions.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé que le programme iranien d'enrichissement de l'uranium était « reconnu ».

De son côté, le secrétaire d'État américain, John Kerry, a affirmé que l'accord ne faisait aucune reconnaissance du « droit » à l'enrichissement d'uranium.

N'empêche, s'exprimant devant les journalistes, le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé que l'accord contient une « référence claire selon laquelle l'enrichissement va continuer » en Iran. « Nous estimons que c'est notre droit », a-t-il ajouté. Il s'est aussi engagé à accroître la coopération de son pays avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.

De Washington à Téhéran

Dans une déclaration officielle télédiffusée depuis la Maison-Blanche, le président Barack Obama a déclaré que l'entente est « un important premier pas » et « un nouveau chemin » vers un monde plus sécuritaire.

Selon le président américain, l'accord prévoit des « contraintes substantielles » auxquelles l'Iran doit se soumettre. Il bloquerait aussi « le chemin le plus évident » vers le développement d'une bombe nucléaire.

De son côté, le président iranien, Hassan Rohani, a également salué la conclusion de l'accord de Genève.

« Le vote du peuple en faveur de la modération et de l'engagement constructif et les efforts infatigables des équipes de négociation vont ouvrir de nouveaux horizons », a indiqué le président réputé modéré sur son compte Twitter.

Washington et Téhéran s'entendent pour dire que la crise du nucléaire iranien est loin d'être entièrement résolue. Barack Obama a insisté sur le fait que « d'énormes difficultés » persistent toujours dans ce dossier.

« Nous avons mis en place une commission conjointe pour surveiller la mise en place de notre accord », a dit le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en conférence de presse. « J'espère que les deux parties pourront avancer d'une façon qui permettra de restaurer la confiance. »

Quelques détails de l'accord

Les volets les plus controversés du programme nucléaire iranien sont suspendus en vertu de l'accord. Ainsi, Téhéran doit :

  • arrêter d'enrichir de l'uranium au-dessus de 5 %;
  • neutraliser ses réserves d'uranium enrichi à 20 %;
  • arrêter son projet de réacteur à eau lourde d'Arak; et
  • se soumettre à des inspections internationales plus poussées pendant six mois.

En échange, les six grandes puissances s'engagent à :

  • permettre à Téhéran d'accéder à des milliards de dollars de revenus liés au pétrole, aux produits pétrochimiques, à l'or et au secteur automobile; et
  • ne pas imposer de nouvelles sanctions au cours des six prochains mois.

Quatre jours de négociations

Les négociations sont allées bon train, depuis mercredi. La présence à Genève des ministres des Affaires étrangères américain, chinois, russe, français, britannique et allemand (John Kerry, Wang Li, Sergueï Lavrov, Laurent Fabius, William Hague et Guido Westerwelle) semblait montrer, samedi, que les discussions en étaient à un point crucial.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Arakchi, avait indiqué, samedi, que « 98 % des progrès » avaient été accomplis dans les discussions, et qu'il ne demeurait que quelques zones de désaccord. Les 2 % restant étaient peut-être « beaucoup plus importants que les autres points », avait précisé M. Arakchi. Le droit à l'enrichissement d'uranium n'est pas mentionné dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont l'Iran est signataire.

Cette question est au coeur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël. Ils craignent que l'uranium enrichi à 20 % soit utilisé par l'Iran pour obtenir de l'uranium enrichi à 90 %, un seuil qui permet un usage militaire. L'Iran a toujours affirmé que son programme nucléaire a seulement des objectifs civils.

D'ailleurs, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, n'a pas perdu de temps à dénoncer l'entente, qu'il a qualifiée de « mauvais accord ». Le gouvernement israélien ne se considère pas lié par l'entente signée à Genève.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a néanmoins estimé que l'entente va rendre plus sûre la situation des pays alliés aux Américains, comme Israël.

Washington a déjà prévenu que l'allègement des sanctions prendrait fin dans six mois et que les États-Unis « augmenteraient la pression » si l'Iran ne respectait pas ses engagements.


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