La 17e manifestation contre la brutalité policière, dans les rues du centre-ville de Montréal, s'est conclue avec plus de 240 interpellations et 11 arrestations en vertu du Code criminel, selon le dernier bilan diffusé par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), vendredi. Quelques centaines de personnes y ont participé, bien que leur nombre était difficile à mesurer, plusieurs petits noyaux s'étant formés au fil de la manifestation.
Sur les interpellations en vertu du règlement sur les manifestations, 219 ont été effectuées par arrestation de masse et 41 l'ont été de façon isolée. Ces personnes sont reparties avec une amende de 637 $, mais six doivent comparaître samedi.
La douzaine de personnes arrêtées et détenues feront face à des accusations criminelles comprenant des méfaits, voies de fait contre des policiers, entrave au travail des policiers et possession de matériel incendiaire. Au moins deux d'entre elles étaient déjà recherchées par le SPVM et ont été arrêtées avant même le début de la manifestation.
Deux policiers ont été transportés à l'hôpital, a indiqué un porte-parole du SPVM, Laurent Gingras. Un policier a eu des dents cassées au début de la manifestation, et une policière a plus tard été transportée par Urgences-Santé en raison d'un malaise.
Peu après 18 h 30, la majorité des manifestants étaient dispersés après s'être scindés en plusieurs groupes. Certains sont rentrés chez eux sous les ordres des policiers et d'autres ont continué de manifester au centre-ville.
Peu de dommages étaient visibles, Radio-Canada n'ayant par exemple constaté qu'une seule vitrine fracassée.
Dès le début de la manifestation, le SPVM avait fouillé les sacs de manifestants, et des interpellations ont été effectuées sur la base de ce que les policiers y ont trouvé.
La police a rapidement indiqué que le trajet de la manifestation ne lui avait pas été communiqué. « La manifestation est déclarée illégale selon [le règlement municipal] P-6. Les gens peuvent manifester, mais aucune infraction ne sera tolérée », a précisé le SPVM sur son compte Twitter. Un avis de dispersion a par la suite été lancé.
1916 plaintes en déontologie policière ont été traitées en 2010-2011. Parmi celles-ci, 1078 ont été rejetées, tandis que 177 ont mené à une enquête.
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Des centaines de personnes interpellées lors de la manifestation contre la brutalité policière à Montréal
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